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Peut-on dire que les Fables de la Fontaine sont comme des petites comédies ?

Publié le 17/01/2022

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fontaine

Tout d’abord on peut affirmer que tant les Fables comme les comédies sont écrites en vers. Elles ont toutes les deux une moralité qui peut être implicite (comme dans le cas de Le Lion devenu vieux et de Les Précieuses Ridicules) ou explicite (comme dans le cas de La Rivière et le Torrent). Ceci nous permet de parler d’apologue. 

 

Ensuite, on peut remarquer que les Fables et les comédies respectent toutes les deux la règle des trois unités : unité d’action, unité de temps et unité de lieu.  L’action doit être peu complexe, elle doit se dérouler en un seul jour et dans un même lieu. 

 

 

fontaine

« Aussi, on peut signaler la présence d'un narrateur dans les Fables.

Celui-ci raconte l'histoire et la morale, de manièretrès subjective (« La Fourmi n'est pas prêteuse : c'est là son moindre défaut» La Cigale et la Fourmi, vers 15 et 16).Dans les comédies ce narrateur n'est pas présent ; ce sont les personnages qui interviennent directement etdonnent leurs avis.

Finalement, on peut remarquer un dernier argument.

Il y a très peu de personnages dans les Fables, tandis que dansles comédies il y en a plusieurs.

Mais il y a une différence aussi importante entre les protagonistes des Fables etceux des comédies, que cela devient perturbant à nos yeux : Les interlocuteurs des Fables sont souvent desanimaux personnifiés (corbeau, bœuf, lion, canard, renard, etc.) et très caricaturés, alors que les personnages descomédies sont des simples hommes et femmes.

Ceci est très important car on contredit unes des règles essentiellesde la comédie : la vraisemblance.

Dans un deuxième temps, nous allons montrer que les Fables de la Fontaine peuvent être comme des petitescomédies. Tout d'abord on peut affirmer que tant les Fables comme les comédies sont écrites en vers.

Elles ont toutes lesdeux une moralité qui peut être implicite (comme dans le cas de Le Lion devenu vieux et de Les Précieuses Ridicules)ou explicite (comme dans le cas de La Rivière et le Torrent).

Ceci nous permet de parler d'apologue.

Ensuite, on peut remarquer que les Fables et les comédies respectent toutes les deux la règle des trois unités :unité d'action, unité de temps et unité de lieu.

L'action doit être peu complexe, elle doit se dérouler en un seul jouret dans un même lieu.

Un des objectifs de ces deux genres est de plaire et instruire.

La Fontaine, comme Molière, piègent le lecteur : ilsl'amusent pour lui apprendre une leçon.

« Je me sers d'animaux pour instruire les hommes » affirme J.

de la Fontaine. De plus, ils utilisent leurs respectifs textes pour critiquer la société de l'époque, et conduisent le lecteur à réfléchirsur la société dans laquelle il vit.

Molière se sert de personnage de la vie courante (serviteurs, valets, nobles, Roi,courtisans) qui critiquent les défauts humains (hypocrisie, avarice, vanité, naïveté) par le rire.

La Fontaine critiqueaussi ces défauts en les attribuant aux personnages : les juges sont des hypocrites, les médecins et les maîtresd'écoles sont des bavards arrogants, les paysans des ambitieux.

Il se sert aussi du symbolisme animal, c'est-à-direque les animaux parlent et agissent comme des êtres humains.

Chaque animal différent représente donc unpersonnage de la société : le Lion représente le Roi, le Renard représente les hommes rusés ou les courtisans, le Ratreprésente le clergé.

On voit une similitude évidente entre la Fourmi et Harpagon, protagoniste de L'avare, tout lesdeux égoïstes et avares.

Une autre comparaison possible serait entre Le Renard et Tartuffe, le faut dévot deTartuffe ou l'Imposteur, qui sont flatteurs, hypocrites et trompeurs.

Tant les Fables comme les comédies brossent,donc, un tableau complet de la société inégalitaire du XVIIème siècle.

Finalement, nous constatons que les Fables et les comédies ont les mêmes formes du comique.

Le comique demots, c'est-à-dire les jeux de mots ou les plaisanteries, est beaucoup présent dans la comédie (exemple : «DORINE.

De quoi vous plaignez-vous ? Je ne vous parle pas.

/ ORGON : Que-ce que tu fais donc ? /DORINE : Je meparle à moi-même.

», Tartuffe ou l'Imposteur, acte II scène II) et dans les Fables (exemple : « Que vous êtes joli !que vous me semblez beau ! », Le Corbeau et le Renard, vers 6).

Le comique de gestes est aussi très fréquent dansla comédie et dans les Fables (exemple : « Et pour montrer sa belle voix, / Il ouvre un large bec, laisse tomber saproie.

» Le Corbeau et le Renard, vers 11 et 12).

Le comique de caractère est aussi trouvé dans les Fables. »

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