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Zacharie de Lisieux

Publié le 31/05/2019

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Zacharie de Lisieux (Louis Fontaine Lambert, dit), religieux et écrivain français (Lisieux 1582 - Évreux 1661). Il abandonna la carrière des armes, sous l'influence de Benoît de Canfield, pour le noviciat des capucins de Rouen (1612). Prédicateur renommé (il prêcha notamment à Londres devant la reine Henriette, sœur de Louis XIII et femme de Charles Ier), il publia d'abord des livres de piété et des traités théologiques [la Philosophie chrétienne, 1633 ; De la monarchie du Verbe incarné, 1639), avant d'entreprendre la chronique satirique des modes intellectuelles et morales de son temps dans des ouvrages en latin, traduits ensuite en français : le Genius saeculi (1653) s'en prend ainsi à la fois au jansénisme (qui sera également l'objet de la Relation du pays de Jansénie en 1660), au pédantisme féminin, aux libertins ; le Gygès gallus (1658) est une critique des milieux d'argent et des mariages qui sont d'abord des affaires ; la Somnia sapientis (1659) évoque, à travers la fiction des rêves de l'auteur, les outrances des mœurs et du langage, la rhétorique baroque, les vices des femmes et du clergé. Une vision de moraliste et de peintre de la société qui annonce à la fois Molière et La Bruyère.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)ZACHARIE DE LISIEUX ou LE PÈRE ZACHARIE, pseudonyme de louis Fontaine (1596-1661).

Né dans une famille noble, il se préparait au métier des armes quand il fut incité par Benoît de Canfield à se tourner vers la vie monastique.

En 1612, il entreprit son noviciat chez les franci5-cains de Rouen.

Il devint un prédicateur renommé, prêchant notamment à Londres pour la Cour (1637-1639).

En même temps, il composait des ouvrages de piété et de théologie.

Sa Philosophie chrétienne (1633) incline au pessimisme stoïcien.

Il donna ensuite les deux gros volumes d'une très rigoriste Monarchie du Verbe incarné ( 1639-1649).

Mais ses écrits proprement littéraires appartiennent au registre satirique, et marquent dans sa production un brusque détour : le penseur se fait critique et polémiste acerbe.

En 1653, dans le Genius Gallus, il met en scène un sage vieillard qui passe au crible sans concession les vices et excès de l'époque (en particulier le jansénisme et le libertinage, traités comme des déviations graves).

En 1658, reprenant dans le Gygès Gallus le mythe de l'anneau qui rend invisible, Zacharie se livre à une dure critique des mœurs.

Enfin dans le Somnia sapientis (1659), utilisant la fiction d'un songe, il attaque les nou­ veaux nobles, les faux dévots, les abbés sans foi, etc.

Ces trois ouvrages eurent du succès, dans leur rédaction latine primitive:, puis surtout en traduction française.

Il composa ensuite, en recourant à la forme, alors moderne, du récit de voyage fictif, un violent pamphlet antijanséniste, la Relation du pays de Jansénie (1660) et laissa aussi une Description du pays de Jansénie, qui fut publiée en 1688, attaque directe contre Port-Royal.

Malgré leur caractère inventif, ses écrits de contro­ verse n'ont plus aujourd'hui qu'un intérêt documentaire.

On ne lit plus ses ouvrages satiriques; ils eurent cepen­ dant une int1uence importante, dont on trouve des échos chez Molière, chez La Bruyère et dans le Lesage du Diable boiteux.

BIBLIOGRAPHIE Julien Eymard d'Angers, , Études franciscaines, l, 1950.

p.

337-353.. »

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