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Présentation générale de La Charrette

Publié le 04/08/2014

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L'AVENIR DU ROMAN, COMME LANGUE ET COMME GENRE

Alors que jusqu'au XIIe siècle, lessentiel de la littérature s'écrit en latin, la

langue vernaculaire acquiert ses lettres de noblesse aux alentours de 1150, dans le

milieu anglo-normand et parmi les cours de la France du Nord. Le nom de

« roman «, qui désigne d'abord ce langage par opposition au latin, en vient à

désigner plus spécifiquement un certain type d'oeuvres : on assiste en un quart

de siècle à la naissance du genre romanesque, dont Chrétien de Troyes est le produit

le plus achevé. D'abord en vers (octosyllabes à rimes plates), puis, à partir du

tournant du XIII0 siècle, souvent en prose, le roman va constituer une part importante

de la littérature médiévale pendant près de deux siècles avant de connaître

une longue éclipse.

« reverront jamais leur pays.

Il propose toutefois de les libérer si un champion réussit à le vaincre en combat singulier; mais l'enjeu de la part d'Arthur est considérable: il s'agit de la reine elle-même.

Keu obtient par un chantage le droit de com­ battre pour la reine ; il est vaincu et emmené prisonnier avec elle au royaume de Gorre.

Gauvain, et un chevalier dont on ignore le nom, se mettent à la poursuite de Guenièvre et de son ravisseur.

Ils rencontrent d'abord une charrette tirée par un nain qui promet de leur donner des informations sur leur quête, s'ils acceptent de monter dans la charrette, qui est à l'époque le véhicule d'infamie.

Le chevalier inconnu (qui se révélera plus tard être Lancelot) accepte, mais Gauvain refuse avec indignation et se contente de suivre à cheval ce curieux équipage.

Le « chevalier charreté » est abondamment raillé partout où il passe, mais chaque étape ou chaque rencontre se solde par sa victoire.

Il est bientôt désigné par tous comme le sauveur des prisonniers de Logres, mais lui ne songe qu'à la reine qu'il aime éperdûment, comme le prouvent plusieurs épisodes de tonalités variées.

Deux ponts permettent de pénétrer en Gorre ; Gauvain et son compagnon se sépa­ rent: l'un se dirige vers le Pont-sous-I'Eau, l'autre vers le Pont-de-I'Épée.

La traversée de ce dernier ne va pas sans mal : le héros, déchaussé et sans ses gants de fer, s'entaille profondément pieds et mains.

Il n'en est pas moins tout prêt à combattre sur-le-champ Méléagant, le ravisseur de la reine, mais le père de celui­ ci, le roi Baudemagu, s'interpose: la bataille n'a lieu que le lendemain.

Lancelot, dont on apprend le nom à ce moment, remporte la victoire en dépit de sa fasci­ nation pour la reine qui le met un moment en difficulté, mais il accepte d'épargner son adversaire sur la prière conjointe de Baudemagu et de Guenièvre.

Celle-ci, cependant, accueille très froidement son libérateur alors que tout le monde se réjouit autour d'elle.

Lancelot, désespéré, s'en va à la rencontre de Gau­ vain, et à la suite d'une série de quiproquos, la reine le croit mort.

Elle se désole et perd toute sa beauté ; la rumeur la dit morte, Lancelot fait une tentative de suicide (très maladroite d'ailleurs), mais enfin les deux amants sont réunis.

Cette fois la reine se montre des plus aimables et donne un rendez-vous à Lancelot pour la nuit suivante, à la fenêtre de sa chambre.

Lancelot arrache les barreaux de cette fenêtre et connaît l'extase amoureuse dans les bras de la reine ; tout à son bonheur, il ne se rend pas compte que ses plaies se sont rouvertes, et que les draps en sont tout ensanglantés.

Le lendemain, Méléagant furieux accuse la reine d'adultère avec Keu, qui dort à la porte de sa chambre et dont les blessures ont aussi saigné pendant la nuit.

Lancelot entreprend le combat judiciaire contre Méléagant ; une seconde fois, il épargne son adver­ saire bien qu'il ait le dessus.

Gauvain, qui a failli se noyer au Pont-sous-l'Eau, escorte la reine sur le chemin du retour, car Lancelot a disparu ; il a été fait prisonnier par Méléagant qui l'a confié à son sénéchal.

La femme de celui-ci, éprise de son prisonnier, l'autorise ce­ pendant à sortir incognito de sa geôle pour participer au tournoi de Noaut, où per­ sonne ne le reconnaît sauf la reine, qui teste son pouvoir sur lui en exigeant qu'il combatte comme un lâche.

Satisfaite de son obéissance, elle lui ordonne enfin de combattre« au mieux», et Lancelot est le vainqueur du tournoi.

Fidèle à sa promesse, il retourne à sa prison.

Méléagant, informé de cette esca­ pade, fait construire une tour dans laquelle il mure le chevalier.

Celui-ci ne doit qu'à l'intervention d'une sœur du prince de Gorre, à laquelle il a jadis rendu ser­ vice, de pouvoir sortir de la tour et rejoindre la cour d'Arthur à temps pour la der­ nière bataille avec Méléagant, à l'issue de laquelle il lui coupe la tête.. »

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