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Voltaire - Micromégas, chapitre VII (commentaire)

Publié le 28/04/2023

Extrait du document

« INTRO , Intellectuel engagé du siècle des Lumières, déploie à travers ses œuvres un humanisme militant pour le progrès du genre humain.

Il est aussi le maître d'une nouvelle forme d'apologue, le conte philosophique, récit imaginaire simple et plaisant, dont le but est de faire réfléchir au moyen d'une argumentation implicite. Micromégas, paru en 1752, obéit pleinement à la définition de ce genre novateur.

Racontant les mésaventures d'un géant de la planète Sirius entreprenant un voyage interplanétaire, ce conte philosophique incite en effet à porter un regard critique sur le monde. Le chapitre VII est emblématique car il raconte la rencontre entre Micromégas et une « volée de philosophes », occasion pour l'auteur de critiquer la guerre et l'irresponsabilité des dirigeants.

Dans cet extrait un dialogue s’engage entre Micromégas et un philosophe au sujet de la guerre .

C’est l’occasion pour Voltaire de critiquer la folie des guerres en confrontant le regard naïf de Micromegas aux explications du philosophe. 1° : La guerre est présentée par le philosophe comme un massacre absurde 1.Philosophe : phrase interrogative destinée à éclairer Micromégas en lui faisant prendre conscience de ses illusions sur les hommes 2.Voltaire souligne la folie meurtrière des hommes en donnant des chiffres « cent mille fous de notre espèce » expression qui englobe les combattants d’un seul groupe, l’espèce humaine, afin de mieux montrer que les combattants sont avant tout des membres d’une même famille humaine : l’adjectif « fous » renforce l’absurdité des guerres . Déterminant possessif « notre » implique le philosophe, en tant que membre de cette espèce humaine ; les combattants sont caricaturés et désignés par des périphrases qui les déshumanisent « cent mille fous de notre espèces couverts de chapeaux » « cent mille animaux couverts de turbans ». 3.Synecdoques « chapeaux, turbans » réduise leurs différences à un simple couvre-chef, tournent en dérision les motifs du combat : Russes portaient des chapeaux et les Turcs des turbans, cela réduit les soldats à ce simple signe distinctif , il sont assimilé à des marionnettes jetées dans un jeu de massacre. Le philosophe, insiste bien sur l’horreur du carnage par des termes qui en soulignent 4.l’intensité « tuent » , sont « massacrés » . 5.L’universalité et l’intemporalité des guerres , est soulignée : « presque par toute la Terre », on en use ainsi « de temps immémorial ».

. 6/7.Micromégas , réagit avec stupéfaction et sa question naïve « Quel pouvait être le sujet de ces horribles querelles entre des si chétifs animaux » il rappelle qu’il est un géant et nous invite ainsi à relativiser les prétentions du genre humain : les hommes sont bien faibles bien « chétifs » et leurs querelles bien vaines : on retrouve le comique de disproportion qui permet ,à travers la satire, de ridiculiser l’orgueil des hommes. 8.réponse du philosophe « il s’agit de quelque tas de boue.

» vient éclairer le géant perplexe et s’inscrit dans la même veine comique .

Il s’agit de remettre l’homme à la place microscopique qui est la sienne. territoires pour lesquels s’entretuent les hommes sont dévalorisés par des termes péjoratifs « quelque» « boue » désignant un lieu de la taille du « talon » du géant : cet effet de 1 décalage tourne en ridicule les motifs des guerres de conquête ; 10.les enjeux paraissent minimes comme le souligne la métaphore du « fétu » , Les victimes des.... »

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