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Vieux-Colombier (Théâtre du)

Publié le 22/05/2019

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Vieux-Colombier (Théâtre du), théâtre fondé à Paris en 1913 par Jacques Copeau dans une salle de la rue du Vieux-Colombier appelée alors « Athénée Saint-Germain ». Copeau y travailla, jusqu'en 1924, à rénover le répertoire, l'interprétation, la technique du décor et de la mise en scène, en réaction contre le théâtre de boulevard. Copeau adjoignit à son théâtre une école d'art dramatique qui fut notamment dirigée par J. Romains en 1921-22. Avec sa troupe, où se trouvait notamment Louis Jouvet, Copeau joua les classiques et des œuvres de contemporains (A. Gide, J. Romains, G. Duhamel, Ch. Vildrac, H. Ghéon). Lorsque des disciples de Copeau remontèrent à Paris en 1930, pour fonder la

 

Compagnie des Quinze, ils s'installèrent au Vieux-Colombier pour quelques années. Par la suite, ce théâtre a vu naître quelques spectacles importants, dont Huis-Clos de J.-P. Sartre en 1944, dans la mise en scène de Raymond Rouleau, et Meurtre dans la cathédrale, en 1945, qui révéla Jean Vilar.

« La littérature française depuis 1850 Le théâtre moderne De 1850 à 1900.

-Du Théâtre libre au Vieux-Colombier.

Du Vieux-Colombier à la seconde guerre mondiale De 1850 à 1900 Les bouleversements économiques, politi­ ques et sociaux de la Révolution et des années suivantes ont donné à la France de 1820 un visage transformé : une réalité sociale nouvelle appelle de nouvelles formes artistiques .

Le drame romantique laisse très vite apparaître les limites de son originalité .

Esthétiques ancienne ct nouvelle se rejoi­ gnant dans le même idéalisme ne se distin­ guent que par la manière de « déguiser » la vérité.

« Le carnaval de la nature conti­ nue » (1).

On reprend donc les traditions classiques e n les assaisonnant au goftt du jour.

La tragédie sc range sous le signe de la vérité historique , la comédie est fille de Diderot, le peuple rit au vaudeville ct pleure au mélodrame du Boulevard.

Par­ tout, morale ct langage conventionnels.

Les réformes n'atteignent que les caractères les plus extérieurs.

C'est le règne du grand spectacle qui adapte à son profit les décou­ vertes de la science.

Le luxe du décor s'étale avec une complaisance lassante.

Une esthé­ tique célébrée par Scribe rejette tout souci intellectuel et littéraire avec pour seule exi­ gence que la pièce soit bien construite.

Les dramaturges de 1850, héritant d'un théâtre sans originalité, de préceptes esthé­ tiques à la mesure d 'un public positif et calculateur, s'en contentent pour l'essentiel, en adaptant formes et préceptes à une réa­ lité sociale un peu différente.

La Bourgeoisie du second Empire vient d'assurer sa fortune (1) E .

Zola Le Naturalisme au TM&tre .

et sa puissance par un demi-siècle d'efforts.

Les rigueurs d'une économie nécessaire sont maintenant combattues par l'attrait de la jouissance.

Pour cc public doublement sol­ licité, hésitant entre l'austérité et la fête , le théâtre aura deux visages : l'un sérieux et grondeur, l'autre ironique et joyeux - l'un et l'autre d'ailleurs destinés à une con­ sommation immédiate .

L'un vise le diver­ tissement, l'autre se veut social et utile et se consacre à l'étude des mœurs.

Le théâtre de divertissement : théâtre comique - pièce à grand spectacle.

Le comique se bornant à distraire ou à amuser reste au niveau du mouvement, de l'intrigue et du mot - qui devient à l'occa­ sion le « bon mot ».

Eugène LABICHE (1815-1888), prolifique auteur de farces dont le succès se prolonge encore : Le Chapeau de paille d'Italie (1851), L'Affaire de la rue de Lourcine (1857), Le voyage de Monsieur Perrichon (1860), La Ca­ gnotte (1864), trouve dans les travers de la société petite bourgeoise, prétexte à déve­ lopper une invention comique et langagière qui déclenche mécaniquement le rire.

Mais l'équipe MEILH AC (1837-1897) ct HALÉVY (1834-1908) est la plus parfaire incarnation de l'esprit Second Empire, esprit boulevar­ dier et parisien dont la permanence, à tra­ vers des scènes juxtaposées , fait l'unité de pièces un peu disparates.

Quelques comédies (La Petite Mère, La Vie parisienne, 1866; Frou-Frou, 1869) qui mêlent bouffonnerie et sentimentalité, ne les distingueraient guère de la troupe des amuseurs.

Plus heureux quand ils trouvent dans la création de l'opérette (La Belle Hélène, 1864; La Grande Duchesse de Gerolstein, 1867) l'expression du jeu so­ cial en même temps que sa parodie.

Le. »

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