La Drogue nouvelle menace sur le monde

« une légère dépendance.

Les campagnes antita­ bac se sont nettement intensifiées lorsque l'on a découvert les effets néfastes de la nicotine.

D'autre part, la conduite en état d'ivresse a été pénalisée en raison des accidents qu'elle pro­ voque.

La décision de boire, et de fumer revient néanmoins à chacun.

Aux Etats-Unis, la période de la prohibition (interdiction de consommer des boissons alcoolisées) a prouvé que légiférer sur ces sujets est inutile.

En effet, cela n'a pas empêché des millions de personnes de continuer à boire de l'alcool tandis que le crime organisé prospérait grâce aux bénéfices de ce commerce illicite.

Le gouvernement américain a finalement décidé de légaliser la production et la vente d'al­ cool en les contrôlant au lieu de les bannir.

Des considérations semblables ont conduit certaines personnes à penser que les drogues douces, c'est-à-dire celles qui n'entraînent pas de dépendance physique et qui n'impliquent pas forcément l'augmentation des doses (comme la marijuana, par exemple) devraient être légali­ sées.

Mais dans la plupart des pays d'Europe occidentale, les autorités ont rejeté cette option (excepté les Pays-Bas, l'Espagne et l'Allemagne) et se sont employées à empêcher leur distribu­ tion et leur consommation.

Les substances hallu­ cinogènes, comme le L.S.D.

(acide lysergique dié­ thylamide) ou la mescaline troublent la percep­ tion.

Cependant, ces drogues ont également eu leurs défenseurs, notamment lorsqu'elles étaient très en vogue dans les années 1960-1970.

De telles controverses sont passées à l'arrière­ plan durant les années 1980 lorsque de nom­ breuses drogues dures (c'est-à-dire celles qui pro­ voquent une dépendance physique et morale importante) se sont répandues, avec des consé­ quences évidemment dangereuses pour la santé mais aussi des effets sociaux perturbateurs.

Au début, la principale menace semblait pro­ venir de l'héroïne, apparue sous la forme d'une poudre blanche, cristalline et très toxique extraite de l'opium du pavot.

Au XIX' siècle, on utilisait beaucoup certains dérivés opiacés de cette plante, Consommateurs de crack dans te Bronx, ..._ à New York.

Ce dérivé de ta cocaïne crée une dépendance beaucoup plus rapide et plus importante que la plupart des autres drogues et accroît ta fréquence des prises.

i Une adolescente de 13 ans s'applique A un garrot pour s'injecter de l'héroïne.

Cette scène est extraite du film Christiane F., qui dénonce la drogue et la prostitution.

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Des fumeurs de haschisch à Hyde Park, à Londres, dans tes années 1960.

Si de nombreuses personnes pensent que ta marijuana est sans danger, la plupart des gouvernements ont refusé sa légalisation.

comme le laudanum ou la morphine.

pour leurs effets analgésiques.

Mais ces produits se ven­ daient aussi clandestinement aux toxicomanes.

Il y a probablement eu de nombreux cas acciden­ tels et non reconnus de dépendance résultaf!.t d'une utilisation thérapeutique de ces drogues.

A l'inverse, les qualités narcotiques de l'opium étaient fort connues, ce qui n'a pas empêché la Grande-Bretagne de mener la guerre de l'opium, entre 1839 et 1842, pour contraindre la Chine à en importer d'immenses quantités en provenan­ ce des Indes britanniques.

L'augmentation des réserves L'héroïne a été découverte en 1874.

Avant que ses dangers ne soient reconnus, elle a été utilisée pendant plusieurs années comme sédatif.

L:héroï­ nomanie existait déjà aux États-Unis avant la Seconde Guerre mondiale, mais ne concernait qu'une minorité de la population.

Au cours de la guerre du Viêt-Nam (1954-1975), cette drogue s'est répandue dans les rangs de l'armée améri­ caine et le problème a atteint des proportions alarmantes en raison des stocks toujours plus importants en provenance d'Asie.

Dans les années 1980, une drogue encore plus meurtrière a fait son apparition aux États­ Unis, puis en Europe.

Il s'agit du crack, un nou­ veau dérivé de la cocaïne.

Alcaloïde fabriqué à partir des feuilles de la coca, la cocaïne est connue depuis le XIX' siècle.

Comme l'héroïne, elle n'a pas été tout de suite reconnue comme une drogue créant une dépendance (elle entre, à dose infime, dans la composition du Coca-Cola).

C'est à partir des années 1960, que les gens riches et «branchés, prirent de la cocaïne mais c'est seulement lorsqu'elle s'est répandue sous une forme fumable et bon marché (crack) que cette substance est devenue un problème majeur.

Il existe deux zones productrices d'héroïne: le «Croissant d'Or•> en Afghanistan et le «Triangle d'Or, en Thaïlande et en Birmanie.

La cocaïne, quant à elle, est cultivée en Bolivie, en Colombie et au Pérou.

Elle est ensuite traitée, surtout en. »