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Victor HUGO, Les Misérables. (commentaire)

Publié le 03/11/2016

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qu’on avait au-desous de soi, ce n’était pas de l’eau, c’était du gouffre. Le mur du quai, abrupt, confus, mêlé à la vapeur, tout de suite dérobé, faisait l’effet d’un escarpement de l’infini.

 

On ne voyait rien, mais on sentait la froideur hostile de l’eau et l’odeur fade des pierres mouillées. Un souffle farouche montait de cet abîme. Le grossissement du fleuve plutôt deviné qu’aperçu, le tragique chuchotement du flot, l’énormité lugubre des arches du pont, la chute imaginable dans ce vide sombre, toute cette ombre était pleine d’horreur.

 

Javert demeura quelques minutes immobile, regardant cette ouverture de ténèbres ; il considérait l’invisible avec une fixité qui

En vous fondant sur une étude précise du texte — vocabulaire, syntaxe, temps verbaux, etc. — vous pourriez, par exemple, montrer comment Victor Hugo met en scène, dans une présentation fantastique, le face à face tragique de Javert avec sa conscience et son destin.

■ • Il s’efforce pourtant, avec tout le sérieux qui l’a caractérisé toute sa vie : « il considérait l’invisible avec une fixité qui ressemblait à de l’attention. »

 

Mais pour lui qui pense réellement enfin, au lieu de se laisser bercer par les certitudes qu’on ne discute pas (« ni désobéir, ni blâmer, ni discuter »), la pensée devient une « profondeur vertigineuse », qui lui donne réellement le vertige de l’insondable, « la nuit la plus complète ».

V. Hugo y dresse des types d’hommes grandioses dans le Bien ou dans le Mal, dont le principal héros est Jean Valjean, bagnard puni pour le vol d’un pain, sauvé par le pardon et la bienfaisance d’un saint homme, Mgr Myriel, et qui consacre le reste de sa vie à l’expiation.

 

Mais Jean Valjean est entouré de héros à sa mesure, dont le plus connu est l’extraordinaire petit Gavroche.

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« 19 4 Fra nçais, préparation au bac 85 • Voici la dernière page où il est vu dans le roman.

• Ma is il a guetté, véritable «dogue traqueur » (V.

Hu­ go) le forçat J.

Valjean depuis que ce dernier a réapparu sous un faux nom, M.

Madeleine, à Mon treuil-sur- Mer.

• Or cet homme en rupture de ban qu'il poursuit dans toutes ses cachettes vient de lui sauver généreusement la vie et lui-même ensuite, le tenant, ne l'a pas arrêté ! • Javert, stupéfait, gêné par cette action anormale pour lui, se trouve subitement obligé de prendre conscience, de ne plus être sûr de ses évidences.

• Et le dilemme auquel il se trouve confronté, cette lutte entre le devoir et la reconnaissance, lui semblent si inso­ lubles que c'est son destin même qu'il tente de voir et de comprendre.

• Le décor fantastique, sa transfiguration fantasmago­ rique et symbolique par son cerveau halluciné portent insensib lement le lecteur jusqu'à l'épilogue tragique.

1.

Un face à face de Javert avec sa conscience et sa desti­ née •.• • Un chapitre entier est consacré à Javert, livre VI.

• Il vient de se heurter pour la première fois à J.

Valjean, alors M.

Madeleine, devenu riche industriel et qui l'a obligé à relâcher Fantine.

• Or Javert ne vit que pour appliquer les normes strictes de la loi avec les moyens de son métier de policier : « respect de l'autorité », «h aine de la rébellion ».

• Véritable modèle d'« une foi aveugle et profonde [pour] tout ce qui a une fonction dans l'état ».

• De plus policier dans l'âme, « toute sa vie tenait dans ces deux mots : veiller et surveiller ».

• C'e st alors que cet homme austère, ce policier incor­ ruptible et impitoyable, qui n'accorde ni per mission ni service -ce seraient faiblesses -vient coup sur coup de se laisser aller à de véritables manquements à son éthique implacable.. »

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