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Xavier de Maistre, vie

Publié le 28/09/2013

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Né dans une famille savoisienne originaire du comté de Nice, Xavier de Maistre est le douzième enfant d'une famille de quinze enfants, dont cinq garçons et cinq filles ont survécu1. Son père, François-Xavier Maistre, est président du Sénat de Savoie. Sa mère, Marie-Christine de Motz, meurt alors qu'il vient d'avoir dix ans. Son frère aîné, Joseph de Maistre, homme politique et écrivain, va assumer pleinement son rôle de parrain2,3 ; ses autres frères et sœurs contribuent également à son éducation. Il reçoit dans son enfance des cours de français et de dessin qui marqueront son destin, de l'abbé André Isnard, curé de la Bauche4, lorsqu'il est mis en pension dans sa famille maternelle Perrin d'Avressieux. Xavier, enfant doux, timide et rêveur, est appelé « Ban « ou « Bans « (peut-être un diminutif de « baban «, mot qui signifie « étourneau « ou « gobe-mouche «5 en patois savoyard), surnom qu'il conserve toute sa vie6 (il signe certaines de ses lettres et quelques-uns de ses tableaux « Bans « ou « X. B. « pour « Xavier Bans «). Il n'est pas encore âgé de dix-huit ans, lorsqu'il s'engage, le 13 juin 1781, dans le corps d'infanterie du régiment de la Marine, le Real Navi, àAlexandrie (Italie)7. Ce régiment sera ensuite stationné à Chambéry, Pignerol, Fenestrelle puis à Turin. Le 6 mai 1784, Xavier de Maistre se porte volontaire pour participer à une ascension en Montgolfière. Cet événement a un caractère exceptionnel en Savoie : c'est la première expédition expérimentale savoyarde en vol libre après la démonstration des frères Montgolfier, le 5 juin 1783 à Annonay, après l'ascension de Pilâtre de Rozier du 19 octobre 1783, et, au total, la huitième après les prouesses des quelques pionniers français de l'aérostation. L'ingénieur Louis Brun a procédé à la réalisation du ballon, dont le financement est assuré par une souscription proposée aux savoisiens, à l'initiative des frères de Maistre8. Xavier, en uniforme de la Marine royale, prend place dans la nacelle en se cachant sous une bâche pour n'être point vu de son père, hostile à son projet. Louis Brun se met aux commandes, et, aux acclamations de la foule, la montgolfière s'élève du parc du château de Buisson-Rond, à Chambéry, pour atterrir dans les marais de Challes-les-Eaux9, après un parcours de quatre kilomètres. ...
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« parcours de quatre kilomètres.

On attribue aux frères de Maistre la publication du prospectus de lancement du projet, édité le 1er avril 1784, et de la lettre contenant une relation de l'expérience aérostatique de Chambéry, publiée le 8 mai suivant10. Xavier de Maistre est nommé cadet le 4 octobre 1784, sous-lieutenant le 3 mars 1785 et lieutenant le 24 septembre 1790.

En 1793, son régiment, combattant contre les troupes françaises, se replie sur le Petit-Saint-Bernard.

Il fait partie de la colonne qui, commandée par le duc de Montferrat, passe l'été sur la montagne et prend ses quartiers d'hiver à Aoste.

Il va retrouver sa famille qui s'y est réfugiée en 1792, depuis l'invasion de la Savoie par les troupes du général Anne Pierre de Montesquiou-Fézensac.

Il met à profit ses heures de loisir pour approfondir ses connaissances littéraires, sous la férule des pères de l'ordre des Barnabites de la Cité.

Son passage est aussi marqué par les dessins et portraits de famille qu'il lègue à ses proches et par ses peintures de paysages valdôtains.

Il resta cinq ans à Aoste, jusqu'en 1799.

Voulant perfectionner ses études, il allait prendre des leçons de rhétorique auprès du père Frassy et des leçons de philosophie auprès du père Tavernier, tous les deux professeurs au collège Saint-Bénin.

Il s'adonnait aussi à la peinture.

On conserve deux paysages dessinés de sa main : l'un représente le pont de Châtillon, l'autre les usines de Léverogne11.

Il entre en conversation avec un lépreux, Pierre-Bernard Guasco, qui vivait dans une tour près de l'ancien Hospice de charité, dénommée par la suite « Tour du lépreux ».

Cette rencontre est à l'origine de son futur roman.

Mais ce qui a surtout retenu l'attention du romancier savoyard Henry Bordeaux est son idylle amoureuse sans lendemain avec une jolie jeune femme valdôtaine, Marie-Delphine Pétey, veuve du notaire Jean-Joseph Barillier, qu'il surnomme Elisa12.

La présence de Xavier de Maistre à Aoste est rappelée entre autres par la rue allant de l'école Monseigneur Jourdain au Grand séminaire jusqu'à la place Émile Chanoux, qui lui a été dédiée.. »

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