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VALÉRY (Paul)

Publié le 20/05/2019

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VALÉRY (Paul), écrivain français (Sète 1871-Paris 1945). Il était le fils d'un fonctionnaire des douanes, d'origine corse, et de Fanny Grassi, fille d'un consul d'Italie apparenté à d'anciennes familles génoises. Il fit ses premières études chez les dominicains puis au collège de sa ville natale, qui avait pour lui « des charmes sans pareils : ses cours dominaient la ville et la mer ». Il écrit ses premiers vers sur un cahier d'écolier, tout en rêvant d'entrer à l'École navale. En 1884, sa famille s'installe à Montpellier : il y obtiendra son baccalauréat avant d'entreprendre des études de droit et de faire ( 1889-90) un an de volontariat au 122e régiment d'infanterie. Trois

 

lectures de jeunesse : Hugo, Gautier, Baudelaire ; un goût pour le dessin et la musique ; une passion pour l'architecture : il lit le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe s. de Viollet-le-Duc et la Grammaire de l'ornement d'Owen Jones. En 1889, année où il lit Huysmans, Verlaine, les Goncourt, Rêve est son premier poème publié dans la Revue maritime. Mais surtout il peut, comme il l'avoue le 14 septembre 1890 dans une lettre à Pierre Louÿs (dont il a fait la connaissance quatre mois auparavant), « s'accorder le mérite d'avoir, lui, provincial parmi les provinciaux, découvert et chéri quelques-uns des secrets poèmes par qui s'impose la gloire solitaire de Mallarmé ».

 

Louÿs publie son Narcisse parle dans le premier numéro de la Conque (Valéry y donnera plusieurs poèmes qu'il réunira, avec d'autres parus dans des revues comme la Syrinx ou le Centaure, en 1920 dans VAlbum de vers anciens] et le présente à Gide et à Mallarmé. Or, avant même de s'installer à Paris (ce sera chose faite en mars 1894) et de devenir l'un des auditeurs les plus attentifs des fameux mardis de la rue de Rome, Valéry connaît une aventure sentimentale qui s’achève en crise spirituelle : à Gênes dans une effroyable nuit d'orage, les 4-5 octobre 1892, il décide d'abandonner les séductions de la sensibilité pour les puissances de l’intelligence. Il meuble sa petite chambre de la rue Gay-Lussac, qui avait été celle d'Auguste Comte, d'un seul tableau noir et d'une reproduction du squelette sculpté par Ligier Richier. Il va fréquenter assidûment (« avidement », écrit-il) Mallarmé au moment même où, dit-il (lettre de 1912 à A. Thibaudet), «je guillotinais intérieurement la littérature ». Mallarmé prend même pour lui figure de père idéal à partir d'une conversation capitale « un soir, devant les tabacs quai d'Orsay, après le concert des Champs-Élysées », et dont dans les Cahiers (IV, 908) il a noté l'intensité : « C’est un mélange de haine et d'amour, une intimité sans merci — avec une croissance de divination mutuelle.

« d'approximation, une fureur d'aller plus vite et plus à fond de l'adversaire cher, que lui.

Tient du combat, de la course réduite à deux, du coït.

Une partie serrée aux échecs peut servir de modèle.

>> Le drame de Valéry est qu'il rencontre «le personnage de l'art savant et le suprême état de l'ambition littéraire » alors que la littérature lui apparaît comme un exercice précaire et dévoyé, incompati­ ble avec. »

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