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RAYSSIGUIER : sa vie et son oeuvre

Publié le 28/11/2018

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RAYSSIGUIER (?-1660). Originaire du Languedoc, Rayssiguier fut le protégé du maréchal de Retz, après la mort duquel il vint à Paris, en 1623. Il n’est cependant mêlé aux autres dramaturges parisiens que vers 1630. On pense qu’il fut accusé de vol et qu’il fit sans doute de la prison.

 

Rayssiguier excelle surtout dans le genre pastoral et dans la tragi-comédie. Sa pièce Astrée et Céladon (publ. 1630), d’après le roman d’Honoré d’Urfé, est une œuvre qui manifeste une grande invention scénique; elle fut jouée à l’Hôtel de Bourgogne et, selon le Mémoire de Mahelot, sa représentation nécessitait notamment l’emploi de la « petite scène » de l’Hôtel de Bourgogne, sorte de seconde scène praticable placée au fond de la scène principale. En 1632, dans sa préface à la traduction de l'Aminta, qui lui valut un certain renom, Rayssiguier souligne que « la plus grande part de ceux qui portent le

« teston à l'Hôtel de Bourgogne veulent que l'on contente leurs yeux par la diversité et le changement de face du théâtre».

Il s'inspire encore de I'Astrée dans sa tragi­ comédie des Amours de Palinice, Circeine et Florice (1634) et, dans la Cé/idée (1635), manifeste sa liberté d'écriture.

Il avait d'ailleurs déclaré, toujours dans sa préface de l'A mima : « Je ne blasme personne, et, disant mon advis hardiment, je crois que J'une et J'autre façon d'écrire doit estre soufferte sans blasme >>.

On a encore de lui les Tuileries (tragi-comédie, 1636), influencée par les comédies de Corneille, et une comédie qui met en scène d'autres lieux familiers du public, la Bourgeoise ou la Promenade de Saint-Cloud (1633).

L'œuvre de Rayssiguier mérite encore d'être lue, pour son pittores­ que, son lyrisme et le goOt du spectaculaire que reflètent ses tragi-comédies.

BIBLIOGRAPHlE Voir H.C.

Lancaster, A History of French Dramatic Litera­ ture in the Seveflleenth Century, J.

Hopkins Press, 1929-1942, t.l.

J.-P.

RYNGAERT. »

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