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VOLTAIRE: POÉSIE, LITTÉRATURE ET PHILOSOPHIE

Publié le 10/12/2011

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voltaire

Replacée dans le cadre de sa vie, l'oeuvre de Voltaire dénote une activité prodigieuse, les talents les plus divers, une intelligence d'une extraordinaire souplesse, mais aussi une physionomie morale au-dessous de l'estime. Considérée du point de vue littéraire, l'oeuvre de Voltaire est médiocre pour la partie poétique, sauf dans les genres légers: la Henriade est une épopée artificielle manquée; son théâtre a péri presque tout entier, par défaut de vie et de style et malgré l'habileté scénique du dramaturge, son pathétique et les essais qu'il a tentés pour animer et élargir la scène. Voltaire historien a écrit des récits très vivants (Charles XII, le Siècle de Louis XIV), mais il a laissé l'esquisse d'une philosophie historique fort médiocre (Essai sur les moeurs). Sa correspondance est incomparable pour l'abondance des renseignements qu'elle contient sur l'auteur et son temps, pour la variété des sujets qu'il y traite et par le naturel du style.

Superficiel en philosophie, partisan de la morale du plaisir avec lequel il identifie le bonheur, ennemi du christianisme, il n'a aimé ni sa patrie, ni l'humanité; il n'a appris aux hommes qu'à se moquer du surnaturel et à borner leurs préoccupations aux intérêts matériels: jugée d'ensemble, son oeuvre, où s'est comme incarné le génie de la satire, est mauvaise et a été funeste. Il lui reste la gloire d'avoir écrit en prose mieux qu'homme de son siècle, mais il manque à son style admirablement limpide de la vigueur, de la chaleur et de la majesté; Voltaire ne représente qu'incomplètement l'esprit français.

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« dont il a rempli les trois quarts de sa gloire et de son influence.

Là vie de Voltaire.

1.

La jeunesse (1694- 1726).

- François-Marie Arouet naquit à Paris , en 1694; il était fils de François Arouet, notaire au Châ­ telet, et de Marguerite d'Aumard, de petite noblesse et Poit evine comme son mari.

A l 'âg e de dix ans, il fut mis au coll èg e Louis-le-Grand que dirigeaient les Jésuites; il étonna ses maîtres par la vivac ité de son esprit et la précocité de ses talents poéti q ues mais aussi par la hardiesse de ses propos, et l'on sait qu 'ils le jugèrent assez bien en disant de lui : Puer inge­ niosus, sed.

insignis nebulo.

Il garda bon souvenir de ses professeurs, les PP.

Por ée, Tourn e mine et Thouli é (l'abbé d'Olivet ); il en c ourut mêm e le blâme des philosophes pour une lettre fameuse dans laquelle il loua hautement la Comp agnie de Jésus l .

On vou­ drait croire que la reconnaissance et la sincé rité fu­ rent seul es à lui dicter cette lettre ; mais il faut bien ajouter qu'il avait alors besoin de l'appui des Jésuites pour entrer à l'Académie.

Dut-il à leur formation ce que l'on surprend d'étroit ou de pédant ou de Causse­ ment noble dans son gotlt et dans ses œuvre s poéti­ ques ? Les critiques qui ont une opinion faite d'avance sur le style jésuite n' en doutent pas.

Mais s'il était vrai que les défauts de Voltaire -il ne s' agit ici que du litt érateur - fussent les fruits de l'é du cation qu'il reç ut, il en faudra it conclure avant toute autre chose que cet esprit si libre ne le fut pas, au fond, autant qu 'on l'a dit.

Il resta sept ans au collège; il en emporta de pré­ cieuses amitiés; il s'était lié avec D'Arg enson, Cide­ ville, D'Argental, dont les noms reviendront souvent dans sa correspondance .

A la maison paternelle il connut d e bonne heure le futur duc de Richelieu, le chevalier de Sully, M.

de Caumartin, sans parler de Chaulieu et de La Fare qni fréquentaient surtout à - l'Hôtel du Temp le, chez lé Grand Prieur de Vendôme.

1.

A.u P.

de la Tour, _ 1 fén!e r 1746 .. »

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