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(suite Pr.

Publié le 02/10/2014

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(suite Pr.Besse) La transplantation d'organe est une pratique médicale que l'on maitrise puisqu'on connait bien la technique opératoire, on a mis au point et on arrive à maitriser le traitement immunosuppresseur qui permet la tolérance du greffon. Et puis on a également vu que cette technique impose l'utilisation de greffons d'origine humaine, puisque actuellement il n'est toujours pas possible d'utiliser soit une xénogreffe, soit la biotechnologie. On a vu que ces organes humains étaient prélevés chez des patient dans un état particulier, en état de mort encéphalique et que chez ces patients le fait d'être passé en état de mort encéphalique les faisaient déclarer donneur potentiel. L'activité de transplantation est encadré par la loi de bioéthique, qui place le corps humain hors commerce. Et en plaçant le corps humain hors commerce, la loi impose à la société le don d'organe. Ce don, il va entrainer un certain nombre de problématiques, que nous avons commencé à étudier, notamment en voyant pourquoi on donne, pourquoi on accepte un don et pourquoi on se sent toujours obligé de rendre l'équivalent de ce don. Le don instaure obligatoirement un double rapport, cad qu'il instaure à la fois un rapport de solidarité et un rapport de supériorité. Le don instaure donc un inégalité avec la création d'un objet et d'un assujetti, il y a une instauration d'une hiérarchie de ce fait. Et c'est cette hiérarchie qui est à la base même de la création de nos société comme étant au MoyenAge, le suzerain donnait protection à sont vassal, vassal qui en retour devait lui jurer fidélité et lui rendre service. Les conditions de développement du don, se trouvent dans les sociétés qui reposent sur l'existence de rapport personnels et sur la reconnaissance du rôle de l'individu, cad de don tel qu'on le décrit, ne peut exister que dans des société sans castes. En effet dès qu'il existe des castes dans une société, le don revêt une forme et une signification différente selon qu'il s'effectue entre gens de même niveau, entre gens de même caste. Au Japon qui est une société à caste, il existe 4 mots différents pour exprimer le don en fonction de celui qui donne, en fonction de celui qui reçoit et en fonction de ce qu'il donnait. Il existe dans la pratique du don, un champs d'échange virtuel qui est un véritable champs de manoeuvre, de stratégie....

« confère tout son sens. Dans l'exemple du devoir filial, en principe les parents n'élèvent pas leur enfants pour assurer leur retraite, mais implicitement la société admet comme normal voire obligatoire que les enfants s'occupent de leur parents âgés. Le don a donc un DUPLICITE qui se dédouble en cadeau et en poison, et ceci se retrouve dans la langue anglaise: Gift = cadeau ou poison. Le don est un présent empoisonné qui indique responsabilité et obligation. Le don entraine toujours une DYSYMETRIE parce que la source même du don reste inaccessible à celui qui reçoit et donc l'assujetti. C'est l'impossibilité à payer, à s'acquitter de sa dette, permet de comprendre ce que l'on appelle la loi universelle de la générosité: « On ne reçoit que ce que l'on donne ». Le don fonctionne parce que la chose donnée à le même contenu symbolique et imaginaire pour celui qui donne, pour celui qui reçoit et pour la société. Et c'est à ce niveau là que survient la difficulté d'adapter les caractéristiques générales du don, la problématique du don et le don que demande le prélèvement d'organe. Don obligatoire pour qu'il n'y ait pas de vente ou trafic d'organes. Pour la loi de bioéthique, le don doit avoir 3 caractéristiques: –GRATUIT: en ce qui concerne le don gratuit, cette gratuité est admise par tous et elle est bien comprise, puisque la loi met le corps hors commerce, cependant la transplantation a un cout et ce cout est assuré par la société.

Dans une société en récession économique, on peut se poser la question de savoir s'il est juste au sens du terme « équité », de consacrer une part importante du budget de la santé à simplement quelques individus. –ANONYME: le législateur comme la société, demandent à ce que l'anonymat du donneur vis à vis du receveur soit préservé, comme elle demande que l'anonymat du receveur soit conservée et protégée vis à vis de la famille du donneur. Le respect de cet anonymat est voulu pour éviter toute pression financière ou morale, mais cet anonymat gène l'essence même du don, et c'est pourquoi MORRAY parle de don impersonnel, ce qui est antinomique vis à vis de la pratique du don. Cet anonymat gène également le receveur, qui se sent débiteur vis à vis du donneur sans pouvoir lui exprimer ses remerciements et c'est pourquoi les receveurs pour exprimer ces remerciements vont militer en faveur du don d'organe et faire connaître à la société tous les bienfaits que leur amène la transplantation de telle sorte qu'a travers cela ils remercient leur donneur. –VOLONTAIRE: cad que c'est à l'individu de décider en fonction de ses convictions, s'il veut être ou ne pas être un donneur d'organe, si toutefois l'occasion se présenterai. Partant du fait que la transplantation d'organe ne pouvait se faire qu'à partir d'organes humains, le législateur a estimé que si la société demandait le droit à la transplantation, c'est que la société avait bien compris que d'une part elle se faisait à partir d'organes humains, et que d'autre part que la société elle même pouvait devenir donneur d'organe.

Cad que le législateur est …...........

de ce que l'on appelle le CONSENTEMENT PRESUME.. »

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