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ThIBAUDET (Albert)

Publié le 19/05/2019

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ThIBAUDET (Albert), critique littéraire français (Toumus 1874 - Genève 1936). Il fut l'élève de Bergson, mais sa formation fut d'un historien et d'un géographe. Il enseigna en Angleterre, en Suède puis à Genève. Collaborateur de la Nouvelle Revue française (1911-1936), il estime que le critique doit saisir l'élan créateur et éviter tout dogmatisme (Physiologie de la critique, 1930). Il a tenté de saisir des mouvements, des générations (Trente Ans de vie française, 1920-1924 ; Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours, 1936, achevée par Paulhan), tout en cherchant à saisir la personnalité intime des individus créateurs qui font la littérature, sinon son histoire (la Poésie de Stéphane Mallarmé, 1912-1926 ; Flaubert, 1922 ; Paul Valéry, 1924; Stendhal, 1931; Montaigne, 1962).


« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)THIBAUDET Albe rt (1874-1936).

P rofesseur de philo­ sophie, après avoir été l'élève de Bergson au lycée Henri -IV, agrégé d'histoire et de géographie en 1908 et chargé d'enseigner ces disciplines dans divers établisse­ ments, le Bour~:,ruigoon Albert Thibaud et, après la Grande Guerre, entreprend une carrière universitaire à l'étranger (York, Upsa l), qu'il termine en obtenant une chaire de littérature française à Genève.

Parcours marginal au regard des s truct ures et des orientations que mettent en place Lanson et ses disciples : mais avec ces errances contraste le magistère critique exercé sans discon tin uer à la Nouvelle Revue française de 19 11 à 1936.

Les chro­ niques rec ue illies en volumes (Réflexions sur le roman , 1938; Réflexions sur la littérature, L938; Réflexions sur la critique, 1939) symbolise nt bien l'esprit de la revue : appel et accueil à une littérature moderne, authentique, novatrice.

Si, de son belvédère parisien, Thibaudet observe, avec une sympath ie où la compréhension l'em ­ porte su r l'appréciation, la chaude actu alité des lettres, beaucoup de ses études explorent l'espace in termédiaire entre la confusion du présent et les classifications du passé, avec une piquante virtuosité qui utilise des appro­ ches d'historien, de philosophe, de psychologue et, bien sûr , de critique littéraire pour recon sti tuer et ordonner l'atmosphèr e culturelle de la veille ou de l'a van t-veille comme dans la trilogie Trente Ans de vie française (les Idées de Charles Maurras , 1920; la Vie de Maurice Bar ­ rès, 1921; le Bergsonisme, 1923), sans oublier la Répu­ blique des professeurs (1927) et les Idées politiques de la France (1931).

Il a enfin impo rté dans l'histo ire littéra ire (Gustave Flaubert, 19.-22; Mistral ou la République du soleil, 1930; Stendhal, 1931..

.) ce sen s ber gso nien de la création, de la spontané i té vitale, de la singul arité i nd ividuelle, qui s'oppose au rédu ctionnisme positiviste.

Son Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours (1936) classe les écrivains par générations, vagues de sensibilité et d'idées originales ..

qui rénovent sans cesse un champ littéraire que Thibaudet co nçut toujours comme un espace ouvert, au jeu imprévisible mais intel­ ligib le.

(Voi r aussi CRITIQUE LITTÉRAIRE, NOUVELLE CRITI­ QUE, NOUVELL E REVUE FRANÇAISE).. »

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