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Texte théatraux

Publié le 12/03/2014

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  exte 1 - Molière, Dom Juan. [Pour obtenir les faveurs d'une jeune paysanne, Charlotte, Dom Juan, un grand seigneur, lui a promis qu'il l'épouserait. Mais Mathurine, une autre paysanne à qui il a fait la même promesse, survient.] MATHURINE, à Dom Juan - Monsieur, que faites-vous donc là avec Charlotte ? Est-ce que vous lui parlez d'amour aussi ? DOM JUAN, bas à Mathurine - Non, au contraire, c'est elle qui me témoignait une envie d'être ma femme, et je lui répondais que j'étais engagé à vous. CHARLOTTE, à Dom Juan - Qu'est-ce que c'est donc que vous veut Mathurine ? DOM JUAN, bas à Mathurine - Tout ce que vous direz sera inutile; elle s'est mis cela dans la tête. CHARLOTTE - Quement donc ? Mathurine... DOM JUAN, bas à Charlotte - C'est en vain que vous lui parlerez ; vous ne lui ôterez point cette fantaisie. MATHURINE - Est-ce que... ? DOM JUAN, bas à Mathurine - Il n'y a pas moyen de lui faire entendre raison. CHARLOTTE - Je voudrais... DOM JUAN, bas à Charlotte - Elle est obstinée comme tous les diables. MATHURINE - Vrament... DOM JUAN, bas à Mathurine - Ne lui dites rien, c'est une folle. CHARLOTTE - Je pense... DOM JUAN, bas à Charlotte - Laissez-la là, c'est une extravagante. MATHURINE - Non, non : il faut que je lui parle. CHARLOTTE - Je veux voir un peu ses raisons. MATHURINE - Quoi ? DOM JUAN, bas à Mathurine - Gageons qu'elle va vous dire que je lui ai promis de l'épouser.   Texte B - Beaumarchais, Le Mariage de Figaro. [Suzanne, suivante de la comtesse Almaviva, va épouser le valet Figaro. Mais le ...

« MATHURINE - Quoi ? DOM JUAN, bas à Mathurine - Gageons qu'elle va vous dire que je lui ai promis de l'épouser.   Texte B - Beaumarchais, Le Mariage de Figaro. [Suzanne, suivante de la comtesse Almaviva, va épouser le valet Figaro.

Mais le comte Almaviva, qui la désire, veut obtenir ses faveurs.

Suzanne avertit sa maîtresse et son fiancé.

Pour ramener à elle son époux, la comtesse décide de prendre la place de Suzanne, lors d'un rendez-vous que le comte lui a fixé dans le jardin, à la tombée de la nuit.

Figaro, mis au courant de la rencontre, assiste à la scène.] LE COMTE prend la main de la femme : Mais quelle peau fine et douce, et qu'il s'en faut que la Comtesse ait la main aussi belle ! LA COMTESSE, à part : Oh ! la prévention ! LE COMTE : A-t-elle ce bras ferme et rondelet ? ces jolis doigts pleins de grâce et d'espièglerie ? LA COMTESSE, de la voix de Suzanne : Ainsi l'amour ?...

LE COMTE : L'amour...

n'est que le roman du coeur : c'est le plaisir qui en est l'histoire; il m'amène à vos genoux.

LA COMTESSE : Vous ne l'aimez plus ? LE COMTE : Je l'aime beaucoup ; mais trois ans d'union rendent l'hymen1 si respectable ! LA COMTESSE : Que vouliez-vous en elle ? LE COMTE, la caressant : Ce que je trouve en toi, ma beauté...

LA COMTESSE : Mais dites donc.

LE COMTE : ...

Je ne sais : moins d'uniformité peut-être, plus de piquant dans les manières ; un je ne sais quoi, qui fait le charme ; quelquefois un refus, que sais-je ? Nos femmes croient tout accomplir en nous aimant ; cela dit une fois, elles nous aiment, nous aiment ! (quand elles nous aiment.

) Et sont si complaisantes, et si constamment obligeantes, et toujours, et sans relâche, qu'on est tout surpris, un beau soir, de trouver la satiété, où l'on recherchait le bonheur !. »

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