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Woolf Virginia Femme de lettres britannique

Publié le 08/04/2019

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Virginia Woolf renonce aux liens de causalité censés sous-tendre la narration, se fondant sur le fait que, dans la vie comme dans l'art, le sens et la logique des événements ne se livrent que par \"moments\". Avec le personnage principal de son roman \"Orlando\" (1928), Virginia Woolf met en scène une allégorie de la poésie anglaise au long des trois derniers siècles. Orlando est d'abord un jeune noble à la cour de la reine Elisabeth Ière, qui se métamorphose en gitane, pour devenir au XXe siècle une romancière sensible et intellectuelle, chez laquelle on reconnaît certains des traits de la romancière Victoria Sackville-West, amie de Virginia Woolf. Celle-ci, hantée depuis longtemps par la crainte de l'aliénation mentale, se donne la mort après le bombardement de sa maison.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Woolf Virginia , 1882-1941, née à Londres, femme de lettres britannique.

Issue du second mariage de Leslie Stephen, critique éminent, avec Julia Jackson, elle reçut une éducation victorienne dans un milieu familial où les conventions sociales les plus strictes se mariaient à une relative ouverture intellectuelle.

Faute de pouvoir fréquenter l'école et l'Université comme ses frères, elle se rabattit sur la bibliothèque paternelle qui restait à sa disposition.

La mort de sa mère en 1895 fut suivie de la première des dépressions nerveuses qui l'éprouvèrent jusqu'à la fin de sa vie.

L'année 1904 marqua le début de son émancipation culturelle : après la mort de leur père, les enfants Stephen emménagèrent au 46, Gordon Square, dans le quartier de Bloomsbury, où Virginia commença à fréquenter un milieu intellectuel et artiste d'avant-garde, connu par la suite sous le nom de Bloomsbury Group.

Elle se lia d'amitié avec Lytton Stratchey, Roger Fry, E.M.

Forster, et rencontra Leonard Woolf, qu'elle épousa en 1912.

Dans ce contexte d'effervescence intellectuelle, l'activité de critique littéraire qu'elle exerça dès 1904 lui permit d'affirmer ses opinions féministes et de développer sa conception de la prose. Le « flux de conscience ». Après des débuts littéraires incertains ( la Traversée des apparences , 1915 ; Nuit et jour , 1919), la Chambre de Jacob , livre publié par la Hogarth Press (fondée par les Woolf) en 1922, affirma l'originalité de son approche romanesque.

Avec Mrs.

Dalloway (1925), la Promenade au phare (1927), Orlando (1928) et les Vagues (1931), elle atteignit la plénitude de son art.

Refusant la veine réaliste, elle exprima sa vision subjective du monde dans une forme romanesque souple et travaillée.

Moins appréciés, ses derniers romans (les Années , 1937 ; Entre les actes , 1941) témoignent de son incessant travail d'exploration, tendu vers des formes nouvelles susceptibles de rendre la « réalité » dans le mouvement fugace de sa saisie.

Femme excessivement sensible, elle garda un équilibre nerveux fragile en dépit du soutien constant de Leonard Woolf : son Journal (publié après sa mort, 1977-1984) l'atteste, en même temps qu'il permet d'apprécier sa finesse et son intelligence critique.

Elle mit fin à ses jours au cours d'une grave dépression nerveuse.

Son œuvre pionnière vise à donner, à la fugacité des impressions et des sentiments, à la diversité des personnages et des existences, le rythme d'une impeccable trame narrative. C'est sans doute dans le traitement de la multiplicité des voix narratives ( the multipersonal method ) et dans l'élaboration poétique de la prose, par la technique du monologue intérieur et la restitution du « flux de conscience » ( flood of consciousness ), qu'elle a laissé les marques les plus durables sur le genre romanesque moderne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Royaume-Uni - Arts - Littérature - La littérature contemporaine Les livres Woolf Virginia, page 5626, volume 10 Royaume-Uni - T.S.

Eliot et Virginia Woolf, page 4519, volume 8. »

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