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PATIN Gui : sa vie et son oeuvre

Publié le 27/11/2018

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PATIN Gui (1601-1672). Né à Hodenc-en-Bray, près de Beauvais (Oise), Gui Patin n’est pas à proprement parler un écrivain, mais plutôt un savant, un lettré, et un curieux. Mais il a place dans l’histoire de la littérature pour ses Lettres (publiées après sa mort, en 1683), qui ont souvent retenu l’attention des historiens et des amateurs.

 

Après des études commencées dans les meilleurs collèges parisiens, une brouille avec sa famille le contraignit à se faire correcteur d’imprimerie pour subsister. Il obtint son doctorat en médecine (1627) et fit une belle carrière universitaire, devenant doyen de la faculté de Paris en 1650, puis professeur au Collège royal à partir de 1654.

« Gui Patin 1600-1672 C'est une figure pittoresque que celle de Gui Patin, professeur et doyen du Collège royal de médecine de Paris.

Visage osseux, œ il futé, nez de renard, tel le représentent les images du temps. Il naquit en l'an 1600 à Houdan en Beauvaisis, troisième baronnie du comté de Clermont.

Ses ancêtres étaient notaires et marchands drapiers et il se ressent de cette hérédité.

Son grand-père fut homme de guerre ; son père était avocat ; sa mère, qui descendait d'une vieille famille d'Amiens, s'appelait Claire Menessier.

On voulut faire de lui un avocat puis un prêtre, mais sur les conseils d'un ami, il quitta sa famille et vint à Paris faire sa médecine. Comme tous les bacheliers du XVIIe siècle, il soutint trois thèses au cours de ses deux années de licence : la première, le 19 décembre 1624 : Est ne femin œ in virum matatio — curieuse question ! la deuxième, le 27 novembre 1625 : An proegnanti periculose laboranti abortus — question un peu oiseuse ; la troisième enfin, le 26 mars 1626 : Daturne certum graviditatis indicium ex urina. Il était naturel qu'à toutes ces propositions Patin répondît négativement. Qui eût dit que la troisième comporterait aujourd'hui une réponse affirmative ? Ces thèses sont à peu près ses seuls ouvrages.

Sans doute eut-il idée de faire un traité de médecine, mais il n'écrivit qu'un petit libelle de quatorze lignes : Manuele medicum sive de morborum internorum natura et curatione libri tres. Mais nous possédons ses Lettres (environ quatre cents), qui eurent la faveur de plusieurs éditions, à Paris, à Rotterdam, à La Haye, à Amsterdam, auxquelles il faut ajouter la correspondance avec son élève Spon, qui comprend deux volumes. Il y a de tout dans ces lettres : des faits divers et des portraits, de la politique et quelques maximes, quelques documents médicaux et des notions de diététique et de thérapeutique qui ne sont pas négligeables.

Un style facile, une phrase preste, un ton incisif.

Quelques bons mots et aussi quelques médiocres calembours ; des citations latines abusives et parfois inexactes. D'abord il est amateur de faits divers, friand de petites nouvelles, de commérages et de cancans, prêt d'ailleurs à en faire lui-même. En politique, il est réactionnaire, comme aussi bien en philosophie il est avec Aristote.

Il hait Richelieu qui a condamné son ami de Thou ; il n'apprécie guère Mazarin, “ ce bonnet rouge qui cherchera son âme au paradis ”.

Mais il a des tendresses pour les misères du peuple. En religion, il croit en Dieu — c'est la devise de ses armes — mais il plaisante les superstitions, n'aime guère les moines, déteste les jésuites et marque quelque sympathie pour les gens de Port- Royal.

Il considère Calvin comme le premier des théologiens ; il est un peu protestant et se rapproche par bien des côtés des Encyclopédistes du XVIIIe.. »

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