Les membres inférieurs

« comme de véritables petits hommes sauvages lorsqu 'ils ont besoin de leurs deux mains pour transporter du bois ou qu'ils veulent éviter de poser le dos de leurs mains dans un sol boueux .

li est par ailleurs intéressant de noter que les restes fossiles d'un grand singe retrouvé en Italie , Oreopithecus (vieux de 8 millions d'années) , ont montré chez celui-ci des aptitudes marquées à la bipédie.

Néanmoins , l'anatomie des anthropoïdes actuels leur rend la bipédie très pénible .

L'homme moderne est donc le seul primate vivant capab le, non seuleme nt de marcher, mais également de courir de façon entièrement bipède.

Comment et pourquoi l 'être humain a­ l-il acquis cette particularité ? À ce jour , le premier préhumain strictement bipède connu est australopithecus anamensis, qui vivait il y a 4 millions d'années.

Seulement , si l'on en croit les squelettes d'hominidés fossiles tels que Toumaï (Sahelanthropus tchadensis) , découvert au Tchad , ou Orrorin (Orrarin tugenensis), retrouvé quand à lui au Kenya, les préhumains seraient progressivement devenus bipèdes il y a 6 à 7 millions d'années ; il est d'ailleurs intéressant de noter que le fémur d'Orrorin attesterait d'une bipédie plus évoluée que celle de la célèbre Lucy (australopithecus afarensis) , pourtant plus proche de nous puisqu 'âgée de seulement 3 millions d'années .

De toutes façons, l'ancienne hypothèse de la « progression linéaire » selon laquelle les ancêtres de l'homme moderne descendraient tous en droite ligne les uns des autres a désormais fait place à celle du « buisson foisonnant » , plusieurs espèces de primates plus ou moins humains ayant évolué en parallèle pour finalement s'éteindre en ne laissant que peu de descendants (à savoir les grands singes et l'homme moderne).

li semble actuellement que, parmi les différentes espèces de préhumains qui ont autrefois cohabité , plusieurs formes de bipédie aient existé .

Ce redressement du corps est très certainement dû à une pression de sélection provoquée par un changement du milieu de vie, la forêt africaine ayant en certains endroits progressivement fait place a la savane .

Les populations de primates auraient alors été obligées de s'adapter, en fonction de leurs environnements respectifs.

Ainsi, certains anthropologues pensent que les préhumains se seraient partagés en deux branches princ ipales : les australopithèques seraient restés en lisière des forêts où ils étaient aussi à l'aise dans les arbres que debout sur la terre ferme ; les praeanthropes, quand a eux, se seraient peu à peu spécialisés dans la bipédie en colonisant la savane .

C'est de cette seconde branche qu'est issu !'Homo erectus (soit « l'homme debout » , notre ancêtre) ; celui-ci , en raison , entre autres, de la forme de sa colonne vertébrale qui augme ntait l'équilibre du corps d 'avant en arrière, de l'étroitesse de son bassin qui favorisait les mouvements des membres inférieurs, de la rectitude de ces derniers et de l'architecture de son pied , était capable , non seulement de marcher, mais également de courir de façon uniquement bipède.

EXEMPLES DE MALADIES DES MEMBRES INFÉRIEURS LES VARICES Les varices sont des veines bleuâtres et gonflées , qui se remarquent le plus souvent au niveau des jambes et des cuisses.

Elles sont dues a une mauv aise circulation du sang lequel , bleu car pauvre en oxygène, stagne alors dans certains vaisseaux des membres inférieurs.

Cette mauvaise circulation peut avoir des causes multiples telles que l 'âge, l'hygiène de vie (manque d'exercice , abus de tabac ou d'alcool.

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), le métabolisme hormonal ou l'hérédité .

Lorsque les varices sont de petite taille, elles peuvent être éliminées par injection d'un produit irritant qui sclérose le vaisseau endommagé (c'est la« sclérothérapie »).

Les plus grosses sont soit retirées chirurgicalemen~ soit détruites a l'aide d 'un laser .

Elles peuvent également être combattues a l'aide de bas de contention, qui favorisent le retour veineux .

