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Quels procédés Molière emploie-t-il pour exciter le rire ?

Publié le 16/02/2012

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« Il était comédien de la tête aux pieds«, assurent ses contemporains. L’éloge convient à l’auteur autant qu’à l’acteur. Molière a connu tous les secrets de son art : l’art de faire rire les gens. Ses procédés sont si variés qu’il est quasi impossible d’en dresser une liste complète. On les groupe tantôt sous ces trois titres : comique de mots, de situation, de caractère, et tantôt sous ces trois autres : bas comique, comique moyen et haut comique. Les deux classifications se correspondent à peu près; nous les combinerons et les suivrons simultanément, observant un ordre ascendant.....

« apte - et s'il Vemploie c'est qu'il convient au personnage.

Magdelon con - seilie a Gorgibus d'apprendre le bel air des chosen.

Il repond : c Je n'ai que faire m d'air, ni de chanson...

) Alceste, irrite d'entendre loner la chute du sonnet d'Oronte, s'emporte : c La peste de ta chute! en eusses-tu fait une a te casser le nez!...

» A Belise qui la gourmande : « Veux-tu toute ta vie offenser la grammaire? » Martine replique, indignee : c Qui parle d'offenser grand-pere ni grand'mere?...

» L'enumeration heteroclite, charlatanesque, menagante reussit a Moliere : celle de l'usurier de l'Avare, qui se termine par la 4 peau de lezard remplie de foin, curiosite agreable pour pendre au plafond d'une chambre »; celle qui ouvre le Malade imaginaire : « un petit clystere, insinuatif, prepa- ratif et remollient pour amollir, humecter et rafraichir les entrailles de Monsieur...

»; celle encore ou M.

Purgon abandonne Argan a sa mauvaise constitution, a Pintemperie de ses entrailles, a la corruption de son sang, l'acrete de sa bile, a la feculence de ses humeurs, et le menace de la bradypepsie, de Papepsie, de la lienterie, de la dysenterie, de Phydropisie, de la privation de la vie, sont justement Mares. Le latin de cuisine, philosophique ou medical, est bien amusant aussi, quoique d'un emploi courant chez les devanciers de Moliere.

Dans la Jalousie du Barbouille, le Docteur invective ainsi le dit Barbouille : faut que tu sois bien mal appris, bien lourdaud et mal morigene, mon ami, puisque tu m'abordes sans oter ton chapeau, sans observer rationem loci, temporis et personae.) Et la reception d'Argan dans le corps medical : « Dignus, dignus est intrare in nostro docto corpore...

Clysterium donare, postea seignare, ensuitta purgare...), est encore plus connue.

La repetition, portant sur un mot de valeur, est souvent du meilleur comique, tels le « je ne dis pas cela » d'Alceste, « le pauvre homme d'Orgon, le c sans dot d'Harpagon; tel Argan suppliant, chaque fois que son medecin a prononce le nom d'une maladie nouvelle! c Monsieur Pur- gon! » tel encore M.

Jourdain, s'interposant entre les professeurs d'escrime, de danse et de chant furieux contre le maitre de philosophie qui a denigre leur art : « Monsieur le Philosophe...

Messieurs...

» L'interruption, qui empeche un personnage de s'expliquer, manque rprement son but.

C'est Philinte qui cherche en vain a raisonner son irascible ami.

A peine a-t-il prononce un Mais...

», qui serait suivi de propos calmants, qu'Alceste emporte lui coupe la parole.

C'est Dorine chaque fois qu'Orgon veut morigener Mariane, s'interpose entre le pere et la fille : Cessez de m'interrompre, et songez a vous taire, Sans mettre votre nez oa vous n'avez que faire. Ce sont les quiproquos, les meprises od chaque personnage part d'une idee differente, la suit avec obstination et tombe dans un etonnement comique quand it comprend enfin.

Harpagon parlant de sa cassette et Valere de son amour pour Elise : c Les beaux yeux de ma cassette?...

» Belise prenant pour elle les declarations de Clitandre, qui s'adressent Henri ette. Les imitations reussissent egalement bien.

Langage des paysans : Mon Dieu! je n'avons pas etugue comme vousEt je parlons tout droit comme on parte cheux nous. (Martine.) J'vous d'mandons excuse d'la liberte qu'javons prise...

) (Lucas dans le Medecin malgre lui.) Langage pretentieux des precieuses ou des femmes savantes : c Vite, venez nous tendre ici le conseiller des graces...

» - « Apportez- nous le miroir, ignorante que vous etes, et gardez-vous bien d'en salir la glace par la communication de votre image.

» Je m'accommode assez, pour moi, des petits corps; Mais le vide a souffrir me semble di facile, Et je goate bien mieux la matiere subtile.

(Belise.) Langage pedantesque du Docteur Pancrace : « Oui, je te soutiendrai par vives raisons, je te montrerai par Aristote, le philosophe des philosophes, que tu es un ignorant, un ignorantissime, ignorantifiant et ignorantifie par  1K                  % - .   A!  P    % )       E         ,,, &  (                 '        3     Q   1            / ,%%%& (  F       =  1          B &  -        ?     1$  $B%%%& - "  "        >      -$        ./            /        !         ! & "       '           $    .               0       - %%%& "   7 -% 4  ! (                          L#    !                !                           *    $!% 3             !               /    -$% J     0 "  J         F!     )       !   !               !  5      !         ,&  +     (                    ,,, !)        ,,,&         % 3  "  "                              *     &   (        &   '        &   M"  (                    ,   -  4 .  , &    -% E                         0               -   4%%% - %%% & 1 2                     ! % 9   4          ! % (   1 1   %%%   -%%% &               (         % 9   J         '    -      $      !3  2   3 4    N&   3 5   63 *   % 9   * *  " 7                !     !            % M         R $        +    3 !       B%%% &  F          9        M % 3       !% 3     '   7 + 6  "  "      8  +           9  , P- %S  6  2 9  2 " * 2+ %%% &  P3   ' " "  ,: 3                 =  /         #%%% &  K    ( /1                /1  !              % &   6  3        '   4         8  + ;    9    , PF%S 3      J   4    '  *       *     (                        . »

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