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VALLÈS (Jules Valiez, dit Jules)

Publié le 20/05/2019

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VALLÈS (Jules Valiez, dit Jules), journaliste et écrivain français (Le Puy 1832 - Paris 1885). Vallès est le fils d'an instituteur — celui-ci fera (assez difficilement) sa carrière dans l'enseignement ; sa femme est de la campagne comme lui, mais bien vite il ne s'entend plus avec elle et entretient des liaisons que l'administration n'apprécie guère. Jules a suivi sa famille du Puy à Saint-Étienne et enfin à Nantes. C'est l'époque de l'Enfant, où une mère tyrannique fait subir à son fils mille brimades. Ledit fils est d'ailleurs un curieux fort en thème qui préfère les vacances, la campagne et la liberté. En 1848, il est l'avant-garde du mouvement à Nantes, militant pour la « liberté absolue de l’enfance » et proposant la suppression du bac. On se débarrasse du jeune homme ardent en l'envoyant à Paris. Puis retour à Nantes, où il échoue à ce bac dont il a voulu la mort : même chose l'année suivante avant la réussite en 1852.

 

Ces années cependant sont surtout des années politiques, où il participe aux combats républicains de 1851 et à la lutte contre le coup d'État. Son père à ce moment-là le fait interner, mais il échappe à l’asile grâce à ses amis. Avec eux, il prépare un complot contre Napoléon III. C'est la prison puis la misère quand on le relâche. Il commence à écrire et fait différents petits métiers. En 1857, il collabore à l’Argent, une sorte de physiologie de la Bourse dirigée contre Mirés, un spéculateur millionnaire. Expéditionnaire à la mairie de Vaugirard, il quitte finalement l'administration à la suite d'une conférence jugée subversive. Il est devenu peu à peu un

 

journaliste apprécié quoique parfois bien dangereux par ses audaces (il fera même de la prison en 1868). Les Réfractaires ( 1865) puis la Rue recueillent ses chroniques déjà parues sur les marginaux qu'il aime. En 1867, il fonde la Rue, un hebdomadaire qui réunit des signatures célèbres mais qui est interdit de même que, plus tard, le Peuple et le Réfractaire. À la fin de l'empire, Vallès, qui continue une carrière d'écrivain et de journaliste (voir le recueil des Enfants du peuple, 1879), se présente aux élections. Il échoue complètement, mais on le retrouve en politique au moment de la guerre, animant un club et participant à une tentative de soulèvement. Il lance aussi le Cri du peuple, arrêté puis repris en mars 1871.

« gentilhomme (1869) et les Blouses (1880).

Après l'Enfant et le Bachelier, l'Insurgé complète donc la trilogie auto · biographique de Vallès.

On retrouvera dans l'œuvre littéraire toutes les colères du journaliste ou du politique, tous ses enthousiasmes aussi.

Vallès a choisi son camp et il le défend avec virulence : c'est celui des faibles humiliés par les puis­ sants, celui des petits humiliés par les gros, l'enfant contre ses parents, les gueux contre les bourgeois.

Pour lui, on a toujours raison de se révolter.

À bas l'école, le grec et le latin incapables de nourrir leur homme, à bas la famille­ prison.

la société injus te ! Au contraire, vive la Révolution « espérée et attendue depuis la première cruauté du père, depuis la première gifle du cuistre, depuis le premier jour passé sans pain , depuis la première nuit passée sans logis ».

Au fond, ce que refuse Vallès, c'est la relation d'au torit é qui empoi· sonne les rapports humains : l'attitude du professeur face à l'élève, du proviseur face au professeur et même celle du représentant de la Commune obligé de donner des ordres.

Toutes ses sympaùties vont à ceux qui choisissent l'indépendance ou l'aven­ ture, aux réfractaires en dehors de l'institution, aux pauvres.

aux obscurs.

aux sans-grade pittoresques.

Car on aurait tort de réduire Vallès à la colère ou à l' am ert ume .

Il y a dans son œuvre une sensibilité trés grande.

à la beauté.

à la souffrance, à l'émotion.

Mais sans grandes phrases, avec pudeur et humour.

Rien n'échappe à son regard, y compris les ridicules de ses amis ou les siens propres.

Selon son expression, il rue et se cabre.

« trouvant en route de l'ironie et de la colère>>, avec un « style de pièces et de morceaux que l'on dirait ramassés.

à coups de crochet.

dans des coins malpropres et navrants ».

Même là, Vallès est un insurgé : ahan­ donnant toutes les lourdeurs de la rhéto­ rique ancienne, il invente une forme rapide, concise.

libérée.

1935).

En 1889, il fonda avec quelques amis le Mercure de France, dont il prit la direction.

Il fut le critique dramatique de cette citadelle du symbolisme.

Jus­ qu'à sa mort, il exerça une influence importante sur la vie littéraire.

Il a écrit deux roman s, le Vierge (1891) et À l'écart (1891).

Il avait épousé Rachilde.. »

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