LES PHllBITES En règle générale , les varices se contentent d'être disgracieuses.

Cependant , dans certains cas, le sang peut former un caillot qui obstrue plus ou moins complètement la veine, et on parle alors de phlébites .

Celles-ci sont particulièrement dangereuses , puisqu 'on estime que 34 % des patients souffrant d'une phlébite développent une embo lie pulmonaire .

Les phlébites peuvent être étudiées grâce a deux techniques : • l'écho-doppler veineux , qui repose sur le principe de l'échographie et constitue , de ce fait, un mode d 'examen non invasif et peu coûteux ; •le phlébo­ scanner , qui permet d'obtenir des images en trois dimensions de la veine -et ce de façon également indolore et non invasive.

Couplé à l'angioscanner, il pourrait s'avérer un outil d 'avenir dans la prévention des embolies pulmonaires.

Le traitement des phlébites est a base de médicaments anticoagulants qui, en fluidifiant le sang, évitent la formation des caillots .

On utilise également des veinotoniques (ou phlébotoniques ) aux propriétés anti-dilatatoires et anti­ inflammatoires.

L' ARTtRITE DES MEMBRES INFhlEURS L'artérite des membres inférieurs est le plus souvent due à des problèmes d'athéro - sclérose (soit d 'épaissis - sement de la paroi des vaisseaux par des plaques de cholestérol ).

Elle se man ifeste par une vive douleur dans tout le membre inférieur , cette douleur apparaissant généralement lors d 'une marche .

Elle ne provoque en principe que des boitements interm ittents mais , si elle n 'est pas soignée à temps , elle peut dégénérer en gangrène dans des tissus mal approvisionnés en sang et donc mal oxygénés ; dans les cas extrêmes, une amputation peut devenir inévitable.

Le traitement de l'artérite des membres inférieurs repose sur l'usage d'anticoagulants, d 'antiagrégants plaquettaires, voire , dans les cas plus graves, sur des interventions de chirurgie des artères (une de ces interventions consiste a introdu ire dans l'artère concernée un petit ballonnet qui, une fois gonflé, va écraser les plaques de cholestéro~.

Une bonne hygiène de vie est également indispensable, avec surveillance du taux de cholestérol et des marches régulières et prolongées .

LA POLIOMvtLITE La poliomyélite est une maladie infectieuse due a un virus .

Elle peut causer des paralysies plus ou moins graves -certaines pouvant même s'avérer mortelles dans certains cas extrêmes.

Le virus s'attaque a certaines cellules de la substance grise de la moelle épinière responsables de la transmission des informations motrices ( d 'où le nom de la maladie , polios signifiant « gris » et mue/os voulant dire « moelle » en grec).

Très douloureuse, elle ne peut être combattue par aucun médicament.

Elle débute de façon sournoise, avec des douleurs du dos et de la nuque qui laissent suggérer une simple grippe .

Ensuite, la paralysie s'instaure en quelques jours.

Des rémissions spectaculaires peuvent survenir , même si ce phénomène demeure pour l'instant assez mal connu.

Lorsqu 'elle s 'attaque à un enfant , la poliomyélite est rendue encore plus handicapante par la croissance de celui-ci, qui va accentuer les déformations articulaires et osseuses causées par la maladie .

La poliomyélite s'est surtout révélée un fléau dans les années 1940 a 1950 , où elle a causé jusqu'a 4 500 cas par an rien qu'en France.

L'apparition d 'une vaccination efficace vers le milieu des années 1950 a permis de diminuer de façon drastique le nombre de ses victimes ; dans certaines parties du monde , telles l'Europe ou les États -Unis , elle semble même quasiment éradiquée .

LES MYOPATHIES malformation : le talus (la déformation Les myopathies sont des maladies oblige le malade a marcher sur son héréditaires qui sont dues a des talon ), l'équin (au contraire, le malade déficiences dans les gènes codant pour prend appui sur l 'extrémité antérieure les protéines responsables du bon de la voute plantaire) , le valgus (la fonctionnement des fibres musculaires .

plante est dirigée vers le dehors, le En raison de la rareté de cette protéine, malade s 'appuyant sur le bord interne les muscles s'atroph ient et de son pied) ou le varus (au contraire s 'affaiblissent alors.

li existe différentes du valgus, c'est le bord externe du pied formes de myopathies , selon la qui est en contact avec le sol) ; il est protéine considérée (celle de fréquent que ces différentes Duchenne , celle de Leyden-Moebius , malformations soient associées deux à celle de Zimmerlin ...

