Palais-Royal
Publié le 11/03/2019
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Palais-Royal. Bâti par Richelieu et nommé Palais-Cardinal, cet hôtel revint à Louis XIII, puis à Louis XIV, qui en fit don à son neveu Philippe d'Orléans. Il devint alors la résidence de la famille d'Orléans. Le Régent y donna de grandes fêtes. Pour combler son déficit, le futur Philippe Égalité loua les galeries à des commerçants. Le Théâtre-Royal s'y installa ainsi que de nombreux cafés. Le Palais-Royal devint alors un des hauts lieux de la vie mondaine et intellectuelle. À l'approche de la Révolution, il se transforma en centre d'agitation politique et en quartier général de la prostitution et du jeu. Il fut rebaptisé Palais-Égalité. Il sert de décor à de nombreuses œuvres littéraires du xvme s. : le Neveu de Rameau de Diderot, plusieurs nouvelles et romans de Restif de la Bretonne, les Entretiens du Palais-Royal de Louis Sébastien Mercier, qui le décrit également dans le Tableau de Paris. Balzac brosse dans Illusions perdues à la fois une histoire et une géographie de cet enfer, où fondent les bonnes résolutions de Lucien de Rubempré, qui y découvre la vérité sur l'édition parisienne et le rôle de l'écriture dans la France « révolutionnée » et « restaurée », tandis que Raphaël de Valentin (la Peau de chagrin) y perd sa dernière pièce d'or.
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Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Palais-Royal, cœur de Paris
Une foire aux idées 1781
Au XVIII• siècle, le Palais-Royal est
propriété de la famille d'Orléans, la
branche cadette des Bourbons.
En
1781,
le duc de Chartres, le futur Phi lippe Egalité de la Révolution, le fait
reconstruire, car il avait été partielle
ment détruit par un incendie; trois gale
ries
en arcades sont en outre.
aménagées
autour du jardin; on peut les voir encore
aujourd'hui.
En effet,
le duc d'Orléans cherche à atti
rer autour de sa demeure les commer
çants et les industriels; il veut faire du
Palais-Royal un centre de rencontres et
d'affaires.
Ce projet remporte un vif
succès:
de nombreuses boutiques et
divers bazars s'ouvrent sous les galeries.
Au moment de la Révolution, le Palais Royal est un lieu de promenade et de distractions, pour les Parisiens, et un
rendez-vous d'affaires, pour les négo
ciants.
On se retrouve dans les cafés et les restaurants, institutions nouvelles,
aux noms connus de toute la cité: café
Corazza,
de Foy; restaurants Véry, des
Trois.
Un musée pour enfants, un théâtre
d'ombres chinoises, des salons pour
jouer aux échecs, fréquentés par
les courtisanes et les grisettes, un cirque
situé au centre du jardin, attirent égale
ment
les foules.
On comprend donc que Camille Des
moulins, lorsqu'il monte sur une chaise
dans
ce jardin, le 12 juillet 1789, trouve
un vaste public pour l'écouter: il fait
savoir aux Parisiens que le pouvoir
royal a ordonné à des troupes étrangè
res
de faire mouvement sur Paris; il
appelle à la révolte contre le régime; il est acclamé; il détache alors une feuille
d'un arbre et l'arbore à son chapeau; de là sortira, après la prise de la Bastille,
l'image de la fameuse cocarde tricolore.
Sous la Révolution, après la mort de Philippe Egalité monté sur l'échafaud, le Palais-Royal perd son nom, transformé
en Palais et Jardin de la Révolution.
Puis, au moment du Directoire, il retrouve son ancienne fonction de centre d'affaires, de plaisirs et de jeux; les «muscadins» et les «Merveilleuses» s'y rencontrent autour des tables, dans les cafés et les salons privés.
Les spécu
lateurs, que la Révolution a fait fuir,
reviennent
en force; les affaires et le commerce reprennent.
Sous l'Empire, le Palais-Royal devient le siège du Tribunat; après la suppression de ce dernier, en 1809, on y installe les Tribunaux de commerce et de la Bourse.
Au moment des Cent-Jours, l'un des frè res de Na po léon y élit domicile.
Sous la
Restauration enfin, le Palais-Royal est
racheté par le fils de Philippe Egalité, le futur Louis- Philippe, qui y demeure jus
qu'à son accession au trône en 1830..
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