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RENARD (Maurice)

Publié le 21/03/2019

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RENARD (Maurice), écrivain français (Châlons-sur-Marne 1875 - Rochefort 1939). Conteur (les Vacances de M. Dupont, 1905), il s'orienta très vite vers le « merveilleux fantastique » avec le Docteur Lerne, sous-dieu (1908), qui évoque à la fois le Frankenstein de Mary Shelley et l'île du Dr Moreau d'H. G. Wells, à qui le roman est d'ailleurs dédié. Après les nouvelles du Voyage immobile (1910), le Péril bleu (1912) décrit le sol terrestre comme le fond d'une mer atmosphérique à la surface de laquelle existerait une civilisation étrangère dont il serait impossible à l'homme de déceler la présence ; le livre se termine par uje profession de foi où l'écrivain définit la problématique inhérente à ce récit ainsi qu'à l'ensemble de son œuvre : « L'humanité, ne possédant sur l'univers qu'un petit nombre de lucarnes qui sont nos sens, n'aperçoit de lui qu'un recoin dérisoire. Elle doit toujours s'attendre à des surprises issues de tout cet inconnu qu'elle ne peut contempler, sorties de

 

l'incommensurable secteur d'immensité qui lui est encore défendu. Qu'elle se cuirasse donc d'abnégation et qu'elle s'arme de science, pour supporter les chocs et lutter contre l'avenir. » Les récits de Maurice Renard illustrent tous ce propos, ainsi le Singe (1925), l'invitation à la peur (1926), Un homme chez les microbes (1928), le Carnaval du mystère (1929), le Maître de la lumière (1948). Son roman le plus célèbre demeure cependant les Mains d'Orlac (1920), histoire d'un pianiste à qui l'on a greffé les mains d'un criminel et qui se croit guidé par elles. Non content d'être un précurseur de la science-fiction en France, Maurice Renard fut l'un des premiers à promouvoir le genre en lui consacrant plusieurs articles dans des revues à grand tirage.

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