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Parmi les héros du théâtre de Corneille, quel est celui que vous admirez le plus ? Justifiez vos préférences.

Publié le 03/06/2012

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corneille

Nous passerons sous silence les irrésolus, les lâches, les pervers, car il en est, même dans le théâtre de Comeille. Tel est par exemple Félix, fonctionnaire timoré qui, par crainte des responsabilités laisse périr son gendre ; tel Prusias, que le seul nom de Rome fait trembler, telle Arsinoé, modèle achevé d'hypocrisie et de lai~eur morale....

corneille

« Or, nous n'accorderons d·éJoge exempt de réserves ni à Horace ni à Rodrigue, ni même à Nicomède ou Polyeucte.

Le premier, en effet, ternit l'éclat de sa victoire par l'assassinat odieux d'une sœur, dont l'unique crime est d'avoir, dans un moment de déses­ poir, regretté son fiancé et maudit Rome.

Rodrigue venge l'honneur de son père, mais dans le sang du père de sa fiancée.

Ces deux héros, on peut le dire, nous enseignent plutôt la violence que la vertu.

Quant à Nicomède et à Polyeucte, l'élévation de leurs qualités morales semble bien les proposer à notre admiration.

En effet, l'un est ie type du héros plein de franchise qui répond par une tranquille fierté aux intrigues et aux trahisons tramées contre lui ; l'autre, par son sacrifice, nous enseigne qu'il ne faut reculer devant rien pour assurer le triomphe de ce qui nous parait être la vérité.

Mais ces deux personnages nous déconcertent par leut· gl'and~ur même, ils sont trop distants de l'humaoilé Ils peuvent forcer notre respect niais restent impuissants à gagner notre cœur.

' IV.

C'est à Ouriace que va à la fois notre admiration et notre sympathie.

Par contre, il est dans le théâtre de Corneille un héros, de second plan peut-être, mais qui offre un tel mélange de rares qualités que nous nous sentons attirés vers lui: j'entends Curiace.

C'est que celui-là est un héros c plein d'humanité •· Lorsque le jeune Horace clame sa joie farouche d'avoir été choisi comme champion de Rome et lui jette à la face ces paroles révoltantes de brutalité « Albe vous a nommé, je ne vous connais plus », la noblesse de son cœur dicte à Curiace cette sublime réponse : « Je vous connais encore et c'est ce qui me tue ! » Chez lui le patriotisme n'a pu étouffer la voix de l'humanité.

Non qu'il hésite à accomplir son devoir: pas un instant, il ne songe à décliner le redoutable honneur qui lui est échu et dans le combat, avec moins de bonheur qu'Horace, mais avec un courage égal, il luttera pour sa patrie.

Mais son cœur saigne à la pensée de rencontrer pour adver­ saires, dans un combat à mort, des parents qui lui sont chers.

Pouvons-nous lui reprocher comme une faiblesse cel.te souffrance il Horace ill Nicomède ~ i PolyeïJete 1) 11 ost humaiD 2) Il est courageu:s: • .

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