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UN jour qu'il faisait nuit

Publié le 14/05/2013

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Le 12 Mai 2013Pierre Mathoulin 2ème 7 « Un jour qu'il faisait nuit « de Robert Desnos Idée directrice : Le poète rêve d'un monde désordonné, image de la souffrance qu'il ressent et qui ne l'empêche pas d'oublier sa bien- aimée. Problématique : Comment le narrateur arrive-t-il à raconter une histoire dans un univers absurde ? Question n°1 : Les deux phrases sont construites selon le même schéma. « Un jour « s'oppose à « la nuit «, et « la pluie «  s'oppose à « sécha «. Cela permet dès la première phrase d'évoquer une atmosphère particulière, puisque que l'on introduit deux notions de temps qui ne peuvent normalement pas se produire en même temps. Soit il fait jour, soit il fait nuit, mais il ne peut faire jour et nuit en même temps. Et pourtant c'est ce que le poète décrit dès sa première phrase. Elle lui permet de créer une atmosphère immédiatement étrange, on commence à être interpellé dès le titre du poème. On est comme plongé dans un conte, dans un monde surréaliste qui va nous emmener loin de nos notions familières. De même, le poème se termine par la même construction d'opposition qui permet de terminer ce voyage fantastique : « la pluie nous sécha «. En quatre mots, après nous avoir fait rêver et voyager dans un monde irréel, nous arrêtons ce voyage en revenant à la réalité grâce à une dernière pirouette. Bien-sûr, la pluie ne peut pas nous sécher. Mais cela donne un équilibre au poème et permet par cette contradiction finale de revenir &agra...

« sécher.

Mais cela donne un équilibre au poème et permet par cette contradiction finale de revenir à la réalité et de terminer ce voyage. Question n°3 : Robert Desnos décrit des objets et des situations qui apparaissent comme irréels : « les pierres » sont « en bois d’ébène », les « fils de fer » sont « en or », « la croix » est « sans branche ».

Cette accumulation d’objets irréels crée très rapidement une impression de monde étrange.

D’ailleurs le poète arrête cette description par les deux mots : « tout, rien ».

On ne peut être plus clair.

Tout s’oppose.

Puis le « compas « trace « des carrés », et « des triangles à cinq côtés ».

On comprend vite que tout ceci n’est pas possible.

Mais le poète ne fait pas que créer des objets irréels, il crée également des situations irréelles : dès la première phrase, le poète « s’envole au fond de la rivière », puis « descend au grenier », un « ver de ter marque le centre du cercle sur la circonférence ».

Tout ceci est évidemment impossible, le poète rêve éveillé et nous transporte dans un monde désordonné qui évoque son désarroi et qui provoque aussi notre surprise car nous avons du mal à trouver nos repères.

En fait, le poète fait tout pour nous surprendre et nous décontenancer, pour que nous perdions nos repères et que nous faisions appel à nos émotions.

Le monde est sens dessus-dessous, tout est opposition : « les étoiles de midi resplendissent », ce sont les yeux qui parlent, l’allée est déserte mais la « foule se presse ».

L’avant dernier vers mêle toutes ces impressions : la marche les repose, ils se réveillent, les yeux se ferment, et l’aube appelle la nuit.

Nous sommes emportés dans un tourbillon que seule la dernière phrase de quatre mots interrompt. Question n°5 : Tout au long du poème, le poète pense à celle qu’il aime et ce tourbillon représente le trouble amoureux dans lequel il se trouve.

Ainsi dans le vers quatre, il nous dit : « je la hais d’amour ».

Comme pour le titre, et la dernière phrase, il utilise encore le même procédé d’opposition qui fait ressortir la violence ici de ses sentiments envers elle.

Ce n’est pas un amour apaisé, qui le comble et le rend serein.

C’est au contraire un amour passionné qui semble le torturer et qui explique pourquoi il écrit ce poème.

Dans le vers suivant, le poète évoque la mort, signe que son amour ne le rend pas heureux, car autrement, la mort ne serait pas évoquée directement.

Il est difficile de savoir où se promènent les personnages en raison de la structure du poème.

Le personnage principal va tout d’abord dans le fond d’une rivière, puis il descend dans un. »

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