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WATRIQUET DE COUVIN : sa vie et son oeuvre

Publié le 11/11/2018

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WATRIQUET DE COUVIN (début du xive siècle). L'œuvre de ce ménestrel de Guy de Châtillon illustre bien ce que l’histoire littéraire range, faute de mieux en cerner l’intérêt, sous l’étiquette de « didactique » : tous ces textes courts en vers, les « dits » sur des thèmes moraux, courtois, religieux, avec effectivement une volonté appuyée d’instruire, le plus souvent à cette époque, sous la forme allégorique. Si l’on excepte deux fabliaux, les Trois Dames de Paris (trois épouses vont faire bombance à la taverne, en sortent ivres, tombent dans un cloaque, passent pour mortes et ressuscitent [1320]) et les Trois Chanoinesses de Cologne, une fatra-sie scatologique (« Aprenez a mengier joute/Vous qui ne goustés de pois/Aprenez a mengiez joute/Qu’en son cul ne vous engloute/La marastre des III rois ») récitée devant le roi, son œuvre est toute d’enseignement. Didactisme courtois dans le Miroir as dames (rencontre d’Aventure, qui mène le narrateur à un château où il

« admire treize marches d'escalier qui sont autant de vertus féminines : Nature, Sapience, Manière, Raison, Mesure, Pourveance, Humilité ...

), le Dit de la fontaine d'Amour, le Tournoi des dames (suite de paraboles tirées d'un fonds romanesque, dans un cadre de songe allégorique et d'un itinéraire avec Vérité, où 1' on expliq�e des scènes comme le tournoi de deux dames, Chair et Ame, un pont périlleux, deux > de « bestes », une rivière qui déborde), Je Dit des VIII couleurs (huit damoiseaux choisissent chacun une couleur du paon comme emblème d'amour et d'aventure).

Le didactisme est plus limité à 1 'éthique du chevalier dans le Dit du preux chevalier (chemin vers la «haute prouesse » par Vigour, Renommée, Courtoisie, Largesse, Valeur et Hardement, la prouesse étant faite de Science, Loyauté et Vraie Amour); les préoccupations moralisan­ tes sont au centre du Dit de la nois (. »

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