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TROIS Contes, de Gustave Flaubert

Publié le 19/05/2019

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L'écrivain doit faire face à des soucis financiers importants (il a empêché, avec sa fortune personnelle, la faillite de Commanville, le mari de sa nièce) et certains événements l'ont fortement ébranlé : la guerre et l'invasion prussienne, la mort de sa mère (1872), les échecs au théâtre. Bouvard et Pécuchet n'avance pas : c'est une tâche harassante. Dans l'espoir d'un délassement, de gains financiers, et pour voir s'il « peut encore faire une phrase », Flaubert commence donc, à la fin de 1875, à écrire ces trois récits. Ni la mort de Louise Colet ni celle de George Sand (1876) n'interrompront ce travail, exécuté plus rapidement et, semble-t-il, plus aisément qu'à l'ordinaire.

 

Un cœur simple, aux dires mêmes de Flaubert, est « le récit d'une vie obscure, celle d'une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu'elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler, et en mourant à son tour elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit ». Les deux aspects du personnage central, Félicité, sont révélés dans le titre : cœur, elle est un personnage d'amour et de bonté, une figure de sainte ; simple, elle n'échappe à la vraie bêtise (la prétentieuse, l'obsession de Flaubert) que grâce à son humilité. D'où un récit à la fois tendre et ironique, où Flaubert tente d'appliquer à l'univers et au style de Madame Bovary le conseil de George Sand (qui lui reprochait de « faire de la désolation à plaisir ») : puiser l'inspiration dans son passé, ouvrir son cœur. Cette tentative est pourtant limitée. Les souvenirs de l'enfance normande ne se substituent pas à la documentation, mais s'y ajoutent (Flaubert retourne à Honfleur et à Pont-l'Évêque, place un perroquet empaillé sur sa table de travail, pour « s'en emplir l'âme »). Par ailleurs, l'impassibilité traditionnelle de la narration flaubertienne n'est pas réellement altérée et Un cœur simple ne contient que peu d'infractions au « parti pris

TROIS Contes, recueil de trois récits de Gustave Flaubert, comprenant : Un cœur simple, la Légende de saint Julien l'Hospitalier, Hérodias (1877). La rédaction des Trois Contes correspond, dans la vie de Flaubert, à une période difficile.

flaubert

« L'écrivain doit faire face à des soucis financiers importants (il a empêché, avec sa fortune personnelle, la faillite de Commanville, le mari de sa nièce) et certains événements l'ont fortement ébranlé : la guerre et l'invasion prus­ sienne, la mort de sa mère (1872), les échecs au théâtre.

Bouvard et Pécuchet n'avance pas : c'est une tâche haras­ sante.

Dans l'espoir d'un délassement, de gains financiers, et pour voir s'il >.

Les deux aspects du personnage central, Félicité, sont révélés dans le titre : cœur, elle est un person­ nage d'amour et de bonté, une figure de sainte ; simple, elle n'échappe à la vraie bêtise (la prétentieuse, l'obsession de Flaubert) que grâce à son humilité.

D'où un récit à la fois tendre et ironique, où Flaubert tente d'appliquer à l'univers et au style de Madame Bovary le conseil de George Sand (qui lui reprochait de >).

Par ailleurs, l'impassibilité traditionnelle de la narra­ tion flaubertienne n'est pas réellement altérée et Un cœur simple ne contient que peu d'infractions au de vitrail (M.

Schwob), notamment en donnant à Julien la personnalité d'un homme attiré par le meurtre et le sang.

virtuellement assas­ sin et coupable avant le crime.

Le thème du meurtre du père a ici une résonance mystique : le parricide est Je refus et la conséquence de la puissance divine ; Dieu interdit Je meurtre et pourtant l'inflige comme punition.

Alors que, dans l'histoire de saint Julien, >, dans Hérodias,. »

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