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RENAN (Ernest)

Publié le 21/03/2019

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RENAN (Ernest), historien et philosophe français (Tréguier 1823-Paris 1892). Son enfance se déroule à Tréguier, abritée par la solidité d'une tradition familiale (il est issu de la petite bourgeoisie locale, catholique et légitimiste) que vient ébranler l'inquiétude liée à la disparition d'un père taciturne, dans des conditions mal éclaircies ; il a alors cinq ans, et son éducation est prise en charge par sa mère, ses tantes de Lannion, et sa sœur Henriette, dont l'influence sera déterminante. Il fréquente le séminaire, puis le collège de Tréguier. Enfant doué, il entre, sur l’intervention de Mgr Dupan-loup, au séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Paris (septembre 1838). Seul, confronté à des condisciples fortunés et brillants, il subit là sa première crise, « la plus grave de ma vie », écrira-t-il. Dès cette époque, il est amené à s'interroger sur les implications de sa foi, sur sa rigueur, au travers des signes extérieurs de piété auxquels il est astreint. Il quitte Saint-Nicolas-du-Char-donnet en septembre 1841 pour entrer au séminaire d'Issy (« Je quittais les mots pour les choses »). Il y découvre Fénelon et le quiétisme, Pascal, Male-branche. Son intérêt pour la philosophie s'éveille, et son goût s'affirme pour une « vie d'étude et de réflexion : « Mon rêve eût été la vie paisible d'un ecclésiastique laborieux. » L'orientation de sa pensée prend un tour antiobscurantiste, sa foi est de plus en plus malmenée par les aperçus que lui révèle la critique historique. Il s'ouvre de ses doutes à sa sœur Henriette qui, de son côté, attire son attention sur la philosophie allemande. Il apprend l'hébreu et suit les cours de Quatremère au Collège de France. Cependant, la rupture avec une institution au service de laquelle sa famille le croit destiné intervient au terme d'une série de palinodies et d'atermoiements : finalement, Renan refuse le sous-diaconat en avril 1845 et quitte le séminaire Saint-Sulpice. Après un bref passage au collège Stanislas comme maître d'études, il s'installe comme répétiteur (novembre 1845), désormais totalement rendu à la vie civile. Bachelier en 1846, licencié l'année suivante, il est reçu premier à l'agrégation en septembre 1848. Durant cette période, il est le modeste locataire d'une chambre à l'institution Crouzet, où il se lie avec Berthelot, son voisin, sous l'influence duquel il écrit venir de la science, qui paraîtra 40 ans plus tard. Il lit Quinet et Herder, Ballanche, Michelet ; la découverte de la philosophie allemande l'impressionne durablement (« Je crus entrer dans un temple ») ; ses études hébraïques se concentrent sur les Psaumes, tandis qu'il travaille à un Essai sur l'origine du langage qui lui fournit la matière d'un cours, professé au lycée Louis-le-Grand, et que publie la Liberté de penser de septembre à décembre 1848. Son projet d'examen rationaliste du christianisme prend la forme d'une recherche sur la personnalité de Jésus : il met en chantier un Essai psychologique sur Jésus-Christ ainsi qu'une Histoire générale des religions; les problèmes soulevés par la destinée de l'âme l'amènent à s'intéresser à Averroès, auquel il pense consacrer sa thèse. Toujours pendant l'année 1848, il travaille à un mémoire sur un sujet mis au concours par l'Académie des inscriptions, et qui porte sur « la Langue grecque en Occident au Moyen Âge » : son travail est couronné en septembre 1848. Il écrit alors à Cousin : « J'entends

 

faire la philologie tributaire de la philosophie. » Chargé de mission en Italie, il reste étranger aux événements de 1848. L'année suivante paraît un article, les Historiens critiques de Jésus : Renan reconnaît le rôle joué par les fondateurs de religion, et assigne à l'historien la tâche d'élucider le mécanisme de leur influence. En octobre 1849, il repart pour l'Italie ; en chemin, il découvre la Provence ( « Quelle révélation ce fut pour moi ») ; avec Daremberg, son compagnon de voyage, il est reçu par Pie IX en janvier 1850, et passe une dizaine de jours au mont Cassin, où il identifie un manuscrit de la Théologie chrétienne d'Abélard, sur lequel il travaille pour satisfaire aux exigences de Cousin. Mais, surtout, il dépouille nombre de documents pour son étude sur Averroès ; son enquête le mène dans les bibliothèques des grandes villes de l'Italie du Nord : Venise, Pise, Bologne, et bien sûr Padoue, un des hauts lieux de l'aver-roïsme. De retour à Paris, il s'installe avec sa sœur Henriette, qui vient de rentrer d'un long séjour à l'étranger où elle était préceptrice, et qui est désormais promue à la dignité de secrétaire perpétuel d'un frère exigeant, voire abusif (elle est, dira-t-il, l'« index vivant de ma propre pensée »).

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« eût été la vie paisible d'un ecclésia sti que laborieux.

» L'orientation de sa pensée prend un tour antiobscurantiste, sa foi est de plus en plus malmenée par les aperçus que lui révèlo la critique histori­ que.

n s'o u vre de ses doutes à sa sœur Henriette qui.

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attire son a tte nti on sur la philosophie allemande n app rend l'hébreu et suit les cours de Ouatremère au Collège de France.

Cepen­ dant.

la rupture avec une institution au service de laquelle sa famille le croit destiné intervient au terme d'une série do po li no d ies et d'atermoiements : finale· ment.

Renan refuse le sou s-di aco na t en avril 1845 et quitte le séminaire Saint· Sulp1ce.

Après un bre f passage au collège Staru.slas comme maitre d'études, il s·mstalle comme répéuteur (novembre 1845).

désormais totalement rendu à la vie civile.

Bachelier en 1846, licencié l'année suivante, il est reçu premier à l'agrégation en septembre 1848.

Durant cette période, il est le modeste locataire d'une chambre à l'institution Crouzet, où il se lie avec Berthelot, son voisin, sous l'influence duquel il écrit l'Avenir de la science, qui paraltra 40 ans plus tard.

Il lit Quin et et Herder, .Ballanche, Miche · let; la découverte de la philosophie allemande l'impr ess ionne dur ab lem en t ( « Je crus entrer dans un temple » 1 ; ses études hébralques se concentrent sur les Psaumes, tandis qu'il travaille à un Essai sur l'origine du langage qui lui fournit la matière d'un cours, professé au lycée Lo uis -le-Gran d, et que publi e la Liberté de penser de septembre à décembre 1848.

Son projet d'examen rationaliste du christianisme prend la forme d'une recherche sur la personnalité de Jésus : il met en chan tier un Essai psychologi que sur Jésus·Christ ainsi qu'un e His­ toire générale des rel i g io ns ; les pro­ blèmes soulevés par la destinée de l'âme J'amènent à s'intéresser à Averroès.

auquel il pense consacrer sa thèse.

Toujours pendant l'année 1848, il tra­ vaille à un mémoire sur un sujet mis au concours par l'Académie des inscrip· tions, et qui po n.e sur « la Langue grecque en Occi den t au Moyen Age » : son tra vail est couronné en septembre 1848.

11 écrit alors à Cousin :. »

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