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RAY Jean

Publié le 29/11/2018

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RAY Jean, pseudonyme de Raymond De Kremer (1887-1964). Il essaya de suivre l’exemple de sa mère (qui était institutrice), mais échoua à l'École normale et, de 1910 à 1919, fut expéditionnaire, puis commis dans l'administration de sa ville natale, Gand. Il s’efforça d’échapper à l’obscurité de son emploi en s’adonnant, sous le pseudonyme de Jean Ray, à toute une série d'activités plus ou moins littéraires. C’est ainsi qu’il devint revuiste et que, d’autre part, il anima le périodique bilingue Ciné, le Journal de Gand-Echo des Flandres et l'Ami du livre. En 1925, il publia des récits fantastiques qui exploitaient dans un style cahotant l’exotisme facile de la marginalité, mais qui ne manquaient pas de vigueur : les Contes du whisky. En 1927, il fut condamné à six ans de prison pour escroquerie. Durant son incarcération, il composa un recueil fantastique de bon aloi qui parut en 1932 : la Croisière des ombres. Bénéficiant de mesures de clémence, il fut relaxé en 1929. Pour subsister, il se mit alors à écrire de manière effrénée sous divers pseudonymes et, plus particulièrement, sous celui de John Flanders (abrégé à l’occasion en John, John F. ou F.).
 
On citera, parmi ses productions des années 30, des chroniques et reportages rédigés en français pour le Bien public ou en néerlandais pour De Dag, des textes et scénarios de bande dessinée réalisés pour l’illustré flamand Bravo, des récits destinés à la jeunesse francophone (collection des « Presto Films ») ou néerlandophone (collection des « Vlaamsche Filmkens ») et des histoires policières qui parurent anonymement en français : les « Harry Dickson ». En écrivant une centaine des 178 fascicules que compte la série, il était soumis à deux contraintes : celle du temps (les « Harry Dickson » eurent pendant la plus longue partie de leur existence une périodicité bimensuelle) et celle — moins impérieuse, il est vrai — du thème : les récits devaient tenir la promesse des couvertures

« moins littéraires.

C'est ainsi qu'il devint revuiste et que, d'autre pan, i! anima le périodique bilingue Ciné, le Jour­ nal de Gand-Echo des Flan.dres et l'Ami du livre.

En 1925, il publia des récits fantastiques qui exploitaient dans un style cahotant l'exotisme facile de la marginalité, mais qui ne manquaient pas de vigueur : les Contes du whisky.

En 1927, i 1 fut condamné à six ans de prison pour escroque­ rie.

Durant son incarcération, il composa un recueil fantasti­ que de bon aloi qui parut en 1932 : la Croisière des ombres.

Bénéficiant de mesures de clémence, il fut relaxé en 1929.

Pour subsister, il se mit alors à écrire de manière effrénée sous divers pseudonymes et, plus paniculièrement, sous celui de JoHN Ft.ANDERS (abrégé à l'occasion en JoiDI, JoHN F.

ouF.).

On citera, parmi ses productions des années 30, des chroniques et reponages rédigés en français pour le Bien public ou en néerlandais pour De Dag, des textes et scéna­ rios de bande dessinée réalisés pour l'illustré flamand Bravo, des récit!- destinés à la jeunesse francophone (collec­ tion des « Presto Films») ou néerlandophone (collection des « Vlaamschc Filmkens ») et des histoires policières qui parurent anonymement en français : les ) 164 et 168, se révèle un récit policier de bonne facture.

Mal­ pertuis constitue un exemple -rare dans le domaine francophone -de roman fantastique réussi.

Quant aux trois derniers ti tres, ce sont des recueils de contes où l'auteur joue avec autant d'efficacité que de conviction le jeu du surnaturel et de la peur.

Une technique dévelop­ pée par des années de « travaux forcés littéraires», un lexique incong!'u mais opulent, une érudition factice mais suggestive se trouvent ici au service d'une imagina­ tion pleine de verve.

Après la Libération, le tâcheron reprit le pas sur l'écri­ vain.

En utilisant le plus souvent le pseudonyme de JoHN FLANDERS, il publia de nouveaux « Vlaamsche Filmkens », rédigea des textes pour des illustrés tels que Zonnelan.d, Petits Belges, Mickey Magazine ou Tintin., des contes et des articles pour des journaux tels que De Nieuwe Gids, Het Volk, Stan.daard-Nieuwsblad ou Gazet van Antwerpen, des scénarios de bande dessinée, etc.

Il faut réserver une mention spéciale à un court roman fantastique (Smnt-Judas-de-/a-Nuit) et à deux recueils de récits fantastiques (le Carrousel des maléfices et les Contes noirs du golf) qui, l'année même où mourut l'au­ teur, parurent sous le nom de Jean Ray.

Toutefois, le roman n'est qu'une ébauche, et si le Carrousel des malé­ fices (qui reprend des textes publiés dans les Cahiers de la Biloque) a certaines qualités, les Contes noirs du golf (qui avaient été commandés par une revue sportive) sem­ blent assez insipides.

On notera que Ma/pertuis (dont Harry Kümel a tiré un film en 1972) et ses huit recueils de contes ont suffi à faire de Jean Ray un auteur clé de la littérature fantas­ tique d'expression française et une grande figure de la littérature belge.

Au cours des vingt dernières années, ses écrits ont du reste connu diverses rééditions.

On déplorera cependant que leurs responsables se soient trop souvent autorisés des barbarismes et des coquilles qui déparaient le texte original pour l'altérer plus ou moins profondément.

[Voir aussi BELGIQUE.

Littérature d'ex­ pression française].

BLBL!OGRAPHIE Articles parus dans les Cahiers Jean Ray.

dans le n° 38 des Cahiers de l'Herne (d ir.

F.

Truchaud et J.

Van Herp) et dans le Bu/f erin Jean Ray; Chr.

Delcourt, Jean Ray ou les Choses donr on fair les his ro ires, Paris, Nizet, 1980: J.-B.

Baronian et Fr.

Levi e, Jepn Ray .

L'Archange fanrasrique.

Paris, Librairie des Champs-Elysées.

1981, ainsi que Jean Ray.

John Flanders, Bruxelles, Bibl iot hèqu e royale Alben-J«, 1981; J.

Van Herp, H arry Dicksor�, Bruxelles, Recto-Verso, 1981 et 1983.

Chr.

DELCOURT. »

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