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Pagnol Marcel

Publié le 09/04/2019

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Pagnol Marcel Ecrivain et cinéaste français

 

* 28.2.1895, Aubagne + 18.4.1974, Paris D'abord professeur d'anglais, il commence à écrire pour le théâtre en 1926 (\"Les Marchands de gloire\", \"Jazz\"). En 1928, \"Topaze\" (interprété par Louis Jouvet), puis, en 1929, \"Marius\" (joué par Raimu) lui apportent un succès considérable. Fasciné par le cinéma parlant, dans lequel il voit un moyen de toucher un large public, il porte \"Marius\" à l'écran en 1931. Cette oeuvre constitue le premier volet d'une trilogie dont les suivants sont écrits directement pour le cinéma : \"Fanny\", réalisé en 1932 par Marc Allégret, et \"César\", tourné en 1936 par lui-même. Les personnages de ces films, s'exprimant avec l'accent du Midi, deviennent extrêmement populaires. Pagnol emprunte à Jean Giono l'argument de certains de ses scénarios (\"Jofroi\", 1934 ; \"Angèle\", 1934 ; \"Regain\", 1937 ; \"La Femme du boulanger\", 1938) avant d'écrire lui-même, dans une même veine, des scénarios entièrement originaux (\"La Fille du puisatier\", 1940). Après la guerre, il filme \"Manon des Sources\" (1952), dont il tire en 1964 un roman du même nom qui, avec \"Jean de Florette\" (1963), forme un ensemble romanesque, \"L'Eau des collines\". Parallèlement, il publie des souvenirs d'enfance qui sont rapidement considérés comme des classiques du genre : \"La Gloire de mon père\" (1957), \"Le Château de ma mère\" (1958), \"Le Temps des secrets\" (1960), \"Le Temps des amours\" (édition posthume, 1977). Comme Giono, Pagnol fait entrer l'univers provençal dans la littérature française, mais avec un tout autre regard, car, restant proche d'un théâtre comique classique et construisant ses scènes autour de répliques fortes, il produit une oeuvre plus mélodramatique que celle de Giono, et surtout moins chargée de la violence du mythe. Alors que son écriture autobiographique se caractérise par sa limpidité, son écriture cinématographique, faussement traditionnelle, annonce parfois le néoréalisme.

« 1ea Pagnol (Marcel) 1 Dramaturge, cinéaste, écrivain, Marcel Pagnol a connu le curieux destin-de rendre· célèbre dans le monde entier, par une peinture tendre et truculente, un.

folklore régio­ nal français, celui de Marseille et de la Provence.

Son nom appelle ceux de Marius et de Fanny, de Raimu, Fernandel, Fresnay ou Jouvet.

L'auteur, les personnages qu'il a créés, les acteurs qui les ont fait vivre sur la scène et à l'écran forment un tout indissociable.

2 A 51 ans, en 1946, Marcel Pagnol est élu à l'Académie française.

Cet honneur couronne une carrière qui pour­ rait servir à la défense et à l'illustration de la 111• Répu­ blique.

Avec Pagnol, en effet, se parachève l'ascension d'une lignée nourrie de tradition laïque et républicaine, et que l'Instruction publique a menée à la réussite.

Une ·ascension que couronne paradoxalement l'hommage rendu à Pagnol, au lendemain de sa mort (18 avril 1974), par l'archevêque de Marseille sous le titre, emprunté à l'écrivain lui-même, « Pris en flagrant délit d'humanité "· 3 Un grand-père tailleur de pierre, que les Compagnons des Bouches-du-Rhône délèguent à Paris, en 1871, pour la restauration de l'Hôtel de Ville, un père Instituteur, apôtre de l'instruction publique, donnent au petit Marcel, qui nait à Aubagne en 1895, l'habitude du travail et le goOt de l'ouvrage bien fait Boursier à onze ans, il fait ses études à Marseille jusqu'à la licence, devient professeur d'anglais aux collèges de Tarascon et Pamiers, puis répétiteur aux lycées d'Aix-en-Provence (1918), de Mar­ seille (1920) et Condorcet à Paris (1922).

Il fait de la poésie, fonde à seize ans une revue, ..

Fortunio ..

, puis, en 1922, une seconde revue, " Fantasio "• qui deviendra cc Les Cahiers du Sud a..

Entre-temps, il avait écrit, en 1913, un drame en vers, "Catulle "• refusé par la Comé- die-Française.

· 4 Pagnol s'oriente bientôt vers le théâtre, fait jouer avec succès à Paris, en 1925, une pièce écrite en colla- 1. »

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