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Qui peut-on considérer comme le destinataire des Pensées ?

Publié le 29/09/2018

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ANALYSE DU SUJET

 

• La question du destinataire des Pensées est complexe : en effet, le texte nous est parvenu dans un état d'inachèvement qui pose problème. Interrompu par la mort, l'auteur n'a pu ordonner son discours. Dès lors, on peut se demander si les « papiers d'un mort », selon l'expression de M. Le Guern, sont destinés, tels quels, à un lecteur. Ce que nous prouvent les différentes éditions du texte, c'est que chaque destinataire éventuel a réordonné l'œuvre pour lui donner un sens - direction et signification - lui paraissant convenir à ce qu'il imaginait être sa destination. Le sujet pose donc le problème de la conception comme de la réception de l'ouvrage, le destinataire ayant parfois occupé la place du destinateur.

 

Cependant, la volonté de Pascal était de composer une apologie du christianisme. La visée argumentative de l'œuvre ne peut donc nous échapper. Il est bien question d'agir sur un destinataire.

 

La question est de savoir lequel, et partant avec quels moyens.

PROBLÉMATIQUE

 

• Nous n'avons pas en notre possession un écrit destiné à la publication. Les Pensées nous ont été transmises « telles qu'elles étaient » (p. 52, préface à l'éd. de Port-Royal) à la mort de Pascal. Peut-on dès lors considérer que le texte a un autre destinataire que leur auteur lui-même ? Et si l'on examine le but que Pascal disait poursuivre, ne doit-on pas envisager des destinataires (Port-Royal, le libertin, l'homme universel) au lieu d'un ? Enfin, il conviendra d'étudier les moyens divers (conviction, persuasion) mis en œuvre pour atteindre ce récepteur fluctuant.

« Le plan détaillé est rapp elé entre crochet s pour vous aider, mais il ne doit en aucun cas figurer sur votre copie.

[I ntr oduc tion] L' idée diffusée depuis la première parution des Pensé es, en 1670, est celle d'une œuvre organisée pour l'édification chrétienne.

Or, la préf ace de l'é dition de Port- Royal souligne également que ce« grand dessein » est bien peu apparent dans l'ensemble > (p.

52) que le public découvre .

En cela, la question de la place et de l'iden­ tité du destinataire se trouve posée : y a-t-il véritablement un récep teur défini à ce stade du texte ? Ne doit-on pas plutôt envisager de multiples destina taires, à l'or igine d'une stratégie argumentative plurielle ? [1 - Un probl ème complexe : y a-t -il un desti nataire au texte ?] [1 .

> (fr.

392) .

À charge donc pour les destin ataires de se livrer à un travail de recoupement, de déchiff rement, au sein d'une œuvre qui ne leur est pas destinée en l'état.

Cela entraîna l'insa tisfaction des premiers lecteurs de l'ou vrage, qui, dans la préface de l' édition posthume de 1670, ne cessèrent de souligner que. »

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