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Zweig Stefan

Publié le 05/04/2019

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Zweig Stefan

 

Écrivain autrichien

 

* 28.11. 1881, Vienne

 

+ 23.2.1942, Petropolis, Rio de Janeiro (Brésil) Romancier, poète et essayiste de renommée internationale, Zweig est l'un des écrivains de langue allemande les plus traduits dans le monde. Poète dans une veine proche de celle de Hugo von Hofmannsthal, traducteur de Mallarmé et de Baudelaire, il donne sa pleine mesure dans ses oeuvres de fiction, centrées sur l'analyse psychologique. Les nouvelles \"Amok\" (1922) et \"la Confusion des sentiments\" (1927), de même que le roman \"La Pitié dangereuse\" (1938) sont des classiques du genre. Entre les deux guerres, la foi de Zweig dans les possibilités d'action politique des intellectuels vacille devant la montée du national-socialisme. Au travers de la célèbre nouvelle \"La Partie d'échecs\" (1943), il exprime un refus sans équivoque, mais apolitique, du système fasciste. La psychologie inspire et motive également ses essais (\"Heures glorieuses de l'humanité\", 1927) et ses portraits d'hommes de lettres (\"Combat avec le démon\", 1925 ou \"Trois Poètes de leur vie\", 1928). Emigré en Grande-Bretagne en 1934, Zweig part quatre ans plus tard pour les États-Unis, puis pour le Brésil, où il se donne la mort avec sa femme par désespoir face à l'effondrement intellectuel de l'Europe.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Zweig, Stefan - littérature.1 PRÉSENTATION Zweig, Stefan (1881-1942), nouvelliste et essayiste autrichien, l'un des maîtres de l'analyse psychologique, dont l'oeuvre est le refletd'un idéal humaniste et d'un esprit de tolérance héritiers des Lumières. 2 LE « MONDE D'HIER « Né à Vienne, Stefan Zweig est issu de la grande bourgeoisie juive libérale, polyglotte et cosmopolite, qui a provoqué l'explosion culturellede la Vienne « fin de siècle «.

Par son père, industriel austère, il a accès à l'anglais et au français ; par sa mère,qui est une Brettauer, famille aristocratique de la banque internationale, il apprend l'italien.

Séjournant un semestre à Berlin pouréchapper à la surveillance de la « bonne société «, il fait l'expérience libératrice de la bohème étudiante.

Il soutient en1904 son doctorat sur Hippolyte Taine, qui le montre sensible au déterminisme de « la race, du milieu, du moment «. 3 UN ESPRIT CURIEUX ET OUVERT En 1901, il rencontre Theodor Herzl, fondateur du sionisme.

Mais, trop cosmopolite et européen pour accepter cette option, en quêted'un « surmoi «, il s'enthousiasme successivement pour Émile Verhaeren, Romain Rolland et Freud.

Il mène la viemondaine d'un homme de lettres fortuné : séjours fréquents dans les capitales européennes et pied -à-terre à Vienne, puis près deSalzbourg ; intense travail de traduction ; diffusion et mise en relation des écrivains européens.

Son Journal le montrerêvant paradoxalement d'isolement, séducteur, immature et vulnérable.

Une biographie enthousiaste de Verhaeren (Émile Verhaeren,1910) et un recueil de quatre nouvelles, Premiers souvenirs (Erstes Erlebnis, 1911), inaugurent les deux genreslittéraires où Zweig devient maître, et « auteur à succès « immédiatement traduit.

Brûlant secret (Brennendes Geheimnis, 1911), ou lesémois homosexuels d'un jeune garçon, et la Peur (Angst, 1913), entremêlant amours adultères, angoisse à lafrontière de la folie, exposent les thèmes de la psychanalyse. 4 UN MAÎTRE DE LA FORME BRÈVE Avec Romain Rolland, il est militant pacifiste pendant la Grande Guerre.

Désormais marié à Friderike von Winternitz, Zweig,collectionneur passionné de manuscrits d'écrivains, traque le mystère du génie : comment être Goethe ou Balzac ? Procédant,à partir de 1920, par trilogie de biographies et cycles de nouvelles, il rapproche Balzac, Dickens, Dostoïevski (Trois maîtres, [DreiMeister], 1920), Kleist, Hölderlin, Nietzsche (le Combat avec le démon, [Der Kampf mit dem Dämon], 1925), Casanova,Stendhal, Tolstoï (Trois poètes de leur vie [Drei Dichter ihres Lebens], 1925), la Guérison par l'esprit (Die Heilung durch den Geist,1931) rassemblant curieusement Anton Mesmer, Marie Baker Eddy et Freud ; il regroupe après-coup ses nouvelles « àla Balzac « : ainsi, Amok (Der Amoklaüfer, 1922), Lettre d'une inconnue (Brief einer Unbekannten), Vingt-quatre heures de la vie d'unefemme (Zwanzig Stunden im Leben einer Frau, 1927), la Confusion des sentiments (Verwirrung der Gefühle,1927) deviennent les éléments de la Chaîne (Die Kette, 1931), qui systématise vingt ans de nouvelles.

Ces courts romans construits enrécit dans le récit suggèrent la cure par la parole.

Imitant Freud, Zweig entend explorer les passions troubles,lever les tabous de l'inceste et de l'homosexualité.

Mais le succès de ses oeuvres lui paraît injustice et malentendu. 5 PESSIMISME ET DÉSESPOIR Romain Rolland échoue à lui faire combattre politiquement le nazisme : Zweig cède au pessimisme et à la nostalgie.

Le BouquinisteMendel (Buchmendel), Rachel contre Dieu (Rachel rechtet mit Gott) renvoient à son monde juif menacé, tandis que leMonde d'hier (Die Welt von gestern, 1942) embrasse l'histoire de l'Europe de 1895 à 1941, de l'âge d'or de la Vienne du début de siècleà l'effondrement de la civilisation que signe l'avènement de la barbarie nazie.

La Pitié dangereuse (Ungeduld desHerzens, 1938) avait montré le « meurtre par pitié «.

Exilé définitivement à Londres (1935) puis au Brésil, séparé de Friderike, sacollection dispersée, Zweig assiste désarmé à l'effondrement de son identité ; tel Kleist, il conclut un pacte de suicideavec sa seconde femme, quelques mois après avoir écrit une dernière nouvelle, le Joueur d'échecs (Schachnovelle, 1941), métaphore ducombat de l'humanisme contre le nazisme.. »

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