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TABLEAU DE LA LITTERATURE DU DIX-SEPTIÈME SIÈCLE

Publié le 20/05/2011

Extrait du document

I. — Grandes divisions du XVII° siècle.

La littérature du XVIIe siècle peut se diviser en trois périodes:

1° De 1600 environ jusque vers 1660, l'esprit classique n'est pas encore complètement déterminé, sauf en Malherbe. Les grands génies, comme Corneille, Descartes, Pascal, ont plus d'indépendance et de vigueur. 2° De 166o à 1688, se fait sentir sur les lettres l'influence directe de Louis XIV. Les plus grands écrivains concourent à réaliser, dans l'éloquence et dans la poésie, un même idéal. 3° De 1688 à 1715, période de transition, qui annonce le xviiie siècle.

II. — Le Classicisme. — Ses caractères généraux.

1° Le respect et l'imitation des anciens, mais considérés comme des maîtres, plutôt que comme des modèles. 2° Le christianisme, c'est-à-dire la conception de l'homme foncièrement corrompu, et qui doit combattre ses mauvais penchants. Les poètes, sans doute, usent de la mythologie ; mais ils n'y voient qu'une convention poétique.

« duchesse d'Orléans, Mme de la Fayette, Mme de Sévigné, furent les femmes les plus intelligentes, les plus instruites,les plus sensibles.

C'est à elles et à leurs pareilles que l'on doit la supériorité de l'esprit français dans laconversation.Les courtisans ne sont pas tous de ces « petits marquis » ou de ces « Turlupins » raillés par Molière.

Quelques-unss'appellent Colbert, Louvois, de Lionne, Montausier, Saint-Simon, La Rochefoucauld, Condé, Turenne, Luxembourg,Vendôme...

On ne vit guère, en aucun temps, pareil ensemble de grands seigneurs qui, par hérédité et par géniepersonnel, fussent plus capables de juger et d'encourager les lettres.Nous sommes loin du raffinement de la fin du xviiie siècle, où les caractères comme les corps seront amollis par unecivilisation trop corrompue.

Entre 1660 et 1700, il y a équilibre.La bourgeoisie.

— En face de la cour, la ville.

L'instruction s'était répandue dans la bourgeoisie.

Devenus financiers,magistrats, hommes de lettres, ces bourgeois formaient une partie du public.

Spectateurs ou lecteurs, ces lettréscontribuent au succès de Corneille, de Boileau, de Molière, de La Fontaine.

Ils estiment le bon sens de Bossuet et lalogique de Bourdaloue. V.

— Les Arts et les Sciences. Les Arts.

— L'architecture du XVIIe siècle a surtout de la noblesse et de l'harmonie.

La colonnade du Louvre,construite par Claude Perrault (1666-1670), le château de Versailles, par Hardouin Mansart (1670-1682), l'hôtel desInvalides, par Libéral Bruand (1671-1675), en imposent par leurs dimensions et charment l'oeil par leur majestueuseélégance.Dans la sculpture, même goût pour la noblesse des attitudes et l'élégance des accessoires.

Sauf Pierre Puget (1622-1694), Girardon (1628-1675) et Coysevox (1640-1720), qui ont du génie; les autres sculpteurs, comme Nicolas etGuillaume Coustou, sacrifient trop au théâtral.Ce défaut est encore plus sensible dans la peinture.

— Mettons à part, cependant, les artistes de la première moitiédu siècle, plus simples et plus vrais : Nicolas Poussin (1594-1665), Claude Lorrain (1600-1682), Eustache Le Sueur(1616-1655), et Philippe de Champagne (1602-1674).

Mais la vraie « peinture Louis XIV » est celle de Le Brun(1619-1690) et de Mignard (1610-1695) qui, avec un très grand talent, vont cependant jusqu'à l'emphase ou aumaniérisme.

Les Sciences.

— Un certain nombre de grandes découvertes ont été faites au XVIIe siècle.

Descartes appliquel'algèbre à la géométrie.

En astronomie, c'est l'époque de Kepler, de Galilée, de Newton.

L'Observatoire est bâti en1671.La physique progresse également avec les expériences de Torricelli, reprises en France par Pascal (1648); DenisPapin trouve le principe de la machine à vapeur (1682).Dans les sciences naturelles, il faut citer le nom de Tournefort (1656-1708), savant botaniste; — en médecine,Harvey, qui découvrit, en 1619, la circulation du sang, etc. VI.

— Les Influences extrinsèques. Parmi les influences historiques et sociales qui se sont exercées sur les écrivains et qui ont pu modifier, à decertains moments, leurs idées et leur style, il faut citer :1° Les querelles religieuses, jansénisme, quiétisme, persécution des protestants.2° Les revers et la misère de la fin du règne.

— On ne comprend ni Fénelon, ni La Bruyère, si l'on n'y sent undouloureux écho de la décadence du grand siècle.

A plus forte raison, Saint-Simon.3° Les littératures étrangères.

— La littérature italienne influence la première moitié du XVIIe siècle.

Corneille et sescontemporains imitent la littérature dramatique des Espagnols, qui jetait alors son plus vif éclat.

— Mais d'unemanière générale, à partir de 1660, la France s'affranchit de toutes les littératures étrangères.Et cependant, en Angleterre, Shakespeare était mort en 1616, — Bacon, en 1626; — Milton publiait son Paradisperdu en 1667; — Locke donnait en 1690 son Essai sur l'entendement humain.

Mais c'est au xvIIIe seulement quetous ces grands écrivains anglais devaient pénétrer dans notre pays.. »

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