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On sait que Marivaux préférait, selon ses propres termes, « être humblement assis sur le dernier banc des auteurs originaux, qu'orgueilleusement placé à la première ligne dans le nombreux bétail des singes littéraires ». Vous chercherez à définir cette originalité de Marivaux.

Publié le 18/07/2012

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marivaux

Les comédies de Marivaux occupent une place à part dans le théâtre du xvme siècle. Sa culture incomplète ne l'avait pas familiarisé avec les grandes oeuvres de l'antiquité. Les circonstances de sa vie font qu'il est accueilli d'emblée dans ce cadre à la fois attirant, brillant et un peu factice des salons.

 

marivaux

« Marivaux 149 --- ··-----·-···· -·--·--·--·-----·----·-----· --- I.

Les sujets Original, il l'est d'abord dans les sujets de ses pièces dont l'amour est l'objet unique.

Il se distingue de Racine, cet autre peintre de l'amour auquel on a voulu l'assimiler, et Vitet l'appelle à tort un Racine en miniature.

Il y a en effet entre l'amour que peint Racine et celui que peint Marivaux une différence de genre et d'échelle.

La passion est nécessai­ rement tragique chez l'auteur de Phèdre parce qu'il présente les personnages à l'état de crise, les passions à leur paro­ xysme et que ces passions sont malheureuses.

La passion au contraire peut être objet de comédie chez Marivaux parce qu'il peint l'amour à son stade naissant, à l'heure où il est encore combattu par d'autres sentiments : l'amour-propre, la timidité, le souci des bienséances mondaines.

Tel est le cas de Silvia et de Dorante dans Le Jeu de l'amour et du hasard.

n.

L'action De ce qu'est le sujet du théâtre de Marivaux, on peut aisé­ ment dégager ce que seront les caractéristiques de l'action.

Puisqu'il traite de la naissance de l'amour, de la manière dont ce sentiment gagne progressivement l'âme des personnages, cette action ne peut être qu'intérieure.

Dans Le Jeu de l'amour et du hasard, une fois acquis l'événement initial- l'arrivée de Dorante chez le père de Silvia -le ferment est posé, il ne reste plus qu'à le laisser agir, et ce sont les états d'âme succes­ sifs de Silvia qui marquent les différents temps de l'action.

Seulement, tandis que chez Racine ces états d'âme tou­ jours changeants provoquent de perpétuelles volte-face, chez Marivaux il n'y a que des transitions légères qui marquent toutes une progression dans le même sens jusqu'au moment où Silvia et Dorante prennent conscience du sentiment qui s'est développé en eux.

Mais cette action a le défaut de traîner un peu en longueur.

Comme elle doit se terminer en effet au moment où les personnages « voient clair dans leur cœur » et qu'il s'agit tout de même de remplir trois actes, les person­ nages donnent l'impression, pour faire durer les choses, de mettre trop de complaisance à s'abuser.. »

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