Devoir de Philosophie

TZARA (Tristan)

Publié le 20/05/2019

Extrait du document

tzara

TZARA (Tristan), poète français d'origine roumaine (Moinesti, Roumanie 1896-Paris 1963). Lié dès ses débuts littéraires à l'avant-garde roumaine (il fonde une revue éphémère, le Symbole, avec Ion Vinea et Marcel Janco), ses Premiers Poèmes (publiés en 1965) sont influencés par le symbolisme, qu'il dévoie déjà par l'éclat d'images insolites. En 1915, il est à Zurich pour y poursuivre des études de mathématiques et de philosophie. Aussitôt il se jette dans la subversion, fondant avec ses amis Janco, Arp, Huelsenbeck, Bail, le mouvement Dada. Après Cabaret Voltaire, il dirige la revue Dada, lance des manifestes (Sept Manifestes Dada, 1924), organise des soirées, des expositions et sert de pôle d'attraction à l’avant-garde internationale, entretenant une abondante correspondance avec les artistes isolés par la guerre. Ses recueils poétiques (Ving-Cinq Poèmes, 1918 ; De nos

 

oiseaux, 1923), ses pièces (la Première Aventure céleste de M. Antipyrine, 1916 ; la Deuxième Aventure, 1920 ; le Cœur à gaz, 1922) se caractérisent par un traitement drastique du langage et une confusion délibérée des genres. La révolution poétique s'accompagne de la joie créatrice, de l'affirmation de soi au centre de la communication. Collaborateur des revues Sic et Nord-Sud, Tzara est accueilli à Paris en 1920 par Picabia et le groupe Littérature qui s'agrège pleinement à Dada pendant deux grandes saisons. Après divers scandales suscités par son mode d'irruption dans les institutions artistiques, il considère avoir mis fin, le premier, au mouvement Dada et poursuit solitairement son aven ture poétique, récapitulée dans l'Antitête (1933). La pièce Mouchoir de nuages (1926) qui lance le collage au théâtre, des recueils plus intimes comme l'Arbre des voyageurs, l’indicateur des chemins de cœur (1928) et surtout l'Homme approximatif (1931), vaste épopée de l'homme élémentaire accédant à la conscience d'étre, amènent le surréalisme à le compter parmi les siens. Il contribue alors à en définir l'action et l'idéologie (1930-1935), collaborant au Surréalisme au service de la Révolution. Un « rêve expérimental » (Grains et Issues, 1935) apporte une solution personnelle au problème de l'écriture automatique en éclairant les rapports de la pensée onirique et de la pensée dirigée.

tzara

« poétique.

Contre Sartre, il refus e la notion de poesie engagée, lui opposant l'engagement total du poète.

Ses recueils tMidis gagnés, 1939 ; Terre sur terre, 1946 ; la Face intédeure, 1953 ; le Fruit permis, 1956 ; la Rose et le Chien, 1958 ; Vigies, 1962) rejo ign en t los préoccupa· tions de l'époque en disant simultané­ ment l'angoisse et l'espérance.

Un poème dramatique tla Flûte, 1947), une autobiographie lyrique �� mêmcire d'homme, 1953), suivie d'A haute flamme 11955), renouent avec les racines de l'enfance et conduisent le poète à un é tat d'apaisement (Juste Présent, 1961), amusé par les contradictions de la vie t40 Chansons et Déchansons, 1972).

Ses arùcles sur la poésie (les Écluses de la poésie) et sur l'art (le Pouvoir des images) rassemblés dans ses Œuvres complètes 11975-1982) éclaire nt l'acte créateur dans ses rapports avec la société.

A la base se trouve la lyc anth ro· pie, c'est-à-dire la révolte inhérente à la jeunesse dans son besoin de transformer le monde et la vie.

Ses dernières années sont consacrées à percer le Secret de Villon tédition posthume) à l'aide des anagrammes qui devaient, selon lui, permettre au poète de s'e xprime r en dépit de tous les obstacles.

La trajectoire c uri euse de Tzara.

de la révolte à l'érudi· tion, témoigne de ce que la poésie est aussi un mode de vie et un moy en de connaissance.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles