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Tartuffe, MOLIERE

Publié le 20/05/2013

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Explication 4 - TARTUFFE Jean-Baptiste Poquelin appelé Molière est né en 1622 et est mort en 1673. C'est un auteur déjà réputé lorsqu'il présente Tartuffe pour la première fois au château de Versailles. Cette comédie ne comportait au départ que 3 actes mais, sous la pression des dévots et malgré le regard bienveillant que portait le Roi sur cette comédie Tartuffe fut interdit à deux reprises en 1664 et 1667 pour finalement être accepté en 1669 après modification du texte. Molière est notamment connu pour une multitude d'oeuvres comme Les précieuses ridicules, L'école des femmes, Le médecin malgré lui etc. L'acte IV scène 5 : Face à l'incrédulité et à l'aveuglement de son mari, Elmire propose de lui apporter la preuve de l'hypocrisie de Tartuffe. Cette dernière réussit à faire déclarer la flamme de Tartuffe et à tirer de sa bouche des médisances sur Orgon alors que ce dernier se trouve sous la table. Nous sommes dans une scène traditionnelle dans la comédie : un mari, caché, assiste à la tromperie de sa femme. Cependant ici ce n'est pas la femme qui trompe, mais Tartuffe, et le mari est complice de la situation.  En quoi cette scène est-elle à la fois comique et sérieuse ? <...
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« I) Comique Le comique de cette scène est évident il repose en effet sur de nombreux ressorts.

Elmire exerce ici une triple énonciation : au public, à Tartuffe, à Orgon caché sous la table. La scène est marquée par le comique de situation parce qu’on pense à la réaction d’Orgon à chaque parole des deux protagonistes.

(Didascalie ELMIRE : Elle tousse pour avertir son mari).

Cette situation d'énonciation rend la scène comique : Orgon est certes caché, mais la mise en scène peut l'amener à se faire voir du public par instants.

Le rire vient du sentiment de supériorité du public : il sait ce que Tartuffe ignore.

Il comprendra alors la double énonciation des répliques d'Elmire.

Elles sont à la fois destinées à Tartuffe, pour lui faire croire à sa sincérité et l'amener ainsi à se dévoiler, mais aussi à Orgon, pour qu'il mesure l'hypocrisie de Tartuffe : les vers 1479-1480 soulignent l'opposition à la rime entre la réalité du désir coupable (”vous voulez”) et l'apparence de la dévotion (”vous parlez”).

Ce double jeu apparaît nettement dans l’emploi du pronom « on » : le « on » du langage précieux qui désigne l’objet aimé ( Elmire pour Tartuffe au v.

1481, Tartuffe pour Elmire aux v.

1510, 1513-1515) et le « on » qui désigne Orgon dans ces mêmes vers 1510-1515, à double sens car Elmire tente de l’alerter.. »

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