Devoir de Philosophie

TCHICAYA U TAM'SI (Gérald)

Publié le 18/05/2019

Extrait du document

TCHICAYA U TAM'SI (Gérald), écrivain congolais (Mpili 1931). Fils d'un important parlementaire de la IVe République, ancien vice-président du Rassemblement démocratique africain, il est envoyé à Paris (1946) afin de poursuivre ses études. Révolté contre son père et son milieu, il quitte le lycée et devient tour à tour laborantin, employé des P. T. T., ouvrier agricole, etc. Lors de la sécession du Katanga (1960), il prend la direction du journal Congo, organe du Mouvement national congolais aux côtés de Patrice Lumumba, et est nommé chef de la délégation de la république populaire du Congo auprès de l'Unesco. Poète exigeant et sans complaisance pour les modes ou les courants littéraires [le Mauvais Sang, 1955 ; Feu de brousse, 1957 ; À triche-cœur, 1960 ; Épitomé, 1962 ; l'Arc musical, 1970; le Ventre, 1964; la Veste d'intérieur, suivi de Notes de Veille, 1977), il marque la plus grande réserve à l'égard de la négritude. Dramaturge acerbe [le Zoulou, 1977 ; le Destin glorieux du Maréchal Nnikon Nniku Prince qu'on sort, 1979), il est l'auteur de romans [les Cancrelats, 1980; la Main sèche, 1980) et de recueils de nouvelles [les Méduses ou les Orties de la mer, 1982 ; les Phalènes, 1984) qui renouvellent l'écriture romanesque et présentent une saisissante fresque du Congo à l'époque coloniale.

« TCHICAYA U TAM'SI.

Gérald Félix (1931-1988 ).

Le fùs du député congolais Jean-Félix Tchicaya, en ajoutant à son nom : U Tam'si, s'est désigné lui-m ême comme «le-petit-oiseau-qui-chante-de-la-maison », selon Jahn, et comme «la- petite -feuille - qui -parle -pour-son-pays », selon L.

Kesteloot ; il a, en tout cas.

voulu ainsi s'affirmer comme poète.

Après s'être cherché dans une vie de bohème, il publie ses premiets recueils ·de poésie, le Mauvais Sang (1955), Feu de brousse (1957), A triche­ cœu r (1958).

On a parlé, à propos de Tchicaya, de l 'in­ fluence de Césair e et de celle des surréalistes, et il est certain que, dès ses premie rs recueils, il se jette à corps perdu dans une déb;-uche de langage.

Poser le problèm e de la signification serait faire preuve d'une grossièret é béotienne, l'important est que la matière verbale «déc olle» au moins de temps en temps, que des traits saisissants jettent des lueurs, qu'on sente sous la pâte l'unité d'une personnalité.

Ce don, Tchicaya le possède, mais il en use peut-être avec trop de libéralité.

De 1957 à 1960, Tchicaya écrit pour la radio une centaine de contes.

Lors de l'i ndépendance du Congo Belge, il dirige, pendant six mois, le jou rnal Copgo au pays de Lumumba .

il publie à ce moment Epit omé (1962), recueil poétique préfacé par Senghor,lequel sou­ ligne «le caractère insolite du mes sage»; «mots de tête », dit Tchicaya, qui avoue ains.i ce que la poésie doit à une fermentation cérébrale pathologique.

Avec le Mauvais Sang, il avait mis sa vocation sous l 'évident p atro nage de R imbaud, dont le génie fracassant n'en finit Ras de fasc iner les apprentis sorciers du langage.

Dans Ëpitomé on glane, çà et là, qu elq ues signes -« Je gagne à triche-cœ ur /Vienne un meilleur tricheur que moi», « Les feux de brousse surtout donnent de mauvais rêves»- qui permette nt de remonter Le fil de l'inspira­ tion, mais la questio n de la gratuité de l'hermétisme peut être posée.

Si Tchicaya était vraiment pessimiste, il s aurait que rien n'est pl us rare que la grâce.

Il offrira e ncore à l'exploration du lecteur les poèmes recueillis. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles