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Présentation générale d'Éthiopiques

Publié le 08/08/2014

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Cet ensemble de huit poèmes a une unité thématique nette, en référence au titre du recueil : c'est de l'Afrique primordiale qu'il s'agit.

- La deuxième section du recueil est constituée par les « Épîtres à la Prin¬cesse « et « La mort de la princesse «, qui apportent une réponse aux questions po¬sées dans la première section : après avoir cru que l'amour permettrait de surmon¬ter les contradictions, le poète comprend dans la douleur qu'il est ici pour « raccommoder et bâtir «.

« Un choix idéologique Il y a là un choix idéologique autant que poétique.

En effet, les Éthiopiques, du grec aithiops ( « noir » ), ce sont, en somme, des poèmes qui s'inspirent de la négri­ tude.

À l'image des poètes nègres dont il vient de publier !'Anthologie, en 1948, Senghor se propose de chanter « la négritude debout », comme son ami Césaire l'a fait dans Cahier d'un retour au pays natal ( 1938).

La Postface du recueil, inti­ tulée « Comme les lamantins vont boire à la source », atteste de cette quête d'une écriture de la négritude, d'une « incantation qui fait accéder à la vérité des choses essentielles: les Forces du Cosmos» (Postface, p.

166).

Elle montre aussi quelle mission s'assigne Senghor:« nommer les choses, les éléments de mon univers en­ fantin pour prophétiser la Cité de demain qui renaîtra des cendres de l'ancienne, c'[ ...

]est la mission du Poète» (ibid., p.

160).

Ill -PRINCIPE DE COMPOSITION DU RECUEIL Un ordre poétique Du propre aveu de Senghor, la composition du recueil ne renvoie ni à la chrono­ logie de l'écriture, ni à une reconstruction a posteriori:« D'abord les poèmes ont été classés selon l'inspiration.

Ensuite, en composant chaque recueil, j'ai essayé de leur donner un ordre poétique, qui traduisît l'inspiration générale ».

(cité par P.

Gueye Ndiaye in Éthiopiques de Léopold Sédar Senghor, 1974).

On retrouve bien, dans Éthiopiques, ce caractère symphonique que Senghor se plaît à recon­ naître dans sa poésie.

Le recueil est composé de onze poèmes de longueur inégale, que l'on peut diviser en trois sous-ensembles, ainsi que le suggère d'ailleurs la table des poèmes.

Une structure ternaire - Les cinq premiers poèmes -«L'homme et la bête»,« Congo»,« Le Kaya­ Magan », « Messages », « Teddungal » - chantent !'Afrique primordiale et ramè­ nent le poète au« Royaume d'enfance».

L'Afrique s'y affirme dans le présent de la certitude.

Les trois poèmes qui occupent le cœur du recueil sont aussi les plus longs : «L'absente»,« À New York» et« Chaka »rendent compte sur un mode drama­ tique des conflits non encore résolus auxquels se heurte le poète en tant que chantre de la négritude et en tant qu'amant.

Cet ensemble de huit poèmes a une unité thématique nette, en référence au titre du recueil: c'est de l'Afrique primordiale qu'il s'agit.

-La deuxième section du recueil est constituée par les « Épîtres à la Prin­ cesse » et « La mort de la princesse », qui apportent une réponse aux questions po­ sées dans la première section : après avoir cru que l'amour permettrait de surmon­ ter les contradictions, le poète comprend dans la douleur qu'il est ici pour « raccommoder et bâtir».

-Les «Autres chants » ont été écrits avant les « Épîtres ».

Leur situation en fin de recueil en fait un contrepoint à l'espoir contenu dans les poèmes précédents.

Leur tonalité générale est élégiaque : le poète y exprime les angoisses de l'amant devant l'absence ou l'indifférence de la femme aimée et le déchirement d'un cœur «plein de ténèbres» (p.

153).

Le recueil s'achève donc sur un constat d'échec.. »

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