Devoir de Philosophie

Ondine d'Aloysius Bertrand

Publié le 17/09/2011

Extrait du document

Fée de l’eau, elle vit au fond des lacs. Elle est issue de la mythologie nordique. C’est une nymphe, être malfaisant, dangereux. (Elle conduit les voyageurs au niveau des brumes, dans le brouillard et les égards, perd). / C’est aussi un personnage littéraire : héroïne d’une nouvelle 1811 par Friedrich de la Motte Fouqué. Fille adoptive d’un faux pécheur éblouit par un chevalier, il l’épouse mais il devient un personnage volage, inconstant et corrompu tandis qu’elle lui reste fidèle. Lorsqu’elle meurt abandonner elle se transforme en ruisseau. / Cette histoire sera reprise par Giraudoux dans une pièce Ondine. Femme enfant qui obéit à une forme de liberté, idéale de pureté elle se sacrifie pour permettre au chevalier Hans d’épouser une mortelle : bertha (d’où l’intertextualité).

« Couplets 1,2 et 3 = la 1ère partie de la chanson2e partie : Récit du poète avec couplet 4 la proposition de mariage et couplet 5 refus et disparition, retour au réel. Schéma narratif classique par sa structure (départ du réel, retour au réel + élément Ondine).

C’est le recours à laballade, aux couplets -> forme médiévale, chanson. III Relation rêve/ réalité1ère alinéas : un appel, harmonie imitative (essayée par les sons d’imiter la réalité ou mimer par le sens la réalité)« écoute/gouttes » imitation du bruit de la pluie.Incohérence sur le plan logique qui est celle du rêve : sorte de dédoublement « c’est moi, c’est Ondine » / « la damechâtelaine » elle devrait dire je sui la dame.

Elle se présente comme à l’extérieur puis de l’intérieur.1ère métamorphose : L’eau est d’abord Ondine.

L’identité d’Ondine est prismatique, images qui s’emboîtent.

Eau->ondine-> châtelaine.

Prestige et beauté : « robe de moire, châtelaine, beauté du lac, belle »Opposition du monde terrestre et le monde aquatique. On a une petite scène typique du M-A revu par la sensibilité romantique (cf.

Mme Bovary et W.Scott),Cliché -> la belle nuit étoilée, la belle châtelainePolyptote beau/belleGrande régularité du rythme( décasyllabe « écoute, écoute » ; octosyllabe « qui frôle »… » ; Alexandrin « losanges… illuminés »Bertrand renonce aux mètres et à la mise en page et à la rime.

Unité sémantique endormi, endormi étoilé » ->hypallage. 2e alinéas : développement du thème du lac -> liaison couplet 1 / 2Isotopie : l’eau du lac, origine de la rêverie.

Succède l’évocation du mouvement de l’eau.

Flot + courant décriventun itinéraire qui amène vers le palais, centre du lac.

Synthèse du triangle (feu, terre et air).

Deux étapes : sentieret ondin pour arriver au palais ; de la diversité (répétition de « chaque ») qui arrive à l’unité « mon palais ».

On noteun passage du monde liquide au monde solide.

->Union des contraires.

Cet itinéraire vers un monde magique, peutêtre assimilé à celui de la connaissance, idée d’un centre à atteindre on recourt à l’allusion de l’alchimie.

De même lapoésie peut transformer la laideur du monde en beauté.

Bruit de la pluie devient vision mais la fin de cettefantasmagorie.

le poète doit rester en contact avec la réalité.

On retrouve le rythme avec 7 syllabes, allitération en« se » « fe » flot, fluide, fond, feu, sentier, serpent / assonances en « i » (bâti, fluide…).

Suggestion d’unbalancement celui de l’eau. 3e alinéas : opposition complète.

Sur le plan sonore/phonétique : « que »/ « be » (sons durs), beaucoup de mots en1 ou 2 syllabes qui suggèrent un clapotement.

Idée de l’eau : dans « l’aulne » ou « saule » anagramme.

2e tendancesonorités plus fluides en « s » « l » et « i » (caresse, fraîche, glaïeuls, pèche, ligne…).Isotopie du vert : « coassante » -> grenouilles, « aulne verte ».Niveau sémantique : nous sommes entre la terre et l’eau.

Monde ambivalent où les frontières sont indécises commeentre rêve et réalité. 4e alinéas : On retrouve le thème omniprésent de la métamorphose.

Ondine propose métamorphose onde ->poète.Discours narrativisé : chanson nous ne sommes plus dans la structure direct -> mise à distance : sortilègecommence à perdre de sa force.

Retour du poète à un état de demi-conscience, avant le réveil. Dernière strophe : vers libreHepta/octosyllabe strophe de 8 vers composés.

Mortel s’oppose à roi des lacs.Fin de la phrase consacrée à ondine Préférence des vers impairs parce que plus musical.

Strophe de 8 vers : 2octosyllabes…Elément de résolution, la fin de la phrase est consacrée à Ondine : « elle pleura quelques larmes » « boudeuse »caractérise son comportement marqué par son fantasque qui passe des larmes au rire « … ».La soudaineté duchangement est marquée par les giboulées.

Le verbe « ruisselèrent » renvoie au mot ruisseau (intertextualité ->Baron de la Motte Fouqué).

Les vitraux renvoient aux losanges sonores du début -> intérieur/ extérieur, rêve/réalité.Le terme « éclat » est important il introduit l’idée d’éclatement, scène écartelée ( de verrier).

Manière de raconterpropre au Moyen –Age : plusieurs petits tableaux, châtelaine, le royaume aquatique, la présentation typographique(avec les alinéas).

La segmentation en alinéas brefs renforce l’aspect du vitrail et les couleurs renvoient au M-A. ConclusionLes poèmes de Bertrand sont selon le mot de Max Miller « des machines à faire rêver ».

Cette réussite qui à l’époquepassa inaperçue repose sur une série de refus :->d’une prose coulante au profit de petites notations sèches-> du développement de l’amplification au profit de la concision et du lyrisme vague du détail arbitraire, de l’épithèteflou.C’est en condensant, jouant sur les ruptures et les silences qui donnent à chaque mot son pouvoir de suggestionque Bertrand crée une forme poétique nouvelle ouvrant la voie à Baudelaire, Mallarmé et Rimbaud.

Poésieessentiellement marquée par la distance, discontinuité, poésie novatrice, ton singulier par rapport à la poésieromantique (confidence, linéarité…).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles