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RAMBOUILLET (Catherine de Vivonne, marquise de)

Publié le 19/03/2019

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RAMBOUILLET (Catherine de Vivonne, marquise de), mécène et animatrice de salon française (Rome 1588 - Paris 1665). Fille de Jean de Vivonne, ambassadeur de France à Rome, et de Julia Savelli, elle fut naturalisée par Henri IV en 1594, et épousa (1600) Charles d'Angennes qui devint (1611) marquis de Rambouillet. Intelligente, cultivée, « l'incomparable Arthénice », comme la surnommaient les poètes, réunit dans son salon (la célèbre « Chambre bleue » : audace alors que la mode était au rouge), de 1613 à 1650, la plus haute noblesse et les plus illustres représentants du monde des lettres (Chapelain, Godeau, Benserade, Ménage, Voiture, Vaugelas). À travers des jeux de société plus ou moins littéraires (interprétations de pièces de Mairet, concours de poèmes sur des sujets frivoles, énigmes, lettres écrites en vieux français, etc.), la marquise de Rambouillet imposa un affinement des manières et du langage qui étonnait dans une société cavalière et baroque et habitua une cour formée à la gasconne sous Henri IV à la discipline de la « galanterie » envers la femme considérée comme l'enjeu et l'arbitre de ces élégances. De ce haut lieu de la préciosité le meilleur témoignage reste les madrigaux de la Guirlande de Julie, offerts à la fille de la marquise, Julie d'Angennes.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)La marquise de Rambouillet (1588-1665) Catherine de Vivonne naît à Rome en 1588.

Elle est la fille de l'ambassadeur de France Jean de Vivonne, marquis dePisani, et de Julie Savelli, une dame italienne.

A l'âge de 12 ans, elle épouse Charles d'Angennes, marquis deRambouillet.

Belle et pleine d'esprit, la jeune femme ne tarde guère à briller à la cour d'Henri IV.

Elle conservecependant la nostalgie des raffinements de la vie italienne.

La cour française, où prévalent alors la licence desmœurs et les écarts de langage, lui paraît si grossière qu'elle renonce bientôt à y paraître, préférant réunir autourd'elle les meilleurs esprits du temps dans son hôtel particulier de la rue Saint-Thomas-du-Louvre, qu'elle a faitréaménager selon ses goûts, divisant les immenses et mornes salles en enfilade de chambres intimes décorées decouleurs variées.

La «chambre bleue», où elle reçoit habituellement ses hôtes, va devenir fort célèbre.

En effet,pendant toute la première moitié du XVIIe siècle, l'hôtel de Rambouillet apparaît comme le temple du goût et de labienséance.

Il s'y réunit une société brillante, pleine d'esprit et de bonnes manières.

A demi étendue sur un lit derepos, Mme de Rambouillet — 1'«Incomparable Arthénice», selon une anagramme de Malherbe — préside cesassemblées avec grâce et finesse.

Parmi les familiers de l'hôtel de Rambouillet comptent d'illustres personnages: lecardinal de Richelieu, Condé, Guiche, Vil-lars, le duc de La Rochefoucauld, le duc de Montausier qui épousera Julie,une des filles de la marquise, des dames de haute naissance, Mlle de Bourbon, la princesse de Conti, Mme de Sablé,Mlle Paulet que sa chevelure somptueuse a fait surnommer la «Lionne», Mlle de Scudéry; plus tard viendront Mme deSévigné, Mme de La Fayette, des poètes et des écrivains, Malherbe, Racan, Vau-gelas, Chapelain, Conrart, puisVoiture, Ménage, Scarron, Corneille.

Les habitués se parent de pseudonymes empruntés à la mythologie.Au cours de ces réunions, la conversation demeure toujours raffinée.

On débat des problèmes les plus divers:grammaire, philosophie, psychologie, galanterie.

On lance des modes littéraires.

Agé seulement de 16 ans, Bossuetprononce là un de ses premiers sermons.

On parle d'art, on lit les nouvelles œuvres; Corneille donne ainsi sonPolyeucte; parfois, on joue des comédies ou des tragédies.

Si le ton est précieux, il n'est pas compassé.Plaisanteries et jeux de société succèdent aux divertissements littéraires.

Le poète Voiture est l'animateurinfatigable et malicieux de cette assemblée.

Sa mort, en 1648, annonce le déclin de l'hôtel de Rambouillet, bientôtsupplanté par d'autres salons, tel celui de Mlle de Scudéry.

Mais la marquise de Rambouillet, en cultivant chez elleles mérites de la finesse et de l'urbanité, a préparé l'avènement du classicisme.. »

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