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VILDRAC (Charles Messager, dit Charles)

Publié le 22/05/2019

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VILDRAC (Charles Messager, dit Charles), auteur dramatique français (Paris 1882-id. 1971). Beau-frère de Georges Duhamel, Vildrac fonda avec lui, René Arcos et Luc Durtain, le « groupe de l'Abbaye », dont les membres, écrivains ou artistes, s'installèrent dans une demeure vétuste à Créteil avec leurs familles et pratiquèrent la vie phalansté-rienne, imprimant et éditant eux-mêmes leurs ouvrages. Vildrac se fit d'abord connaître comme poète (Poèmes, 1905 ; Images et Mirages, 1908 ; le Livre d'amour, 1910 ; les Chants du désespéré, 1920 ; Poèmes de l'Abbaye, 1925 ; Prolongements, 1927-1946) et comme théoricien de la poésie (Notes sur la technique poétique, en collaboration avec Duhamel, 1911). En 1920, le Paquebot
 
Tenacity est interprété par la troupe de Copeau, au Vieux-Colombier. Dès lors, il se consacra au théâtre (Michel Auclair, 1922 ; Madame Béliard, mise en scène de Louis Jouvet, 1925 ; Poucette, mise en scène de Georges Pitoëff, 1936 ; le Pèlerin et la Brouille à la Comédie-Française, respectivement en 1926 et 1930). Avec H. R. Lenormand et J. J. Bernard, Vildrac a ainsi représenté, entre les deux guerres, l'intimisme et le théâtre du silence, mais au service d'une inspiration fraternelle et humanitaire, qui privilégie la recherche du mystère de l'âme. On doit encore à Vildrac des proses lyriques (Découvertes, 1912-1931 ; le Vin de Paris, 1953), des essais historiques (Russie neuve, 1937) et de critique d'art (sur Othon Friesz en 1927 et sur Matisse en 1954), des livres pour enfants (Amadou le Bouquillon, 1952) et des recueils de souvenirs (D'après l'écho, 1949).


« VILDRAC Charles, pseudonyme de Charles Messa­ ger ( 1882-1971 ).

Il était le fils d'un éditeur et journaliste qui avait été déporté après l'écrasement de la Commune.

Dès sa jeunesse, il fut l'ami de Georges Duhamel, dont il épousa la sœur Rose en 1905.

C'est avec Duhamel et Arcos qu'il vint, en janvier 1907, s'installer à 1'« ab­ baye » de Créteil [voir ABBAYE (groupe de 1')], «groupe fraternel d'artistes».

Vildrac fut avant tout un poète: Poèmes en 1905, Images et mirages en 1908, le Livre d'amour en 1910, Les Chants du désespéré en 1920 (ins­ pirés par la Grande Guerre), etc.

Tl publia deux traités, d'ailleurs contradictoires, sur la versification, Le Vers­ Librisme (190 1) et les Notes sur la technique poétique ( 191 0), écrites en collaboration avec Georges Duhamel.

Il fit représenter six pièces de théâtre : le Paquebot « Tenacity » ( 1920), Michel Aue/air ( 1922), Madame Béliard (1925), le Pèlerin (1926), la Brouille ( 1930), L'A ir du temps ( 1938).

On lui doit aussi majnts écrits en prose, entre autres Russie neuve ( 1937), où il rend hommage à la révolution communiste et glorifie les pro­ grès de l'U.R.S.S.

sous le régime de Staline, Lazare ( 1946), des ouvrages pour les enfants, Amadou le Bou­ quillon (1952), des essais de critique d'art (sur Othon Friesz, en 1927, en collaboration avec André Salmon et Fernand Aeuret; sur Henri Matisse, en 1954).

Dans cette œuvre multiforme, quelques constantes se découvrent.

Charles Vildrac a toujours écrit pour témoi­ gner et pour enseigner.

Humaniste anentif au sort des humbles, révolté par l'injustice et la violence, il peut toucher par l'évidente sincérité de son message et son inlassable générosité.

Se réclamant, en poésie, de Verlaine, de Verhaeren, de Walt Whitman, il a cherché un art dépouillé de toute éloquence, de toute déclama­ tion.

Il a tenté un messianisme moderne bien différent du messianisme hugolien, encore qu'il en soit l'écho.

On a pu aussi rapprocher ce lyrisme de celui de Jules Romains, mais Charles Vildrac s'est tenu à l'écart de J'unanimisme.

Ses poèmes furent admirés par des hom­ mes aussi différents qu'André Suarès, Max Jacob, Paul. »

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