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TARDIEU (Jean)

Publié le 18/05/2019

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tardieu

TARDIEU (Jean), auteur dramatique français (Saint-Germain-de-Joux 1903). C'est par des recueils poétiques qu'il se fait d'abord connaître [le Fleuve caché, 1933-1968; Accents, 1939 ; le Témoin invisible, 1943 ; les Dieux étouffés, 1946 ; Monsieur Monsieur, 1951). A la Libération, il est nommé directeur des émissions dramatiques de la Radio-Télévision française. Il contribue, tout particulièrement, au développement des techniques nouvelles de la dramaturgie sonore. De 1951 à 1959, un grand nombre de ses pièces sont jouées à Paris, surtout par la compagnie Michel de Ré (Théâtre du Quartier latin) et par la compagnie Jacques Poliéri (Théâtre de la Huchette). On peut distinguer dans son théâtre, qui se présente sous la forme de pièces courtes, plusieurs tons : didactique par l'évocation de certains

 

aspects techniques du théâtre ou encore les rapports du temps et du langage (Oswald et Zénaïde, Il y avait foule au manoir, Une voix sans personne, les Temps du verbe) ; parodique par la dérision montrée à l'égard de certains usages (la Société Apollon ou Comment parler des arts, Ce que parler veut dire ou le Patois des familles, Eux seuls le savent, Un geste pour un autre) ; onirique en relation avec le caractère à la fois décousu, chaotique et obsessionnel des rêves (Qui est là ?, la Politesse inutile, le Meuble, la Serrure). J. Tardieu a aussi tenté de créer de courts poèmes symphoniques, où le langage est soumis à la musique (la Sonate et les Trois Messieurs, Rythme à trois temps, VA. B. C. de notre vie). Résolument hostile à la traditionnelle intrigue, Tardieu essaie de la remplacer par le rythme et la musique. Son théâtre a été rassemblé dans Théâtre de chambre (1955), Poèmes à jouer (1960), Une soirée en Provence (1975), la Cité sans sommeil (1984). Il a écrit aussi des études sur des peintres et des musiciens (les Portes de toile, 1969 ; les Tours de Trébizonde, 1984) et proposé des traductions d'Hôlderlin (VArchipel) et de Goethe (Iphigénie en Tauride, Pandora). Il a publié un recueil de prose (Pages d'écriture, 1967) et poursuivi une œuvre poétique (Obscurité du jour, 1974 ; Formeries, 1976 ; Comme ceci, comme cela, 1979).

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