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ROCHE (Maurice)

Publié le 06/05/2019

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ROCHE (Maurice), écrivain français (Clermont-Ferrand 1925). Musicien (il compose la musique des Épiphanies de Pichette) et musicologue [Monteverdi, 1960), c'est un écrivain qui écrit pour l'oreille (toute son écriture « romanesque », ponctuée de jeux de mots, voire de calembours, est assimilable à une étude de rythme) et pour l'œil (il use volontiers de collages et de variations typographiques). Il met en jeu une combinatoire multiple : dans Compact (1965), plusieurs récits s'entrecroisent; Circus (1967) pulvérise un texte qui se recompose dans une « héautoscopie »

 

aléatoire ; Codex (1974) propose, « de la préhistoire à la fin de l'histoire », les divers réseaux à travers lesquels s'effectuent les échanges permanents de la lecture. Trois stades (qui se définissent selon Maurice Roche comme ceux de l'aveugle-voyant, de l'annexé-aliéné et de T amnésique-mémorialiste du monde) dans la mise en cause des structures sociales, culturelles et rhétoriques du monde. Mais une seule obsession : la mort, la Camar(a)de, qu'on ne peut envisager sans montrer les dents (« les dents sont nécessaires au rire puisque la tête de mort les garde »). Dès le début, on connaît ainsi le « mot de la fin »

 

Opéra bouffe (1975), de Macabré (1979), de Maladie Mélodie (1980). La remontée aux origines {Mémoire, 1976) n'est que la remémoration d'instants privilégiés qui préfigurent le dernier. Le journal n'est qu'un Testament (1979). « Mouroir/Miroir ». Penser sans cesse à la mort, c'est le meilleur moyen d'être en avance sur son temps.

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