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THIRY (Marcel)

Publié le 19/05/2019

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THIRY (Marcel), écrivain belge de langue française (Charleroi 1897 - Fraiture 1977). Engagé volontaire, à dix-huit ans, dans l'armée belge, il participe à l'odyssée des autos-canons en Russie et rejoint la Belgique par la Sibérie et les États-Unis. Il s'est fait le mémorialiste de cette équipée dans Soldats belges à l'armée russe (1919) et le Tour du monde en guerre avec les autos-canons belges (1964). Démobilisé, il entreprend des études de droit, à Liège. À la mort de son père, il entre dans les affaires. Trois recueils (Toi qui pâlis au nom de Vancouver, 1924; Plongeantes Proues, 1925 ; l'Enfant prodigue, 1927) sont marqués du sceau du voyage, de l'errance, de l'aventure et du long retentissement de noms de villes, de lieux, de rivières (Vancouver, Arkhangelsk, Elver-dinghe, Kharbine, Asie, Amour). Son écriture poétique fonde, comme l'avaient déjà fait celles de Henri de Régnier (à qui le premier Thiry doit beaucoup) et de Paul Valéry, une sorte de classicisme de l'héritage symboliste. La deuxième inspiration poétique s'amorce avec Statue de fatigue (1934) qui inaugure une poésie qu'on a dite matérialiste, mais qui est avant tout le lyrisme de l'immanence

« TH IRY Marcel (1897- 1977).

Écrivain belge d'ex­ pr es sion franç aise.

Il est pour nous l'un des grands poè­ tes et prosa teurs de langue française du xxe sièc le.

Par certa ins aspects de sa vision du monde moderne et de son invent ion, on peut à ju ste titre évoq uer à son propos mais dans une indépendance entière vis-à-vis d'eux l es noms de Cendrars et de Valery Larba ud.

Parti san décla ré, en Belgique , de l'union avec la Fra nce, il fu t, sa vie durant, gravement ignoré par celle-ci, aucun de ses livres n'y étant édité.

Igno rance rachetée à l'extrême fin de sa vie par la publica _tion de la quasi-t otalité de son œuvre ( 19 23- 1975) aux Editions Seghers .

Sa vie est insé­ parable de son œuvre, comme le revendique le titre d'un de ses livres : Vie Poésie (1961), qui suppr ime volontai­ rement la con jonction entre les deux terme s.

Né à Ch arleroi, Liégeois d'adoption dès son enfance, Marcel Thiry connaît au moins trois transplantati ons ma jeure s dans l'av enture qu'est sa vie.

En 1915, à dix-huit ans, il s'engage dans le corps belge des auto -canons envoyé sur le front russe.

Un extraord inaire retour en Eur ope, trois ans plus tard, par la Russie, la Sibér ie, la Chine, le Pacif ique et 1' Amérique alimente une des sources cosmopolites et myst érieu ses de son anabase poétiq ue.

En 1931, il quitte le barreau pour reprendre la succession de son père à la tête d'une affaire de bois et de cha rbon.

Il devient le voyageur de com merce de son entrepri se en même temps qu' abatteur d' arbre s.

Pendant la guer re, sous le pse udonyme d'ALAIN DE MEUSE, il colla bore aux Lettres françai ses, à Europe, à l'Honneur des poèt es.

En 1960, il devient le secréta ire perpétuel de l'Académie royale de langue et de littérature franç aises de Belgique, où il a été élu en 1939.

A soi xante -dix ans, et dans cette situation quasi officielle, il s'engage politiquem ent dans le com bat linguist ique belge, dont il a tou jours été un milita nt : fo nda teur du Rass emblement wallon, il est élu séna teur de Liège .

Il pa rticipe, à ce titre , au trav ail législa tif, à des congrès internati onaux, à ce rta ins travaux de l'O.N.U.

Il meur t à qu atr e-vingts ans.

Si son premier recueil, le Cœur et les Sens (1919 ), est enc ore fortement teinté du symbolisme dont il a subi , ad olesce nt, les dernières influenc es, c'est la fusion de celle s-ci avec la modernité d'Apolli naire (dont il a été coupé par la guerre) qui lui inspi re Toi qui pâlis au nom de Van couver (1924), ouvrage qui lui demeurera lon gtemp s atta ché, au point de servir de titre d'ens emble au volume rassembla nt son œuvre poétique publié en. »

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