Question d’interprétation : Comment Rimbaud dénonce-t-il le mal et la violence dans ce sonnet ?
Publié le 12/03/2023
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Question d’interprétation : Comment Rimbaud dénonce-t-il le mal et la violence dans
ce sonnet ?
Le texte soumit à notre analyse est un poème intitulé Le mal qui provient du recueil de
poésie, Poésies, écrit en 1870 par Arthur Rimbaud.
Arthur Rimbaud est un poète français du
19ème siècle.
Dans ce poème, Rimbaud dénonce la violence et le mal au travers des
horreurs de la guerres.
On peut alors se demander comment Rimbaud dénonce la violence
ainsi que le mal dans ce poème ? Afin de répondre à la problématique nous verrons dans un
premier temps que Rimbaud pour dénoncer la violence et le mal fait une critique de la
guerre puis dans un second temps qu’il émet une critique face à la religion.
Nous allons voir dans premier temps que pour dénoncer la violence et le mal,
Rimbaud fait une critique de la guerre.
Dans le premier quatrain, la métaphore « les crachats
rouges » (v.1) donne le ton du poème.
Cette métaphore suggère l'image du sang qui coule.
Le terme « crachats » est péjoratif, il donne une connotation de mépris pour la vie humaine
qui est ici représentée au travers de la guerre, comme si cette action était en fait ridicule.Par
ailleurs ce mot contient une allitération en « r », tout comme «raille » (v.3) et « croulent »
(v.4) ce qui forme comme une reproduction du bruit des tirs de canons assourdissant..
On
remarque également des allitérations en « s » et en « f » qui font penser au son des balles
tirées: « sifflent » (v.2) et « infini » (v.2).
De plus Rimbaud fait très directement allusion à la
guerre en employant le champ lexical de la guerre avec « mitraille» (v.1), «bataillons en
masse »(v.4), « le feu » (v.4) qui nous montre que l’horreur de la guerre est au cœur de ce
poème.
A ce champ lexical s'ajoute celui de la mort, qui ne fait que renforcer l'atrocité du
tableau composé des mots «croulent » (v.4), « broie »(v.5), « Pauvres morts» (v.7).
Dans le
second quatrain,l’auteur emploi le terme «folie » (v.5) qui désigne la guerre et la folie de
ceux qui la font.
Ce terme est amplifié par l’adjectif « épouvantable » qui démontre que les
personnes qui font la guerres sont dénués de toute raison.
Par ailleurs, le poète rédige les
quatrains en rimes croisées, brisant la règle classique du sonnet.
Cette méthode permet de
mettre en valeur le contraste entre le «bleu » (v.2), qui est paisible, qui est le symbole d’une
certaine forme de paix intérieure, et le «feu » (v.4), qui est terrible, qui est le symbole même
de la violence et de la destruction, ou encore entre la « joie» (v.7), qui représente la vie, et «
broie » (v.5),qui représente la mort.
Ensuite Rimbaud met en scène la déshumanisation des
soldats.
Pour cela, lorsqu’il évoque les soldats, il les désigne par la couleur de leur
uniforme: « écarlates » (v.3) pour les troupes françaises et « verts » (v.3) pour les troupes
prussiennes.
Cela nous montre que les soldats n’ont pas d’identité, ils se fondent dans la
masse : « bataillons en masse » (v.4),« cent milliers d’hommes» (v.6).
Ils deviennent des
pions et perdent toute individualité.
Ils sont réduits en « un tas fumant » (v.6).
L’indignation
du poète pour ces victimes est montrée dans l’exclamation «-Pauvres morts ! » (v.7)
souligné par le tiret.
Enfin, ce n’est qu’à la fin de son poème que Rimbaud donne une
identité au soldat, il le décrit comme un fils ayant une mère, déchirée par son départ
probablement sans retour.
Le registre polémique domine.
Le lecteur ressent un sentiment de
dégoût et de révolte.Il perçoit des sensations visuelles et auditives violentes qui se dégagent
du texte.
Nous avons vu....
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