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OYÔNÔ MBIA Guillaume

Publié le 27/11/2018

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OYÔNÔ MBIA Guillaume (né en 1939). Né à Mvou-tessi au Cameroun, Oyônô Mbia poursuit ses études secondaires au collège évangélique de Libamba. C’est là qu’il écrit, en 1960, sa première pièce de théâtre, Trois Prétendants... un mari, comédie illustrant les implications de la pratique matrimoniale de la dot. Couronnée par le prix El Hadj Ahmadou Ahidjo en 1970, la pièce connaît toujours un grand succès au Cameroun.
 
Commençant sa carrière professorale en 1961, Oyônô Mbia fonde une troupe théâtrale au collège de Libamba, puis, boursier du British Council, va étudier l’anglais et le français à l’université de Keele, en Angleterre. Dans ce pays, Oyônô Mbia remporte, avec une pièce radiophonique en anglais, Until Further Notice, le premier prix du concours théâtral africain organisé par le B.B.C. African Service. Jouée au festival d’Edimbourg en 1967, cet annoncé d’un jeune couple ayant fait ses études en Europe. Oyônô donne une version française de la pièce, Jusqu'à nouvel avis (1970), enregistrée par les services français de la B.B.C., puis jouée au Cameroun au Centre fédéral linguistique et culturel de Yaoundé. Il écrit également une version anglaise de Trois Prétendants... un mari, qui est jouée à l’université de Keele. Three Sui-tors... One Husband et Until Further Notice sont publiées chez Methuen, à Londres, et, en français, par les éditions C.L.É. à Yaoundé.

« annoncé d'un jeune couple ayant fait ses études en Europe.

Oyônô donne une version française de la pièce, Jusqu'à nouvel avis (1970).

enregistrée par les services fr anç ais de la B.B.C., puis jouée au Cameroun au Centre fédéral linguistique et culturel de Yaoundé.

Il écrit égale­ ment une version anglaise de Trois Prétendants...

un mari, qui est jouée à l'université de Keele.

Three Sui­ tors...

One Husband et Until Further Notice sont publiées chez M�thuen, à Londres, et, en français, par­ les éditions C.L.E.

à Yaoundé.

En 1969, la pièce radiophonique His Excellency 's Special Train (trad.

française, 1979) est diffusée à la B.B.C.

Ses études terminées à Keele, Oyônô Mbia est nommé assistant au département d'anglais de l'univer­ sité de Yaoundé.

Cette même année, Notre fille ne se mariera pc1s (éd.

1971) remporte un prix au concours théâtral inter-africain organisé par l'O.R.T.F.

Sous le titre Chroniques de Mvoutessi, Oyônô Mbia publie en 1971-1972 trois recueils de nouvelles qu ·il avait com­ mencé à rédiger dès 1964.

L'œuvre de Guillaume Oyônô Mbia marque de manière déciSi\e le théâtre de son pays, car elle reflète avec beaucoup d'humour les conflits nés de l'affronte­ ment entre les Yaleurs traditionnelles et celles de la nou­ velle société camerounaise, scolarisée, urbanisée et sou- vent européanisée.

Par la suite, nombre de dramaturges suivront le sillage tracé par Oyônô Mbia afin de doter le Cameroun d'un théâtre comique aux dimensions nationa­ les.

Son œuvre, bilingue, est accessible aux anglophones du Cameroun occidental comme aux francophones du reste du pays.

Oyônô Mbia a quitté en 1975 le poste de chef de service aux Affaires culturelles du ministère de l'Infor­ mation et de la Culture, fonction qu'il assumait depuis 1972, et pris quelque distance par rapport au milieu enseignant.

Il est regrettable que le talent de ce drama­ turge n'ait pas jusqu'ici trouvé les conditions permettant son plein épanouissement.

BfBLIOGRAPHIE Cosmo Pieterse.

« Oyônô Mbia, Cameroonian Playwright interviewed », Culwral Events in Africa, n° 55.

1969, p.

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