).

La plus connue deux .

Les pieds-bots peuvent être est certainement celle de Duchenne généralement corrigés par qui, en France , affecte chaque année kinésithérapie ou, dans certains cas plusieurs centaines de garçons.

En effet , plus graves, par chirurgie.

le gène concerné se situant sur les chromosomes sexuels X , il n'est LA FILARIOSE LYMPHATIQUE transmis que par les femmes et seuls La filariose lymphatique , ou les hommes peuvent être malades .

Ce éléphantiasis , se rencontre gène, nommé DMD , code pour la principalement protéine dystrophine dont le rôle est de en Afrique et en maintenir la cohésio n des fibres Inde.

li s'agit musculaires ; son absence provoque d'une maladie donc le déchirement des muscles lors parasitaire due a de leur contraction .

La myopathie de de longs vers très Duchenne se manifeste fins, ou filaires , progressivement au cours de la vie de les Wuchereria l'enfan~ chez qui les fibres sont d'abord bancrofti et rapidement remplacées a partir d'une Brugia malayi .

réserve de cellules musculaires.

Ensuite , Les larve s de ces cette réserve s'épuise et les premiers vers sont introduites dans l'organisme symptômes inquiétants apparaissant par les moustiques , et elles se généralement après 3 ans pour aboutir , développent dans les vaisseaux vers la puberté, a une paralysie totale sanguins et lymphatiques , jusqu 'à des membres inférieurs .

La myopathie obstruer entièrement ceux-ci .

Des s 'attaquant ensu ite aux muscles œdèmes très importants se créent respiratoires et cardiaques , elle finit par alors, provoquant un gonfleme nt devenir mortelle à l'âge adulte.

À spectaculaire du membre .

Les vers l'heure actuelle il n 'existe aucun adultes émettant également des œufs, traitement et les recherches médicales l'infection ne fait ensuite qu'empirer.

tendent a agir directement au niveau Longtemps combattu par des moyens du gène muté , par thérapie génique .

chirurgicaux de fortune (l'extrémité de la filaire était localisée , tirée hors du LES ÉllPHANTIASIS FAMILIAUX membre après incision et enroulée Parmi les déformations congénitales doucement sur un bâton ...

), des membres inférieurs on rencontre l'éléphantiasis est désormais traité .2 également les éléphantiasis familiaux assez efficacement par des ëi (ou lymphœdèmes ), tels ceux de médicaments .

Nonne-Milroy ou ceux de Meige .

li !t s'agit d'un gonflement très important LES MYCOSES l!l!s d'une partie du membre concerné par Les mycoses sont des maladies ~ ~ 1 un œdème dû a une insuffisance du parasitaires dues a des champignons, '2 -~ .!R drainage lymphatique .

Ces affections des levures ou if ë apparaissent dès l 'enfance et se des moisissures.

manifestent de façon chronique suite a Certains de ces i~ ~ des entorses, une pratique sportive organismes se ~ -8 c.'5 intensive, une grossesse, une piqûre développent Jj d 'insecte ...

Les éléphantiasis familiaux sous les ongles ~~ peuvent être combattus par des des doigts de ~if 1 drainages lymphatiques et par des pied , et on parle compressions mécaniques (a l'aide de alors d 'onycho- ~ -g · 1 bas spéciaux , par exemple) .

mycoses.

Les • -8 '!l] responsables en lif j LE PIED-BOT sont le plus souvent des champignons Le pied-bot (« bot » signifiant dermatophytes, parfois certaines « émoussé » en vieux français) apparaît levures (telles celles de la famille ~~~ Candida) et, très rarement , des (/)., ~ ~ ~ ,i; moisissures.

Les dermatophytes se 1-: N (ij. »