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VILLEHARDOUIN Geoffroi de : sa vie et son oeuvre

Publié le 12/11/2018

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VILLEHARDOUIN Geoffroi de (vers 1150-1213). Un des traits marquants de la Chronique de Villehardouin, ce sont ses silences, que les critiques et les historiens ont interprétés différemment : les uns y ont décelé une machiavélique dissimulation; les autres, une pudeur et une réserve toutes classiques. Dès le début de l'ouvrage, une première surprise attend le lecteur : Villehardouin, pas plus que ne le fera Robert de Clari, n’indique pourquoi il a entrepris de rassembler et de dicter ses souvenirs sur la quatrième croisade, qui vont de la fin de 1198 à septembre 1207.

 

Un grand seigneur champenois

 

Il naît vers 1150 dans une famille quasi inconnue avant cette date. La majorité de ses terres se situait à l’extrémité orientale de la Champagne pouilleuse et relevait du comté de Champagne. En 1172, son nom apparaît dans la liste des vassaux du comte de Champagne. En 1185, il devient maréchal de Champagne à la place de son neveu Erard d’Aulnay. Peut-être prend-il part à la troisième croisade avec Henri II de Champagne, lequel meurt en 1197 après avoir été roi de Jérusalem. En avril 1198, il assiste à la cérémonie au cours de laquelle Thi-baud III se reconnaît l’homme lige de Philippe Auguste. Il participe à la lutte contre les Anglais.

 

Le 28 novembre 1199, au tournoi d'Écry-sur-Aisne, à l’appel de Foulques de Neuilly, il se croise, comme les comtes Thibaud de Champagne et Louis de Blois. En février 1201, il se rend à Venise avec Conon de Béthune pour négocier le passage en Terre sainte. Thibaud de Champagne mort (24 mai 1202), Villehardouin, après le refus d’Eudes de Bourgogne et de Thibaud de Bar, propose de placer Boniface de Montferrat à la tête de la croisade. Il renonce à sa charge de maréchal, et, le 8 octobre 1202, il quitte Venise avec les croisés.

 

Le 10 novembre 1202, arrivée devant Zara : les croisés promettent de rétablir sur le trône de Constantinople Isaac l’Ange et son fils Alexis, qu’Alexis III a dépossédés. A la fin de juin 1203, les voici devant Constantinople, qui est enlevée le 17 juillet. Le 1er août, Alexis IV est couronné empereur; mais il refuse de tenir les engagements qu’il .1 pris envers les croisés. Murzuphle le fait assassiner et p~end sa place. Le 12 avril 1204, les croisés s’emparent pour la seconde fois de Constantinople. Le 8 mai, Baudouin de Flandre est élu empereur de Constantinople; il est couronné le 16 mai. A l’automne, Villehardouin est nommé maréchal de Romanie. En 1205, révolte des Grecs, invasions des Bulgares et des Valaques; le 14 avril, sous Andrinople, Louis de Blois est tué, l’empereur Baudouin capturé; Villehardouin organise la retraite.

 

En juin 1206, campagne de reconquête contre les Bulgares. Le 20 août, Henri Ier est couronné empereur. Les croisés sont attaqués sur tous les fronts. Villehardouin, en 1207, reçoit de Boniface de Montferrat le fief de Messinople. Boniface est tué le 4 septembre 1207 par les Bulgares. Le 1er août 1208, avant la bataille de Philippo-poli, Villehardouin harangue les croisés. Il négocie le mariage de la fille d’Henri Ier avec le Bulgare Slav. Il garde Constantinople en l’absence de l’empereur, qui est allé recevoir l’hommage du royaume de Salonique.

 

Après 1207, il relate la Conquête de Constantinople. Nous ignorons le lieu et la date exacte de sa mort. Nous savons seulement que son fils prit le titre de seigneur de Villehardouin en 1213.

 

L'itinéraire du croisé

 

Il semble qu’au départ, Gcoffroi ait été enflammé par la prédication de Foulques de Neuilly, sur laquelle s’ouvre la chronique (sans que mention soit faite des efforts d’innocent III), et qu’il se soit jeté dans la croisade, communiquant son zèle à Thibaud de Champagne; l’on comprend ainsi qu’il ait été choisi comme commissaire

 

des princes pour trouver des alliés dans les ports italiens. Dans son œuvre, il tend à prouver qu’il ne s’engagea pas à la légère : la croisade fut prêchée par un saint homme qui faisait des miracles et qui avait la caution du pape; une indulgence plénière incita les gens à s’y engager; de très grands seigneurs se croisèrent.

« ont interprétés différemment : les uns y ont décelé une machiavélique dissimulation; les autres, une pudeur et une réserve toutes classiques.

Dès le début de l'ouvrage, une première surprise attend le lecteur : Villehardouin, pas plus que ne le fera Robert de Clari, n'indique pour­ quoi il a entrepris de rassembler et de dicter ses souvenirs sur la quatrième croisade, qui vont de la fin de 1198 à septembre 1207.

Un grand seigneur champenois Il naît vers 1150 dans une famille quasi inconnue avant cette date.

La majorité de ses terres se situait à l'extrémité orientale de la Champagne pouilleuse et rele­ vait du comté de Champagne.

En 1172, son nom apparaît dans la liste des vassaux du comte de Champagne.

En 1185, il devient maréchal de Champagne à la place de son neveu Érard d'Aulnay.

Peut-être prend-il part à la troisième croisade avec Henri TI de Champagne, lequel meurt en 1197 après avoir été roi de Jérusalem.

En avril 1198, il assiste à la cérémonie au cours de laquelle Thi­ baud III se reconnaît l'homme lige de Philippe Auguste.

Il participe à 1. »

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