ASHOUR

« MYTHES DE MÉSOPOTAMIE ., POUR LUI, LES SOUVERAINS REPOUSSENT LES FRONTIÈRES Les traités de paix sont signés en son nom, c'est en son nom que les citoyens assyriens jurent fidélité à leur roi.

Les souve­ rains vont ainsi peu à peu se prévalo ir d'une identité dont les noms qu'ils choisissent portent la trace : Assurnazirpal et Assurbanipal prétendent descendre directement d'Ashour.

C'est dans son temple qu'est organisée la cérémonie du couronnement, aux cris de « Ashour est roi ! ».

Le roi reçoit du dieu l'ordre « d'élargir les frontières du pays» .

Chaque année, à l'orée du printemps, il se rendra au temple d'Ashour pour célébrer sa fête .

Ple in de bienveillance pour son peuple, Ashour est un dieu guerrier, sans pitié pour ses ennemis.

Le roi, son serviteur, est chargé de faire reconnaître sa gloire par les autres nations .

Le peuple qui ne reconnaîtrait pas cette souveraineté sera anéanti.

C'est ains i que se constitue progressivement un empire assyrien, unifié politiquement autour du dieu souverain .

C'est à lui que le roi, au retour de sa campagne, vient offrir la part la plus précieuse du butin, avant de lui faire un rapport écrit destiné à être lu devant le peuple, puis déposé dans le temple .œ UN DIEU SANS HISTOIRE, MAIS PAS SANS IMAGES S'il n'a guère de myt he propre, Ashour n'est pas pour autant privé de représentations.

On le figure sous la forme d'un homme portant une tiare, ce qui rappelle sa qualité première de dieu des Montagnes.

Certaines représentations le montrent debout sur un lion ailé, ou encore dans un disque solaire ailé, taisant ainsi clairement allusion à sa puissance.

l:ESHARRA Le petit temple de terre est vite remplacé par un édifice plus spacieux, a la hauteur des succès d'Ashour.

Pendant près de mille ans, le grand temple assyrien restera intact, même durant le règne de Tukulti-Ninurta 1·· (1244-1208 av.

J.-C.] qui voit pourtant nombre de temples changer d'attribution.

Sennachérib (704-681 av.

J -C.I.

après avoir détruit Babylone, décide de donner une nouvelle vie à l'Esharra ; le temple subit alors des modifications.

Cela ne l'empêchera pourtant pas d'être détruit en 614 av.

J.

-C.. »