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Zoa rougon-macquart

Publié le 03/05/2014

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INTRODUCTION DU COMMENTAIRE [1er alinéa de l'introduction : entrée en matière, présentation de l'extrait et de l'auteur] Ce texte est extrait du premier chapitre du roman « La fortune des Rougon », publié au lendemain de la guerre de 1870. Il s'agit du premier volume de la série romanesque des Rougon-Macquart, titre générique qui regroupe une vingtaine de romans de Zola publiée entre 1871 et 1893. L'action du roman se déroule juste après le coup d'état du 2 décembre 1851, à Plassans, une ville totalement fictive, imaginaire, mais qui rappelle Aix-en-Provence où Emile Zola passa son enfance. [2° alinéa : contenu du passage, résumé très synthétique de l'extrait] Dans ce passage, Zola décrit la première apparition des insurgés qui s'opposent au coup de force de Napoléon ; une description particulièrement élogieuse du mouvement insurrectionnel ; le décor semble transfiguré. La colonne des insurgés est décrite comme un cataclysme terrifiant, comme si le cortège paraissait associer la nature, la campagne environnante à la colère des républicains. [3° alinéa : annonce des deux grandes parties du plan] I - La description d'un paysage tourmenté et d'une foule déchaînée A. La transformation progressive, la métamorphose insolite d'un paysage de la campagne varoise - les procédés d'insistance, de mise en relief : abondance des quantitatifs, des pluriels ; par exemple les « flots vivants », qui mettent l'accent sur le nombre des insurgés et donnent une force particulière à leurs mouvements - adverbe temporel « toujours » (ligne 4) marquant une durée illimitée, une permanence avec un effet de sens de continuité - singuliers à valeur de pluriel : « la bande » (lignes 1 et 11), un groupe d'hommes armés, réunis dans un but commun ; ce nom commun doit être pris dans son sens étymologique, à savoir une réunion de combattants prêts à guerroyer contre un ennemi... - les verbes d'action qui suggèrent un déplacement, une idée de mouvement, ou une action violente (verbes « rouler » - ligne 3, « vibrer » - ligne 7 ; « frapper » ligne 9, « acclamer », ligne 16, « ébranler » - ligne 19) ; - recours à des métaphores marines « mer houleuse », la foule des émeutiers est assimilée à des flots [« des flots vivants » - ligne 3], des vagues ; la route, quant à elle, est identifiée à un cours d'eau impétueux, à un « torrent » en crue [« la route devenue torrent » - ibid.] - rôle des adjectifs et des adverbes à valeur hyperbolique « une tempête humaine » ligne 5 ; toutes ces figures d'analogie laissent supposer une force en marche, une marée montante, des flots agités « qui semblaient ne pas devoir s'épuiser » (ligne 3). Donc une marée humaine, une force en marche irréductible. Zola abuse des procédés de l'amplification, en suggérant, grâce à des parallèles constants entre le paysage et les insurgés, une communion entre les hommes et la nature. De nombreuses métaphores, on l'a vu, indiquent une poussée massive et continue, un déferlement, mêlant les hommes et les éléments naturels : « La route, devenue torrent, roulait des flots vivants... » (ligne 3). Le surgissement brutal d'une foule en colère est assimilé à un déchaînement de phénomènes naturels. L'auteur procède à une personnification de la nature. La campagne est personnifiée dès la ligne 8 : la « campagne endormie s'éveilla en sursaut, frissonna tout entière »...). Ces verbes sont traditionnellement utilisés pour parler des êtres humains, pour évoquer des comportements propres aux hommes. Systématiquement, Zola évoque le paysage comme s'il s'agissait d'une personne (la locution prépositive « en sursaut » -ligne 9). Ce qui est particulièrement explicite dans la fin de l'extrait : « La campagne [...] criait vengeance et liberté » (lignes 18 et 19). Tout se passe comme si les vastes étendues du pays varois participaient aux événements révolutionnaires. Le pays tout entier est transformé, comme par empathie : les caractéristiques du paysage rural s'altèrent au contact de ce mouvement populai...

« réunis dans un but commun ;  ce nom commun doit  être pris dans son sens  étymologique,   à  savoir une r éunion de combattants pr êts  à  guerroyer contre un ennemi... ­  les verbes d'action qui sugg èrent un d éplacement,  une id ée de mouvement,  ou une   action violente (verbes « rouler » ­ ligne 3, « vibrer » ­ ligne 7 ; « frapper » ligne 9, «   acclamer », ligne 16,  «  ébranler » ­ ligne 19) ; ­ recours  à des  m étaphores marines « mer houleuse », la foule des  émeutiers  est   assimil ée à des flots [« des flots vivants » ­ ligne 3], des vagues ; la route, quant  à elle, est   identifi ée à un cours d'eau imp étueux,  à un « torrent » en crue [« la route devenue torrent   » ­ ibid.] ­ r ôle des adjectifs et des adverbes  à valeur hyperbolique « une temp ête humaine » ligne   5 ; toutes ces figures d'analogie laissent supposer une force en marche, une mar ée   montante, des flots  agit és  « qui semblaient ne pas devoir s' épuiser » (ligne 3). Donc une   mar ée humaine, une force en marche irr éductible. Zola abuse des proc édés de l'amplification,  en sugg érant, gr âce  à des parall èles   constants entre le paysage  et les insurg és, une communion entre les hommes et la   nature. De nombreuses m étaphores, on l'a vu,  indiquent une pouss ée massive et   continue, un d éferlement, m êlant les hommes et les  éléments naturels : « La route,   devenue torrent, roulait des flots vivants... » (ligne 3).  Le surgissement brutal d'une foule   en col ère est  assimil é à un d écha înement de ph énom ènes naturels. L'auteur proc ède  à   une personnification de la nature. La campagne est personnifi ée d ès  la ligne 8 : la «   campagne endormie s' éveilla en sursaut, frissonna tout enti ère »...). Ces verbes sont   traditionnellement utilis és pour  parler des  êtres humains, pour  évoquer des   comportements propres aux hommes. Syst ématiquement, Zola  évoque le paysage   comme s'il s'agissait d'une personne (la locution pr épositive « en sursaut » ­ligne 9). Ce   qui est particuli èrement explicite dans la fin de l'extrait : « La campagne [...] criait   vengeance et libert é » (lignes 18 et 19). Tout se passe comme si les vastes  étendues du   pays varois  participaient aux  événements r évolutionnaires.  Le  pays tout entier est   transform é, comme par empathie : les caract éristiques  du paysage rural  s'alt èrent au   contact de ce mouvement populaire de col ère.  Le narrateur a recours  à des  verbes   modaux dont l'emploi  renvoie bien s ûr à l'énonciateur, c'est­ à­dire ici  à l'auteur, qui   marque une attitude d étermin ée vis­ à­vis  du contenu de ce qu'il  énonce. Autrement dit,   l'extrait laisse voir plusieurs modalisations de l' énonc é, par l'emploi  du verbe modal «  . »

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