UN jour qu'il faisait nuit
Publié le 14/05/2013
Extrait du document
«
sécher.
Mais cela donne un équilibre au poème et permet par cette contradiction finale de revenir
à la réalité et de terminer ce voyage.
Question n°3 : Robert Desnos décrit des objets et des situations qui apparaissent comme irréels :
« les pierres » sont « en bois d’ébène », les « fils de fer » sont « en or », « la croix » est « sans
branche ».
Cette accumulation d’objets irréels crée très rapidement une impression de monde
étrange.
D’ailleurs le poète arrête cette description par les deux mots : « tout, rien ».
On ne peut
être plus clair.
Tout s’oppose.
Puis le « compas « trace « des carrés », et « des triangles à cinq
côtés ».
On comprend vite que tout ceci n’est pas possible.
Mais le poète ne fait pas que créer des
objets irréels, il crée également des situations irréelles : dès la première phrase, le
poète « s’envole au fond de la rivière », puis « descend au grenier », un « ver de ter marque le
centre du cercle sur la circonférence ».
Tout ceci est évidemment impossible, le poète rêve
éveillé et nous transporte dans un monde désordonné qui évoque son désarroi et qui provoque
aussi notre surprise car nous avons du mal à trouver nos repères.
En fait, le poète fait tout pour
nous surprendre et nous décontenancer, pour que nous perdions nos repères et que nous faisions
appel à nos émotions.
Le monde est sens dessus-dessous, tout est opposition : « les étoiles de midi resplendissent »,
ce sont les yeux qui parlent, l’allée est déserte mais la « foule se presse ».
L’avant dernier vers
mêle toutes ces impressions : la marche les repose, ils se réveillent, les yeux se ferment, et l’aube
appelle la nuit.
Nous sommes emportés dans un tourbillon que seule la dernière phrase de quatre
mots interrompt.
Question n°5 : Tout au long du poème, le poète pense à celle qu’il aime et ce tourbillon
représente le trouble amoureux dans lequel il se trouve.
Ainsi dans le vers quatre, il nous dit : « je
la hais d’amour ».
Comme pour le titre, et la dernière phrase, il utilise encore le même procédé
d’opposition qui fait ressortir la violence ici de ses sentiments envers elle.
Ce n’est pas un amour
apaisé, qui le comble et le rend serein.
C’est au contraire un amour passionné qui semble le
torturer et qui explique pourquoi il écrit ce poème.
Dans le vers suivant, le poète évoque la mort,
signe que son amour ne le rend pas heureux, car autrement, la mort ne serait pas évoquée
directement.
Il est difficile de savoir où se promènent les personnages en raison de la structure du poème.
Le personnage principal va tout d’abord dans le fond d’une rivière, puis il descend dans un.
»
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