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VAIR (Guillaume Du)

Publié le 20/05/2019

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VAIR (Guillaume Du), orateur et philosophe français (Paris 1556 - Tonneins 1621). Génie précoce, il obtient à 14 ans sa licence en décret. D'abord maître des requêtes auprès du duc d'Alençon, il quitte ce dernier en 1581 pour se fixer à Paris, où il fréquente un cercle de magistrats lettrés et obtient, en 1584, la charge de conseiller clerc au parlement. Étroitement impliqué par cette fonction dans la vie politique mouvementée de l'époque, il va, grâce à son intelligence et à son courage, s'y révéler à même d'y jouer un rôle de premier plan. Jusqu'en 1588, il s'oppose, avec l'ensemble de ses collègues du parlement, aux tentatives d'absolutisme du pouvoir royal. Après la journée des Barricades (1588) et la fuite du roi, il tente une réconciliation entre ce dernier et le peuple de Paris et propose au parlement une réunion des états : c'est l'objet de son discours Après les barricades. L'assassinat de Henri III en 1589 inaugure une longue période de troubles : Du Vair va dès lors s'opposer de tout son pouvoir aux manœuvres des Ligueurs et œuvrer pour l'avènement au trône d'Henri de Navarre. C'est à cette époque qu'il prononce devant le parlement deux discours décisifs. En 1592, dans Y Exhortation à la paix adressée à ceux de la Ligue, il s'efforce de convaincre ses collègues que l'accession de tout prince étranger au trône de France serait un désastre pour la nation, et que, seule, celle d'Henri de Navarre (moyennant la conversion préalable de ce prince) serait capable de rétablir dans le royaume l'ordre et la paix. Dans la Suasion de l'arrêt pour la manutention de la loi salique (1593), il franchit un nouveau pas et réussit à obtenir du parlement un

 

arrêt déclarant coupable de crime de lèse-majesté quiconque soutiendrait la candidature au trône d'un prince étranger. Devenu roi, Henri IV le nomme maître des requêtes, puis lui confie, avec le titre de gouverneur de la Provence, la mission de rétablir l'ordre dans cette province. Cette tâche accomplie, il est nommé premier président du parlement d'Aix. Il séjournera longtemps dans cette ville et s'y liera d'amitié avec plusieurs écrivains et savants, dont Peiresc et Malherbe. Garde des Sceaux en 1616-17, il reçoit, la même année, l'évêché de Lisieux.

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