RACHILDE : sa vie et son oeuvre
Publié le 28/11/2018
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RACHILDE, pseudonyme de Mme Alfred Valette, née Marguerite Eymery (1860-1953). Romancière, essayiste et dramaturge. Née près de Périgucux, Rachilde découvre dès l'enfance les plaisirs de la liberté et de la littérature : à quinze ans, elle a lu Sade et Voltaire; à dix-huit, elle publie, dans un journal local, un roman-feuilleton, Madame de Sangdieu (1878). Venue à Paris, où elle commence par écrire dans un magazine féminin, P École des femmes, elle se fait bientôt connaître par sa fantaisie et son insolence, ses amitiés littéraires (Moréas, Barrés, Lorrain, Samain, Schwob...) et ses romans hardis aux titres provocants : si Monsieur de la Nouveauté (1880), qu'a préfacé Arsène Houssaye, lui vaut les encouragements de Victor Hugo, Monsieur Vénus fait scandale à sa parution en 1884; condamné en justice, il est réédité en 1889 avec une préface de Barrés. Entre-temps se sont succédé Nono (1885), la Virginité de Diane (1886), la Marquise de Sade (1887), Madame Adonis (1888)...
Mariée en 1889 au critique Alfred Valette, Rachilde participe à la fondation du Mercure de France (1890), auquel elle collaborera pendant de nombreuses années, y tenant la critique des romans et des nouvelles : ses liens avec les milieux symbolistes en seront encore renforcés.
Mais son œuvre continue à s’accroître, au rythme soutenu d’une publication par an. Une dizaine de créations dramatiques, dont la Voix du sang (1890), Madame la Mort, drame psychologique joué avec succès sur la scène du théâtre d’Art en 1891, et l'Araignée de cristal, drame réaliste (1894), s’ajoutent à une production romanesque abondante : la Princesse des ténèbres (sous le pseudonyme de Jean de Childra, 1896), les Hors-nature ( 1897), le Meneur de louves (1905), la Tour d'amour (1914), Mon étrange plaisir (1934), Face à la peur (1942)... Elle donne aussi de multiples études critiques, articles dispersés dans le Mercure de France ou volumes d’essais : Alfred Jarry ou le Surmâle des lettres (1928), Portraits d'hommes (1930), etc.
«
temps
se sont succédé Nono (l885), la Virginité de
Diane (1886), la Marquise de Sade (1887), Madame
Adonis (1888) ...
Mariée en 1889 au critique Alfred Valette, Rachilde
participe à la fondation du Mercure de France (1890),
auquel elle collaborera pendant de nombreuses années, y
tenant la critique des romans et des nouvelles : ses liens
avec les milieux symbolistes en seront encore renforcés.
Mais son œuvre continue à s'accroître, au rythme sou
tenu d'une publication par an.
Une dizaine de créations
drama tiques, dont la Voix du sang (1890), Madame la
Mort, drame psychologique joué avec succès sur la scène
du théâtre d'Art en 1891, et l'Araignée de cristal, drame
r éaliste (1894), s'ajoutent à une production romanesque
abondante : la Princesse des ténèbres (sous le pseudo
nyme de JEAN DE CHlLDRA, 1896), les Hors-nature ( 1897),
le Meneur de louves (1905), la Tour d'amour (1914),
Mon étrange plaisir ( 1934), Face à la peur (1942) ...
Elle donne aussi de multiples études critiques, articles
dispersés dans le Mercure de France ou volumes d'es
sais :Alfred Jarry ou le Surmâle des lettres (1928), Por
traits d'hommes (1930), etc.
« Rachilde, homme de lettres» (comme elle aimait à
se présenter) fut donc un écrivain prolixe, étroitement
mêlé à la vie littéraire de son temps et à l'histoire du symbolisme
: elle soutint au théâtre l'action de Paul Fort
et de Lugné-Poe, et bien des jeunes auteurs durent d'être
reconnus à ses critiques du Mercure.
Car elle avait très
tôt appris à ne cra indre ni la nouveauté ni le scandale :
ainsi de son Monsieur Vén.us, dont la perversité -le
renversement des instincts mettant aux prises une femme
virile et un homme efféminé -étonna d'autant plus
que cette «pornographe distinguée» (selon les mots de
Barbey d'Aurevilly) n'était encore qu'une débutante.
La
plupar t de ses romans s'attacheront à des cas psychologi
ques singuliers, ou à l'étude de «mœurs contemporai
nes » audacieuses : des héros cérébraux.
et tourmentés,
comme ceux des Hors-nature, s'y déchirent entre la
névrose et l'idéal, le rêve et la réalité.
Violence, ironie
et passion se mêlent au goût d'un symbolisme un peu
artificiel, dans des décors fin de siècle.
BIBLIOGRAPHIE Rééditions : Monsieur Vénus, Flammarion, 1977; la Tour
d'amour, le Tout su r le tout, 1980; la Jongleuse, Éd.
des femmes,
1983.
A consulter.
-A.
David, Rachilde, homme de lettres, son
œuvre.
Par is.
Nouvelle Revue critique, 1924; C.
Dauphiné.
Rachilde, Périgueux, Fanlac, 1985..
»
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