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Pour une médecine humaniste - Médecine et humanisme

Publié le 17/01/2022

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Les Français vénèrent leur médecin dans des proportions qui dépassent la raison (doc. 4). Les médecins quant à eux sont à la recherche de nouveaux rapports avec leurs patients : derrière le malade, on prend en considération l'homme. Raoul Dautry, en 1929 déjà, souhaitait que l'homme de science qu'est le médecin devînt aussi un conseiller et un éducateur. Pourtant en cette fin de siècle, certaines inquiétudes surgissent. Certes, la relation médecin malade se veut plus humaine, mais des ombres noircissent le tableau. En effet, quelle que soit la bonne volonté du corps médical, des inégalités apparaissent dans le système.

...

« notre siècle ; L.

Jacob-Duvernet fait lui aussi mention des victoires de la médecine scientifique qui, notamment dansle domaine de la chirurgie, progresse à grands pas ; il ne craint pas de parler d'apothéose en ce qui concerne ladécouverte des antibiotiques.

Dans l'euphorie des années soixante, on envisage de vaincre les cancers et lesmaladies cardio-vasculaires (doc.

4).

A l'image du médecin sorcier se substitue celle d'hommes exceptionnels, et larelation qui s'instaure entre le médecin et le malade est de l'ordre de la « vénération ».

Après avoir été sorcier, lemédecin est devenu dieu.

Il y a alors, comme l'écrit Alain Mine, une médicalisation de la société, voire une sur-médicalisation.

Dans ce contexte où le médecin est roi, la consultation est décrite comme la fusion d'une confianceet d'une conscience, mais cela laisse rêveur, remarque Jacob-Duvernet, voulant sans doute nous dire qu'il s'agitplutôt d'une relation faite de fascination empreinte d'une part de domination. [ II.

La médecine et l'homme ] [1.

Inquiétudes] Les Français vénèrent leur médecin dans des proportions qui dépassent la raison (doc.

4).

Les médecins quant à euxsont à la recherche de nouveaux rapports avec leurs patients : derrière le malade, on prend en considérationl'homme.

Raoul Dautry, en 1929 déjà, souhaitait que l'homme de science qu'est le médecin devînt aussi un conseilleret un éducateur.

Pourtant en cette fin de siècle, certaines inquiétudes surgissent.

Certes, la relation médecinmalade se veut plus humaine, mais des ombres noircissent le tableau.

En effet, quelle que soit la bonne volonté ducorps médical, des inégalités apparaissent dans le système.

Alain Mine va jusqu'à affirmer que, sous l'effet de lacrise économique, la médecine hospitalière ne sera autre chose qu'une euthanasie qui ne dit pas son nom.Indirectement la médecine sera investie d'un droit de vie et de mort.

Beaucoup n'entreront à l'hôpital que pour ensortir dans un cercueil comme dans le dessin de Serre.

Faut-il néanmoins verser dans le pessimisme absolu ? [2.

Espoir] À côté des difficultés économiques réelles, il existe un espoir qui tient précisément dans un changement du rôle dumédecin, dans la définition d'une médecine humaniste.

C'est cette médecine-là que Raoul Dautry appelle de sesvœux.

Le médecin, avec opiniâtreté et générosité, doit aussi devenir une sorte d'instituteur social, être un conseillerdes familles : son rôle social doit prendre une importance de plus en plus grande.

En outre, Luc Jacob-Duvernet croitdiscerner un élément nouveau dans la relation médecin-malade.

On passe de la « vénération » à un rapport deconfiance entre les deux partenaires.

Peut-être est-ce là une solution pour sortir des difficultés actuelles et à venir: que le malade devienne, avec l'aide des médecins, un consommateur de santé avisé.

Cette médecine humanistequi s'annonce avait été parfaitement définie par Raoul Dautry : elle consiste à « vivre quelque chose de plus grandque le métier lui-même ». [ Conclusion ] Il est bien difficile aujourd'hui de faire un pronostic sur ce que sera le système médical dans à peine une décennie :pourtant les Cassandre ne manquent pas.

Le mieux, nous semble-t-il, est de faire un pari optimiste, pari portant surl'intelligence des médecins et des consommateurs de soins que nous sommes.

La santé ne doit plus être le domaineréservé des seuls médecins, mais l'affaire de tous.

Ainsi, comme le souhaitait Raoul Dautry, les dépenses médicalesdeviendront peut-être des dépenses productives.. »

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